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Escapades œnologiques à travers le monde

 

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12 août 2022 - Escapade en Loire printemps 2021
18 avril 2019 - Afrique du sud - Janvier 2019
01 juillet 2017 - Sonoma
01 juillet 2017 - Solstice en Alsace
04 juillet 2015 - Ardèche - Juillet 2015
01 juillet 2013 - Australie (Victoria) - Juillet 2013
01 juin 2013 - Vignoble de l'Ontario (Canada)
18 avril 2013 - Rencontre Jura 2013
18 mars 2013 - Rencontre avec Bernard Van Berg à Meursault
01 juillet 2011 - Italie, du Piémont à la Toscane 
18 avril 2010 - Nouvelle Zélande - Partie 1 L'île de Waiheke
17 avril 2010 - Nouvelle Zélande - Partie 2 Auckland et son vignoble
18 mai 2010 - Nouvelle Zélande - Partie 3 Vignoble de Central Otago
01 août 2009 - Promenades viticoles - Pays de la Loire
18 juillet 2009 - Visite au domaine André Kientzler : Juillet 2009 
18 juin 2009 - Rencontre avec Pierre Boyer du Château Bel Air Marquis d'Aligre : Juin 2009
01 juin 2009 - Randonnées œnologiques en Bourgogne : Juin 2009
01 mars 2009 - Cidre Michel Jodoin: Mars 2009
01 novembre 2008 - Champagne Jérôme Prevost : Novembre 2008 
18 août 2008 - Roussillon: Août 2008
01 juillet 2007 - Sud Ouest - Juillet 2007
21 avril 2007 - Vallée du Rhône - Printemps 2007
10 janvier 2007 - Jura - Janvier 2007
18 avril 2006 - Loire 2006: Séquence émotion avec Nady Foucault
18 décembre 2006 - Savoie 2006 : Visite chez Noël Dupasquier
01 juin 2006 - Bourgogne - Juin 2006
20 mars 2006 - La Bourgogne - Grands Jours Mars 2006

Escapade en Loire printemps 2021

12-08-2022

­­Excursion dans le Pays de Loire – Hiver 2022

Les Caves du Forum vous emmènent avec elles pour un périple de quatre jours à travers la Loire et ses terroirs …

 

Un jour à Sancerre….

 

CHAVIGNOL

Commencement de ce périple avec le Domaine François Cotat à Chavignol. Il nous a tout d’abord fait découvrir les différents terroirs qui gravitent autour du village. Contrairement aux idées préconçues, le vignoble peut atteindre des pentes jusqu’à 60 degrés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis quelques années, François observe de plus en plus de contaminations à l’ESCA ce qui devient une vraie problématique dans le vignoble… La moyenne d’âge des ceps est de 30 ans et le guyot est la seule taille pratiquée. François ne pratique pas l’enherbement sur ses parcelles, il travaille cependant les sols de manière ponctuelle et en surface afin de ne pas provoquer une érosion trop importante sur les coteaux.

Culs de Beaujeu :

La parcelle de 70 ares, située en haut du village, est composée de calcaires et de coquillages (appelés « terres blanches » et est exposée SUD-SUD OUEST.

Mont Damnés :

Toujours située sur un coteau avec une pente qui varie entre 45 et 50 degrés, cette parcelle est plus calcaire que la précédente. La densité est de 8000 pieds/hectares.

Les Caillottes :

La parcelle doit son nom au type de sol qui y est bien spécifique, elle est composée d’éboulis de calcaires ainsi qu’un petit pourcentage de marnes. Elle est plantée en 100% Sauvignon.

Grande Côte :

Cette parcelle d’un hectare se situe en lisière de forêt.

 

La parcelle d’un hectare plantée en pinot noir se situe sur la partie plate entre Chavignol et Verdine. Les sols y sont très pauvres sur des dalles de calcaires énormes. La vigne y souffre et produit des grappes plus concentrées et donc des vins plus denses.

 

L’année 2020 est une année de grands vins de garde pour le domaine, la présence de sucres résiduels le permet d’autant plus.

Le pressurage se fait dans un Bucher 40Hl et tout est opéré par gravité puis les moûts sont entonnés (600L) pendant trois mois et enfin mis en cuves tronconiques thermorégulées depuis peu.

Le domaine pratique le méchage uniquement lors du soutirage afin de stabiliser les vins.

 

Place à la dégustation …

Nous avons commencé par déguster les vins clairs des vendanges 2021 en cuves dont nous retiendrons une très belle minéralité accompagnée de beaux amers venant relever les vins en vivacité.

(Grandes côtes : fruits blancs, tendu, sec, beaux amers

Cul de Beaujeu : + mûr, amers plus prononcés, densité plus importante mais un peu plus d’austérité. Vin taillé pour la garde.

Monts Damnés : Très belle densité, amertume entre les deux précédents. Très beau bouquet floral. Très belle longueur en bouche.)

Pour les vins du millésime 2020, les arômes fruités étaient plus présents toujours accompagnés d’une belle tension.

(Les Caillottes : fruits confiturés (abricot, pruneau), petits amers qui donne de la vivacité. Capacité de longue garde.

Grande Côte : Plus amers, fruits frais, densité importante.

Culs de Beaujeu : Sucre résiduels (10-12g/L), arome de fruits rouges (bonbon), belle densité, à faire vieillir.

Monts damnés :

Quelques sucres résiduels, fruits jaunes, dense, légère amertume, proche du style de 2009. Vin de garde.

Rosé : Vin de repas, cuisine asiatique, légers sucres résiduels, puissant.)

 

Enfin nous avons pu déguster des millésimes plus anciens généreusement ouverts par François pour l’occasion. C’est en vieillissant que ses vins deviennent encore plus représentatifs de Chavignol et peuvent se rapprocher de vieux millésimes chablisiens….

Nous avons également eu la chance de déguster une cuvée Paul 2009, le fameux vin aux sucres résiduels mêlant gourmandise et fraîcheur!

(Les Caillottes 2011 : fruits confits, importante densité, très proche du style de Vincent Dauvissat. Ce vin est typique et représentatif de Chavignol.

Mont Damnés 2002 : Année moyennement froide, fleur difficile et très bel été. Vin très porté sur les arômes de Truffes, citronné, botrytis cette année-là, très belle acidité qui a permis de garder une si belle fraicheur !

Culs de Beaujeu 2010 : grande amertume, UMAMI. Sucre résiduels, belle acidité, chaud, dense. Fruité mais grande minéralité. Très grand vin.

Grandes côtes 2015 : Enveloppe solaire, gourmand, dense, minéral ++

Mont Damnés ou grande Côte 1982 : Plus probable que ce soit mont damnés , huitres, côté vin jaune, tendu, minéral, citron++

Cuvée Paul 2009 : fruits jaunes, bonbons, sucres résiduels ++, pas d’amers ou très peu amer.)

 

La journée s’est poursuivie par la visite du domaine Edmond Vatan et de sa vinificatrice : Anne, revenue sur le domaine depuis 2008. Le domaine se compose d’une seule parcelle de sauvignon sur les Monts Damnés de 1Ha sur des ceps de 50 ans en moyenne. L’élevage des vins se fait en cuve émaillée durant 3 mois puis le premier soutirage à lieu. Un second soutirage est réalisé avant la mise en bouteille.

La dégustation du vin clair 2021 qui est très peu quantitatif puisque Anne n’a pu récolter qu’un tiers de sa récolte habituelle à cause de ce millésime quelque peu chaotique… Les vins clairs sont très salins, la coquille d’huitre est fortement présente en bouche comme au nez. L‘élevage durera jusqu’en Juin.

Nous avons également pu déguster des vins vinifiés par le papa d’Anne, place au millésime 1996 qui révèlera quelques sucres résiduels de belles notes de fruits cuits accompagnés d’une légère réduction de lies.

 

(2018 : Année solaire, salin ++, les amers sont semblables aux Caillottes de François Cotat.C’est un vin de longue garde

 

2009 : Solaire également, fruits jaunes très mûrs, légèrement fermé, 3-4 g/L de sucres résiduels.)

 

 

Lors de cette visite nous avons eu la chance d’être rejoint par son conjoint : Nadie Foucault, ce vigneron emblématique du Clos Rougeard ! Il nous a alors ouvert une bouteille de Clos Rougeard 1997 « Les Poyeux ». Composé de tanins soyeux, et d’un bouquet fruité intense, il a su mettre tout le monde d’accord.

Le vin a eu 24 mois d’élevage en fût vieux d’un vin qui provenait d’un des grands châteaux bordelais.

Nous avons également appris que la cuvée « Le bourg » était uniquement vinifiée en fûts neufs.

Nous aurons la chance ensuite de pouvoir déguster un coteau de saumur 1997 dernier millésime produit par les frères foucault et en plus en 75 cl… ! Un vin absolument remarquable en tout points de vues.

 

L’après-midi débutera à Saint-Andelain avec la visite du mythique du Domaine Didier Dagueneau connu pour ses vins de grande garde et présenté par le chef de Cave du domaine.

 

      Sur le domaine, les vignes sont totalement enherbées, aucun herbicide n’est utilisé pour permettre d’avoir une vigne au maximum de l’expression de son terroir.

Toutes les cuvées du domaine sont vinifiées de la même manière, seul le terroir et les vignes changent (1 an de fûts puis un an de cuve pour tous les vins).

La vendange précédente est toujours soutirée pendant les vendanges suivantes et le domaine inclus environ 20 à 25% de fûts neufs chaque année.

Les fermentations malolactiques sont donc bloquées par le froid chaque année.

 

La dégustation qui suivie nous permis comparer les millésimes 2019 et 2020 sur plusieurs cuvées ainsi qu’en apprendre davantage sur chaque parcelle de chaque cuvée.

« Blanc etc » : Le sol est composé d’un tiers de marnes pour deux tiers de silex/argile. C’est un assemblage en demi-muids et cigares. Le terroir de cette cuvée est complexe avec beaucoup d’argile. Un travail du sol est donc impératif et cela apporte un côté très salin et axé sur les fruits blancs.

(BLANC ETC 2019 : précis, gourmand, salin. Une filtration à lieu avant la mise en bouteille).

 

La cuvée « Pur Sang » est produite sur une seule parcelle de 5Ha avec une exposition plein Sud. On y retrouve un cours d’eau en aval et un bois en amont. Le sol est argilo-siliceux sur roche mère calcaire.

Les vignes y ont été planté en 1989-1990-1991.

C’est un vin démonstratif, très tendu, l’amertume est belle et le côté élevage ressort d’autant plus que sur la cuvée « Blanc etc ».

(PUR SANG 2019 : plus caractéristique du sauvignon, plus dense.)

 

« Buisson Renard » est produite à partir d’une parcelle d’1.5 hectares.

(BUISSON RENARD 2019 :  fruits compotés, belle densité à laquelle s’ajoute une pointe amertume. Très beau touché de bouche.)

 

« Silex » est la cuvée produite sur une parcelle de 4Ha riche en cailloux de silex et en argile ce qui rend le sol complexe à travailler car il est très tendre quand il pleut et très dure quand il fait sec.

(SILEX 2019 : Amertume moins intense que sur Buisson Renard, très tranchant, minéralité intense, légère réduction. Aromatique de silex expliquée par le chef de chai.

SILEX 2017 : + dense que 2019 car bâtonné, aromatique, légèrement réduit, minéral, précis.)

 

La parcelle des « Monts Damnés » est composée d’un sol de coquillages similaire à celle de François Cotat. C’est une cuvée qui a également besoin de temps mais promet de belles émotions !

 

Concernant la cuvée « Jardins de Babylone », ils ne possèdent plus l’appellation depuis 2013 car il y a eu un refus (11.5% alc trop bas) et n’ont pas refait la demande par la suite.

 

(Jurançon sec :4 cépages : petit/gros courbu, gros manseng, canarede lesé. Ultra salin, très gourmand.

DEMI SEC 2017 : les sucres doivent être supérieurs a 130g/L, celui-ci est a 70g/L. 100% petit manseng.

MOELLEUX 2017 : 130g/L sucres, 100% petit manseng, légère volatile

MOELLEUX 2009 :  Grande acidité mais très riche. Fruits confits, très bon, plus fin que le précédent. Côté truffe blanche comme en 2008.)

 

La poursuite du voyage s’est faite au domaine du Bel Air à Bourgueil où le père, le fils et la fille travaillent sur l’ensemble des 20Ha du Domaine qui s’étend de Benais à Saint Nicolas de Bourgueil.

Nous y retrouvons un sol très argilo-calcaire avec très peu de graviers. Cela permet l’obtention de plus de caractère et donc des vins taillés pour la garde. L’unique cépage travaillé sur le domaine est le cabernet franc réparti sur 68 parcelles jointées sur de vastes terrains plats. Peu de vignes sont disposées en coteaux. Le domaine a toujours travaillé de manière biologique et s’est fait certifier en 2000.

Une fois encore il nous raconte que l’ESCA est un gros problème en Loire, et ce, depuis plusieurs années.

 

 

Dégustation :

 

« Jour de soif », qui constitue la plus grande partie de la production (4 mises en bouteille/an), est élevé 100% en cuves avec une légère macération, ce vin croquant est d’une grande buvabilité.

 

« Vingt lieux dits » est un vin structuré mais beaucoup sur le fruit, ce vin est élevé en fûts dans une cave de tuffeaux ce qui ne provoque aucune évaporation.

 

La cuvée « Grand Mont » est produite à partir de ceps de 80 ans plantés sur un sol argilo-calcaire. De belles notes de poivrons confits apparaissent ainsi que des petits amers enfin de bouche qui lui donnent un éclat de fraîcheur. L’utilisation de fûts neufs pour l’élevage prodigue une plus grande structure. Celui-ci conviendra parfaitement à un plat avec du caractère.

 

Le « Clos Nouveau » est le monopole du domaine, le vin qui en sort allie à la fois finesse, gourmandise et profondeur ! La production n’étant que de 4000 bouteilles, nous pouvons dire que c’est un vin confidentiel…

 

 

Le domaine de la Chevalerie, que nous avons visité ensuite, est localisé à Restignié (exposition plein Sud), le domaine de 30Ha en biodynamie ne vinifie que le cabernet franc. Le frère et la sœur dirigent le domaine d’une main de maître afin d’offrir une gamme de vins avec une grande accessibilité gustative.

 

« Peu Muleau » est la parcelle au sol le plus argilo-calcaire, la cuvée est très fruitée, souple, il est vinifié en cuve béton et y est élevé environ 2ans.

« Galichets 2017 » : Partie haute de la parcelle est constituée d’argile épaisse et de sable. Les tanins sont légèrement asséchants.

La cuvée est élevée en cuve béton et en fût.

Le millésime 2011 révèle une très belle buvabilité et de très beaux tanins soyeux.

(1993 : très fruité avec de beaux arômes tertiaires.

« Noms d’oiseaux » 2017 : Le vin est assez rond et chaud. Il est plus complexe que peu muleau.

« Chevalerie » 2014 : fruits, tanins et petits amers présents apporté par la vinification 100% en fûts.

2005 : cuir, pruneaux et légèrement alcooleux

2018 : + solaire mais belle buvabilité

Les vignes sont sur un sol calcaire avec beaucoup d’alluvions.

(Bretèche 2017 : floral, fruité, tanins fins.2015 : + structuré, ce millésime ira bien sur une belle pièce de viande.

Busardière 2018 : situées sur un terroir très argileux et travaillée 100% en fûts, c’est un vin de caractère très porté sur des notes de fruits noirs.

Grand Mont 2013 : Le terroir argilo-calcaire sur lequel se trouvent les vignes et la vinification en fûts donne un vin beaucoup sur le fruit mais néanmoins avec une forte acidité.)

 

 

Fin de notre journée chez Mr Philippe Foreau – Clos Naudin

 

Toutes les fermentations alcooliques sont effectuées sous bois, les fûts ont en moyenne 30 ans (6 fûts neufs arrivent chaque année) et sont nettoyés à l’ancienne au lavoir après chaque soutirage.

Nous avons d’abord effectué une dégustation de vins clairs :

(SEC 2021 : Ce fûts sera pour le futur crémant. C’est un vin éclatant avec de très belles notes de fruits blancs. Les amers viennent relever ce côté très minéral. Le vin vieillira sur lattes 4 ans avant de ressortir du chai. L’élevage se fait uniquement sur lies fines, aucun batonnage n’a lieu.

SEC 2021 tranquille : celui-ci apparait plus salin que le précédent, il fait preuve d’une belle densité.

Nous sommes ensuite passés à la dégustation de millésimes plus anciens :

SEC 2012 : Arômes de fruits secs prédominants, salinité importante et de belles notes d’amande puis de menthe fraîche viennent parfaire ce vin.

DEMI SEC 2016 : 21g/L de sucres résiduels qui ne sont pas du tout ressentis, la belle énergie qui se dégage de cette cuvée offrira des arômes truffés à l’avenir.

MOELLEUX 2017 : 58g/L de sucre, le vin est très ouvert et les sucres y sont tellement bien intégrés qu’il nous est presque impossible de dire que c’est un moelleux !

MOELLEUX 1997 : 130g/L de sucres. Le vin sent énormément le safran et est très iodé, sa robe est très claire pour un vin de plus de 20 ans.)

MOELLEUX RESERVE 2018 : 140g/L de sucre, sent la fraise confiturée, le vieux rhum vanille.

GOUTTES D’OR 2020 : 220-240g/L sucre, on y retrouve le coté fraise très intégrée.

 

« La vie est faite d’équilibre et d’harmonie » - Philippe Foreau

 

Domaine Michel Autrant 

 

Michel, ancien médecin a racheté 3.5Ha de vignes en 2000 et à produit son premier millésime en 2011.

« Les enfers tranquilles » tient son nom du lieudit où la parcelle se trouve. Le terroir de silex y devient blanc en se dégradant. Michel utilise beaucoup le marcottage (nous avons pu remarquer que dans cette partie de la région il était beaucoup pratiqué).

Il travaille ses sols à 5cms de profondeur maximum et sème que des céréales.

Selon Michel, plus il y a d’argile dans le sol plus il va être drainant.

 

« Ciel rouge » : le terroir très argileux et friable de tuffeau est fortement présent en bout de la vigne. La parcelle était appelée « les granges » car il semblerait qu’il y ait eu des constructions auparavant (restes de tuiles).

La cuvée tient son nom d’une citation « ciel rouge du matin, patouille en chemin. »

 

Les vendanges s’étalent sur plusieurs semaines car Michel passe autant de fois possible pour gouter les grappes de chaque parcelle afin de savoir si elles sont mûres à souhait.

En 2021 ils ont fait pas moins de 4 vendanges et les presses ne durent pas moins de 5 à 6 heures.

Les vinifications ont lieu en cuve inox ou en cuve résine puis 1an en fûts et enfin de nouveau 1 an en cuve. Il est parfois possible de retrouver un peu de résiduel lors de la première mise en masse.

Il ne produit que 10 000 bouteilles par an dont un PET NAT « Cap à l’Ouest » uniquement lorsque la vendange le permet.

 

 

JOUR 3

 

Domaine de la Coulée de Serrant :

 

« Vieux clos 2020 » est élevé 5mois et demi en fûts et possède 3.2g/L de sucre. Des arômes de fruits jaunes compotés. Un côté beurré est à prévoir dans quelques années.

« Clos de la Bergerie 2020 » : 4.2g/L de sucre, style à part entière, il est plus doux et plus amers que le précédent. Très beau potentiel de garde.

« Coulée de Serrant 2020 » : 3.9g/L sucre. L’amertume qui relève la fraîcheur du vin et sa belle acidité en font un vin de grande garde.

 

 

 

Château de Bonnezeaux :

Ce domaine de 7Ha est composé de deux associés qui viennent d’acquérir quelques moutons pour pratiquer l’éco-pâturage. La production moyenne de leurs parcelles est entre 5 et 15hL/Ha. Le sol y est très schisteux et les presses sont d’environ 7 à 9h.

Les FML ne sont pas recherchées mais elles ne sont pas bloquées non plus.

Les vins font un mois en cuve après le pressurage puis ils sont élevés en tonneaux (en moyenne 10ans) sur lies fines avec quelques batonnages pour entretenir les fermentations si besoin.

 

La dégustation des vins clairs n’a fait que renforcer le potentiel grandissant du domaine

« Les Coqueries 2021 » qui est nouveau parcellaire du domaine est assez épicé avec une belle salinité et dévoile une légère réduction.

« Minée Haute 2021 » est très vanillée avec de très beaux amers. La montagne 2021 reste la plus fruitée et très saline.

« Minée basse 2021 » : très fruitée, légère réduction et la minéralité est très belle. Gros potentiel de garde !!

 

 

Domaine Belargus

 

Le domaine a été racheté à Jo Pithon et faisait 9Ha à l’époque, aujourd’hui il en fait environ 30. Nous avons commencé la visite par les coteaux des Treilles qui sont un monopole dont l’exposition plein sud et le terroir de schiste (qui vient de l’argile qui se sédimente), de la spilite (roche magmatique sous-marine) dévoile des vins précis, tendus et d’une grande complexité.

La production y est de 35hL/Ha lors des belles années. Grâce à la proximité du layon (en bas du coteau) on peut y produire de très bon liquoreux si le souhait s’en fait ressentir.

Le vent étant rarement de mise, cela augmente la concentration des raisins en sucres.

Lors de la vinification des cuvées, les tailles sont séparées de cuvées. Les fermentations se font en cuves et les vins sont entonnés, la vinification est non interventionniste. Lorsque l’élevage est supérieur à 2ans la filtration n’a pas lieu.

 

Dégustation :

« Vieilles vignes 2020 » : floral, minéral, de belles notes d’amandes qui sont de très bon augure !

« Vieilles vignes 2019 » : Le vin sauvignonne un peu, dévoile des notes d’eucalyptus, cela est très déroutant. Le potentiel de garde est grand, il ne sera pas mis à la vente avant 4ans de vieillissement en fûts.

« Moelleux 2020 « : fruits jaunes/blancs, c’est vraiment différent du Layon (légèrement moins frais). Ils effectuent une première vendange en sec puis repasse pour faire un tri afin de ne pas avoir de raisins surmurîs.

 

A l’avenir, l’équipe de cuverie souhaiterait vinifier en foudre afin d’avoir une inertie plus importante.

 

 

Pour finir ce séjour en beauté, nous sommes allés à la rencontre du Domaine de l’Elu !

Le domaine de 20Ha dont 6 parcellaires est surtout composés d’un sol argilo-schisteux compliqué à travailler car les sols sont drainants et légèrement maigres.

La dégustation de toutes leurs cuvées ainsi que la visite de toutes leurs parcelles nous a permis de nous rendre compte du travail accompli et de l’évolution de la maison depuis son premier millésime. Des vins blancs frais avec une belle densité sont accompagné par des vins rouges à la profondeur exemplaire et à la buvabilité épatante !

 


Afrique du sud - Janvier 2019

18-04-2019

 

S’il y a un seul pays dans lequel on se rend et d’où l’on revient différent, je pense que c’est bien l’Afrique du Sud. Les paysages, la nature, son histoire, ces peuples poignants et au combien attachants avec leurs regards et leurs sourires. Bref, une leçon de vie à grande échelle et un électrochoc de ce qu’est réellement la vie. Mais concentrons-nous sur le vin.
 
Terre viticole lointaine mais avec une histoire viticole très ancienne, cette terre d’Afrique a vu apparaître ses premiers ceps de vigne, dès le milieu du 17ème , plantés par les hollandais. Mais ce sont les Huguenots français qui créèrent les premiers, le vignoble et développèrent la culture de la vigne comme nous la connaissons actuellement.

 

 

Le vignoble sud-africain est aujourd'hui le résultat de 25 années de mutation, engagé dès 1994 à la chute du régime de l'apartheid.
 
A ce jour le vignoble sud-africain ne compte pas moins de 132 000 hectares, ce qui le situe au 8ème  rang des pays producteurs. Son vignoble est réparti dans différentes régions viticoles, nous n’en citerons que les deux plus importantes:

La région du Cap est située sur la côte Ouest avec les vignobles réputés de Paarl, Stellenbosch, Constantia (Vin de Klein Constantia datant de 1684 ) ou encore Swartland.

La région de Reed River Valley, plus dans les terres au Nord Est, avec les vignobles de Robertson et Worcester.



Mais il est important de parler aussi des vins de l’extrême Sud qui sont très proches de l’océan et qui ont une climatologie plus fraîche et très propice à la vinification de beaux blancs, avec beaucoup de fraîcheur comme le vignoble de Elgin ou de Walker Bay. Dans ces deux vignobles, le chenin, le riesling et le chardonnay donnent des vins complexes et de grande précision. Pour les rouges élaborés à base de syrah et de pinot noir, les vins développent des structures tanniques fines et des aromatiques fraîches.

Le climat de la région du Cap est de type méditerranéen. On peut y distinguer 2 influences différentes :
Maritime : c’est le cas par exemple des vignobles de Constantia et de Walker Bay qui sont plus frais. La pluviométrie annuelle peut dépasser les 1000 mm. Ce sont les vignobles de prédilection des cépages blancs (Sauvignon Blanc, Sémillon, Riesling…).
Continentale : c’est le cas des vignobles de Stellenbosch, Paarl, Wellington, Robertson et Worcester… Les vignes peuvent être plantées à flanc de montagne jusqu’à 600 m d’altitude afin de rechercher de la fraîcheur. Lors des fréquentes vagues de chaleurs, les températures peuvent dépasser les 40°C. La pluviométrie peut varier de 280 mm à Worcester à 600 mm à Stellenbosch en fonction de la distance à la mer et de la présence ou non de montagnes.


  

 

Le climat du Cap oriental Sud Est en effet plus frais que sa position de 35 degrés au sud de l’équateur pourrait le laisser penser. Situé au confluent des Océans Indien et Atlantique, les températures sont modérées par le courant froid du Benguela qui longe la côte Atlantique. Offrant ainsi un climat méditerranéen à l’Afrique du Sud, les étés sont chauds (et non très chauds), avec quelques pluies et des hivers doux, sans gel ou très rarement. Ces conditions climatiques permettent la production d’un éventail de vins très important et forment un vignoble considéré comme l’un des plus beaux au monde. La géographie de la péninsule, plutôt très montagneuse, accueille enfin divers climats dont on tire un large bénéfice, en procurant à chaque vigne la météo qu’il lui faut.

  

En Afrique du Sud, les sols sont majoritairement de types granites, schistes et grès, mais ce qui les rend particulièrement exceptionnels vient du fait qu’ils sont souvent décomposés car âgés de plus de 200 millions d’années.
 
95% des vins sud-africains sont produits dans la province du Cap (Western Cape). L'Afrique du Sud possède probablement la notion de terroir la plus forte du "nouveau monde". Le Système "Wines of Origin" divise les zones viticoles en régions, en districts et en « wards ».
 
Pour l’Afrique du Sud, les cépages historiques sont pour les blancs, le chenin (le plus important), le sauvignon et les sémillons, car pour ce cépage plusieurs variétés sont ici représentées et identifiées comme le rose ou le jaune par exemple. Il y a aussi actuellement du viognier et du riesling. Pour les rouges, le cinsault (le plus important qui s’écrit CINSAUT ici), la syrah, le cabernet franc, le cabernet sauvignon, le merlot, le pinot noir mais aussi quelques cépages italiens.
 
Mais nous ne pouvons pas parler de l’Afrique du Sud sans parler de son cépage qui est le pinotage. Ce dernier est né du croisement intraspécifique entre le pinot noir et le cinsaut (appelé aussi hermitage) en 1925 par le Professeur Abraham Izak Perold. Il occupe actuellement 6500 ha en Afrique du Sud. Depuis, il a été planté en Nouvelle Zélande, en Australie, aux Etats unis (Californie), au Canada, au Brésil, en Israël...


Ce cépage a souvent mauvaise presse, car il est productif par nature : avec l’irrigation et en conduite de taille Guyot double il atteint souvent la production de 30 à 40 tonnes/hectares. Quand ce dernier est élaboré suivant ce type de viticulture il donne souvent un goût herbacé et fumé, la caricature de ce cépage. Par contre, quand il est élaboré de la façon ancestrale en taille Bush Vine (taille courte en gobelets) et sans irrigation dans de beaux terroirs de granites décomposés, là les rendements sont de 2 à 6 tonnes/ha et les vins montrent un tout autre visage, sur la profondeur et la suavité.



 


J’ai dégusté beaucoup de cépages différents qui m’ont énormément plu pendant ce voyage. Mais s’il y a deux cépages qui m’ont particulièrement bluffé, ce sont le chenin et le cinsaut. Il faut avant tout comprendre que ces deux cépages ont environ 300 ans d’existence dans ce pays et ils ont donc muté afin de s’adapter à la climatologie. Ils ont donc développé une aptitude parfaite pour une maturité optimale.



  



J’ai eu la chance de déguster des chenins dans la région de Walker Bay et de Stellenbosch sur de très vieux sols de schistes et de granites, absolument magiques, dignes des plus grands chenins de la Loire et Dieu sait si j’aime ces chenins de Loire !  Des vins d’une grande pureté avec beaucoup de verticalité, de tension et de résonance. Des bouches suaves, concentrées, ciselées et vibrantes.


  


Pour les cinsauts, j’ai réellement découvert ou plutôt redécouvert ce cépage dans ce pays car bien évidement nous avons de beaux cinsaults en France mais il sont souvent utilisés en cépage accessoire pour l’assemblage de Provence, Languedoc ou encore de Châteauneuf-du-Pape. Ils sont très rarement en mono-cépage, ce qui est d’ailleurs, je pense, bien dommage.
 
En Afrique du Sud j’ai découvert toute la complexité et le potentiel de ce cépage. Des vins profonds et suaves comme rarement rencontrés, des bouches tenues par de belles acidités et des structures tanniques bien présentes mais totalement équilibrées.



Après avoir parcouru 650 km dans les différentes régions viticoles du Cap, assisté à une conférence sur le pinotage à l’université de Stellenbosch, dégusté 130 vins dans les vignobles et avoir visité 8 domaines (Fairview, Glen Carlu, Kershaw, Alheit Vineyards, Lukas Van Loggerenberg, Charles Fox, klein Contantia et Kanonkop), je vous confirme qu’en Afrique du Sud il y a de grands vins de terroirs avec un grand T et une diversité importante de styles et de typicités.
 
J’ai découvert aussi de très beaux sparklings qui sont appelés ici MCC (Méthode Cap Classique). Certains étaient dignes de nos belles bulles champenoises comme le domaine Le Lude, Graham Beck en rosé, ou encore Charles Fox (assez impressionnant sur des mises en cave prolongées).



  


Voici pour les vins blancs et rouges quelques gros coups de cœurs qui devraient arriver en magasin dans les prochaines semaines à venir.
 
Vins blancs :

  • Erika Obermeyer : Sauvignon blanc Groenekloof 2017 ****

  • Alheit Vineyards : Nautical Down Chenin 2017 ****(*)

  • Alheit Vineyards : Fire By Night Chenin 2017 *****

  • Alheit Vineyards : Magnetic North Chenin 2017

  • Alheit Vineyards : Colline Vineyard Sémillion 2017 

  • Kershaw : Chardonnay 2017 ****

  • Kershaw : Chardonnay  Deconstructed 2017 *****

  • The Sadie Familly Chardonnay Swartland 2017 *****

  • Hamilton Russell Chardonnay Walker Bay 2017 *****

  • Lukas Van Loggerenberg : Trust Your Gut Chenin 2018 

  • Lukas Van Loggerenberg : Kameraderie Chenin 2017 

 

  
 


Vins rouges :

  • Alheit Vineyards : Cinsaut 2018 ****

  • Kershaw : Pinot Noir  2017 ****(*)

  • Kershaw : Syrah  2016 ****(*)

  • Kershaw : Syrah  Deconstructed 2016 

  • Hamilton Russell Pinot Noir Walker Bay 2005 

  • Lukas Van Loggerenberg : Geronimo Cinsaut 2017 *****

  • Lukas Van Loggerenberg : Breton 2018 Cabernet franc 2017 

  • Lukas Van Loggerenberg : Graft 2017 55 % Syrah et 45 % Cinsaut 

  • Lukas Van Loggerenberg : Graft Syrah 2018

  • Kanonkop Pinotage 2013 Réserve *****

  • Beyerskoff cuvée Diesel Pinotage 2016 ****(*)

  • KWV Pinotage 1982 ****(*)

  • Nettthlinsgof Owl Post 2017 Pinotage ****

 

 
Viniquement,
Fabrice


https://lescavesduforum.fr/


Sonoma

01-07-2017

Voyage en Sonoma été 2017

Excursion en Sonoma Juillet 2017

 

Après avoir trainé mes grolles en Nouvelle Zélande, en Australie et au Canada afin de comprendre le style des vins et de la viticulture, il devenait important pour moi d’aller m’immerger en Californie.

 

Un peu d’Histoire…

La première exploitation viticole de la Californie est fondée en 1769 par le missionnaire franciscain Junipero Serra, près de San Diego. D’autres missionnaires contribuent à la plantation de vignes plus au nord et le premier vignoble de Sonoma est planté vers 1805. En 1836, Georges Yount devient le premier colon blanc à s’installer dans la vallée de Napa.

Voici quelques dates qui ont marqué à jamais l’histoire et donc l’extension de la vigne aux États-Unis.

Tout d’abord le phylloxéra, très connu en Europe, a aussi attaqué la vigne et provoqué la mort des ceps de vignes pour la première fois en Californie en 1873. En fait, le phylloxéra va décimer la majeure partie du vignoble.

Ensuite, le coup de massue pour le développement des vins au Etats Unis : la Prohibition est mise en vigueur !

 

Cette dernière interdira en Californie toute production, transport, importation et exportation de vins de 1920 à 1933.

De 1980 à 1990, un ultime coup de sort va contribuer à faire de la viticulture Californienne ce qu’elle est aujourd’hui : l’insecte du phylloxéra mute et revient attaquer les vignes des vallées Californiennes plus de 100 ans après son dernier passage. Alors que les nouveaux greffons sont sensés résister à l’insecte, celui-ci va muter si bien que les ceps ne lui résisteront pas. Loin de se désespérer, les vignerons californiens rebondissent et en profitent pour replanter sur de nouvelles bases, tout en tenant compte des derniers standards œnologiques.

Pinot Noirs à petites grappes

 

Actuellement la Sonoma compte 15 AVAs pour 5 sous régions viticoles principales implantées dans les vallées qui sont : Alexander Valley, Mendocino, Dry Creek Valley, Russian River Valley et Sonoma Valley. Les 425 domaines viticoles partagent 24 000 ha.

A ce jour les États-Unis sont le quatrième producteur mondial de vins derrière la France, l’Italie et L’Espagne. La production californienne à elle seule représente 90 % de la production américaine et le double de celle de l’Australie.

 

Des idées qui ne sont plus toujours d’actualités

La grande majorité des amateurs de vins en Europe mettent bien trop souvent les vins de la Californie dans le même stéréotype.  Ils les perçoivent comme des vins puissants et riches, dû au climat très chaud et sec. Mais la Sonoma toute particulièrement est une région complexe et riche en microclimats.  Beaucoup de terroirs à Sonoma sont dans des endroits qui restent frais et ensoleillés. Le cycle végétatif est, par exemple, identique à celui que nous avons en France, soit de 100 jours de l’apparition de la fleur à la date des vendanges.

 

 

 

Le vignoble de la Sonoma

 

Voici donc quelques mots de mon dernier voyage viticole outre Atlantique, lors de l’été 2017.

Pour cette excursion direction San Francisco, ville mythique du nord de la Californie, où il fait bon vivre et bien manger. Pour ce voyage en Californie la région viticole ciblée est la Sonoma. Cette dernière est à 45 minutes de voiture de San Francisco. Il suffit juste de passer les embouteillages du Golden Gate et le tour est joué ! Après quelques kilomètres et des vues magnifiques sur la baie de San Francisco, les premiers arpents de vignes apparaissent déjà.

 

La Sonoma c’est quoi et c’est ou en Californie ?

La région de Sonoma commence à Petaluma à 30 miles (pour info : 1 mile = 1.6 km) au nord de la baie de San Francisco jusqu’à Healdsburg. Elle s’étend sur 35 miles de long et 35 miles de large avec des champs et plaines et des petites collines adjacentes à la côte Pacifique. L’autoroute 101 coupe le paysage et traverse la petite ville de Santa Rosa (célèbre pour sa compétition d’Ironman) à mi- chemin. La région de Sonoma est divisée en plusieurs parties : la vallée de Dry Creek, la vallée de Russian River et la vallée de Sonoma.

Ce vignoble s’étend de l’océan Pacifique aux montagnes Mayacamas entre le 32ème et 42ème parallèle nord. La Sonoma est très vallonnée avec une topographie complexe de collines qui ressemble parfois étrangement à la Toscane. Mais Sonoma Valley a aussi des montagnes et des vallées, contrairement à sa voisine, la très plate Napa Valley. L’océan pacifique régule les températures : même si en journée, il peut facilement faire 30 à 40°C au début de l’été, les nuits sont fraîches, aux alentours de 10°C . Idéal pour la culture de la vigne. Pour info 2017 est l’année la plus chaude enregistré en Sonoma depuis 100 ans (et nous l’avons bien ressentissur place…).

 

Les types de sols sont extrêmement divers : basaltes, schistes, argiles, chaux volcanique, galets et gravillons alluvionnaires. Le vignoble s’étend sur 24 000 hectares, avec des altitudes pouvant atteindre 780 mètres. Les terroirs y sont tous aussi divers : de la fraîche Russian River ou se trouvent d’excellent pinots noirs et chardonnays, à la Sonoma Valley où ce sont les merlots, cabernets francs et sauvignons qui s’expriment à merveille.

 

La source de fraîcheur dans cette région viticole est incontestablement le fameux FOG (brouillard). Ce dernier apparait dans la baie de San Francisco par la fraîcheur du pacifique et se produit au contact des terres chaudes. D’ailleurs le meilleur commerce dans San Francisco, je pense, est vendeur de sweatshirts et de coupe-vent pour les touristes qui débarquent se disant que la Californie c’est caniculaire. Car croyez-moi, avec le brouillard dans cette ville, il fait froid. Pour indice quand vous avez 30 à 32°C du côté de Santa Rosa qui est à 45 minutes dans les terres, il fait que 21°C à San Francisco. Ce fameux FOG, qui couvre Sonoma la nuit, commence à disparaitre en début d’après-midi au mieux.

Formation du Brouillard dans la baie de San Francisco et rentrant dans les terres au niveau du Golden Gate.

Mais ce brouillard, tant détesté par les touristes et les habitants de San Francisco, prend une toute autre dimension quand on rentre dans la vallée qui longe les différentes régions viticoles de la Sonoma. En effet ce dernier permet justement de créer des microclimats assez frais. Il favorise ainsi la lente maturation des raisins, leurs permettant de garder un potentiel acide important et des ph assez bas. C’est pourquoi dans cette région complexe on retrouve un grand nombre de cépages, allant du chardonnay aux magnifiques pinots noirs mais aussi le trousseau, chenin, sangiovese, syrah, albariño, zinfandel, sauvignon etc…

 

 

 

Par temps chaud, le brouillard touche toutes les vallées montagneuses donnant sur la baie de San Francisco. L’air se réchauffe et s’élève, créant un vide qui aspire l’air froid du pacifique, et avec lui le brouillard formé au large par le soleil matinal. Dans cette Californie à climat chaud, sans ce moyen de rafraîchir le raisin, il serait impossible de prolonger la période de mûrissement, et donc de produire de grands vins de qualité.

 

A savoir que 70% du vignoble de Sonoma est actuellement en viticulture durable et que pour 2018 l’ensemble le sera.

 

Système des appellations d’origine en vigueur aux États-Unis

Les AVA (American Viticultural Area), système d’appellation d’origine en vigueur aux Etats-Unis, furent créés en 1978 et sont entrés en vigueur en 1983. Un AVA couvre un district viticole, une subdivision d’un comté fondé sur des critères comme le climat, le sol ou l’altitude. Sur les 230 AVAs que comptent les États-Unis, 130 se retrouvent en Californie. Contrairement au système français des AOP, si les AVAs définissent les régions viticoles, elles n’imposent aucunes obligations en ce qui concerne la production du vin. La mention AVA sur une étiquette implique seulement qu’au moins 75% du raisin utilisé pour le vin provient bien de la zone délimitée par l’AVA.

En aucun cas, elle ne garantit la totalité du vin ou la manière dont il est fait mais plutôt la particularité de sa zone.

 

Pendant mon séjour 8 visites on étaient faite dans les domaines et environs 70 vins déguster

de toute la région de Sonoma.

 

Voici donc quelques cuvées et domaine qui fortement retenue mon attention.

Les étoiles (***) à côté des cuvées sont leur note, le maximum étant 6

 

 

 

La première visite à eu lieu au domaine Copain Wines.

 

Wells Guthrie, winemaker chez Copain Wines, a découvert au début de sa carrière, que son goût du vin était vers l'Europe, et la Vallée du Rhône en particulier. Il déménage donc avec son épouse dans la région pour apprendre des meilleurs. Pendant deux ans, Wells a appris de la légende vivante, Michel Chapoutier, dans la vallée du Rhône. Pendant ce temps, Wells était profondément inspiré par les traditions et les pratiques de la vinification française, sans oublier l'attitude européenne selon laquelle le vin est une partie essentielle de la vie. Revenu en Californie, il fonde Copain Wines. À Copain, il crée des vins solidement enracinés en Californie, mais avec la sensibilité des vins européens qui l'ont tellement ému. Il est profusément engagé à fabriquer ces vins élégants et nuancés. Dans la grande tradition des vignerons européens, dont les domaines ont été dans la même famille depuis des générations, il construit un héritage qui sera transmis à ses filles.

De domaine est perché sur une colline surplombant la jolie vallée de la rivière Russian (Russian River Valley).

Ce domaine, comme la grande majorité des domaines aux Etats-Unis, est propriétaire de quelques vignes mais la grande plupart des raisins sont achetés aux viticulteurs, ou des agriculteurs comme il disent ! La grande majorité des vins sont produits en méthode biologique, voir en biodynamie.

Ici on recherche la fraîcheur et l’élégance. Les vendanges sont faites généralement 1 mois avant les autres domaines.

 

Dégustation :

Chardonnay, Anderson Valley, 2015, Cuvée Les Voisins ***

Le vin se montre au nez frais délicat avec une belle profondeur.

La bouche est dense en attaque avec une richesse apparente mais de belle tension.

 

Trousseau, North Coast, 2015, Copain Estate ****(*)

Cette jeune plantation de 2006 démontre un réel intérêt pour ce cépage dans cette région.

L’expression variétale du cépage et tenue et la fraicheur est présente avec ces notes de cerises fraiches.

La bouche est suave et assez sapide, belle découverte !

 

Pinot Noir, Anderson Valley, 2014, Cuvée Les Voisins ***(*)

Nez assez typé des jeunes pinots de la région qui subissent plus le climat que le terroir.

Note d’épices et légèrement mentholé, le nez est assez expressif sans allez dans la démonstration.

Belle tenue en bouche avec une tout de même une sensation de chaleur.

 

Pinot Noir, Anderson Valley, 2012, Kiser Cuvée En Haut *****

Cette cuvée est issue de vignes plantées en 1972 de greffon qui viendraient de La Tache (DRC).

Ce qui est certain c’est que ce vin est absolument magnifique sur une belle attaque de fruits rouges avec des notes de cacao amer en finale !

Pinot Noir, Anderson Valley, 2012, Kiser La Combe en Grès ******

Cette cuvée est malheureusement produite en faible quantité, que 50 caisses par an dans les belles années.

Elle provient d’une vigne d’une acre seulement soit 0.4 ha. Cette cuvée a subi un élevage en fûts français neufs pour 30 %. L’équilibre de ce vin est absolument remarquable, la bouche est pure et fraîche sur de grandes notes de pinot, magnifique !

 

Pinot Noir, Anderson Valley, 2013, Monument Tree  ****

Cuvée issue d’un assemblage de 12 variétés de pinots noirs. En résulte un vin digeste en bouche avec de la fraîcheur mais une finale assez chargée en alcool. Ce vin reste de grande qualité pour accompagner une belle viande grillée.

 

Syrah, Yorkville Highlands, 2014, Voisins ***

Attaque sur l’opulence et la richesse. La structure de ce vin est tannique avec présence alcoolique importante. Un vin tout de même démonstratif, ressemblant à nos syrahs sudistes.

 

Syrah, 2009, Copains ***(*)

Ce vin se montre moins démonstratif mais tout de même dans la richesse

 

Syrah, Hawks Butte, 2007, Copain **(*)

Beau vin mais la finale sèche légèrement un vin en fin de vie.

 

Domaine RAFANELLI

 

 

Une tradition familiale dans Dry Creek Valley !

Depuis le début des années 1900, la famille Rafanelli cultive des raisins et fait du vin dans la vallée de Dry Creek. Quatre générations plus tard, elles respectent toujours la tradition, cultivent des raisins de première qualité et produisent des vins de classe mondiale. La cave est petite, et la propriété familiale, la production est limitée, en mettant l'accent sur la qualité et non sur la quantité ! La famille se targue de produire des vins exceptionnellements exceptionnels d'une année à l'autre, spécialisés dans certains des meilleurs Zinfandel, Cabernet Sauvignon et Merlot.

 

Les vins de ce domaine ne sont pas disponibles dans les points de vente au détail, ils ne peuvent être achetés qu’à la cave, en personne.

 

Comme vous pouvez le constater sur cette photo, ici on ne compte plus les médailles et les récompenses !

Sur cette photo vous pouvez voir seconde fille de Monsieur Rafanelli, Stacy, qui gère la partie cave.

Le vignoble occupe une surface de 125 acres soit environ 50 hectares, sur lesquels poussent du Zindandel, Cabernet Sauvignon, Merlot et un peu de Syrah. Ici les ceps de vigne dans certaines parcelles de Zinfandel atteignent 125 ans, étonnant car la moyenne du vignoble de Rafanelli est de 85 ans. Cette terre de Dry Creek Valley est l’endroit idéal pour ces cépages a structure.

Ici l’irrigation est intervenue assez tard et à épargner la majorité des Zindendel. Par contre elle est en action sur les nouvelles plantations de tous les cépages mais à très faibles doses et surtout après les vendanges pour nourrir les sols.

Pour ce qui est des méthodes de vinification, elles sont assez traditionnelles. Les fermentations sont faites dans des cuves en inox thermo-régulées. Ensuite intervient un élevage en barrique de chêne français. Environ 25 à 30 % de bois neufs sont utilisé pour renouveler le parc.

 

 

Vins dégustés :

Merlot, Dry Creek Valley, 2014 ****(*)

500 caisses produites

(Attention aux États-Unise, peut-être revendiqué sur l’étiquette le cépage majoritaire sans le détail des autres cépages. Ce vin comporte 18 % de cabernet sauvignon).

Ce vin dévoile une couleur profonde avec une belle brillance, le nez ne démontre pas une surpuissance malgré les 14.8 degrés d’alcool annoncés sur l’étiquette. La bouche est très soyeuse en attaque et laisse une grande fraîcheur avec beaucoup de digestibilité sur des notes de fruits rouges intenses.

Malgré son élevage de 22 mois en barrique ce vin ne démontre aucune note de boisé.

 

Zinfandel, Dry Creek Valley, 2015 *****

Idem pour l’autre vin, ce zinfandel comporte 9 % de petite Syrah.

Voici le vin vedette du domaine, ce vin dévoile une belle richesse aromatique sur des notes de fruits compotés mais sans aucune lourdeur. La bouche et gourmande et tenue par une belle structure équilibré par un bel élevage de 18 mois de barriques. Un grand vin sur la profondeur et la digestibilité !

 

 

Domaine Auteur

 

Le vigneron d’Auteur Wines, Kenneth Juhasz, a un certain « feeling » avec le pinot noir, produisant des vins impressionnants pour les domaines Donum et Pali, entre autres. Auteur est son propre domaine, qu'il dirige avec sa femme, Laura. Il a appris ses bases vinicoles dans l'Oregon avant de les transplanter dans la vallée de Sonoma en 2002. Ensemble, le couple produit une gamme de Pinot Noirs provenant des vignobles du nord de la Californie et de la Willamette Valley (Oregon), ainsi que des chardonnays californiens. Pour ce qui concerne les chardonnays, les malolactiques sont bloquées afin de garder le maximum de fraicheur et de tenue dans les vins.

Ici le modèle est vraiment le style bourguignon, que ce soit pour les blancs ou pour les rouges, qui démontrent une grande digestibilité.

Le domaine fait que 24 000 bouteilles sur 9 acres et ces dernières sont vendues uniquement sur attribution.

 

Vins dégustés :

Chardonnay, 2013, Hyde ***

Nez gourmand sur des notes de fruits blancs, légèrement exotique. La bouche est opulente en attaque et laisse une sensation de richesse en finale. Un beau vin de repas pour des poissons avec épices douces.

 

Chardonnay, 2012, Green Acres Vineyard *****

Couleur magnifique sur des nuances or avec reflets vert, le nez laisse apparaître des notes de câpres et une grande tension aérienne. La bouche déploie une longueur intense non dénudée de tension avec une aromatique polyphonique.

 

 

Chardonnay, 2014, Durell Vineyard ****

Ce chardonnay de la Sonoma Coast laisse échappé au nez de belles notes de foin d’été, avec des touches de pousse de petits pois. Ce dernier est légèrement plus puissant en bouche que Green Acres mais reste toujours sur la tension. Très belle bouteille !

 

Chardonnay, 2014, Green Acres Vineyard ****

Même style que le 2012 dégusté ci-dessus, dans une vraie version chablisienne. Ce vin demande quelque année de cave pour sa réelle expression.

 

Pinot Noir, 2013, Willamette Valley ***(*)

Ce vin issu d’de l’Oregon et non de Sonoma démontre une belle fraîcheur laissant apparaître une grande digestibilité avec un touché de bouche fin et délicat.

 

Pinot Noir, 2014, Manchester Ridge Vineyard *****

Juste 2400 bouteilles en production pour ce pinot issu du terroir de Mendocino. Ce vin est un pur jus de grand pinot dans toute sa complexité ! Profondeur, richesse et suavité, tout y est pour en faire juste un vin envoutant et libérateur, très grande bouteille !

 

Pinot Noir, 2013, Anderson Valley Vineyard ****

Ce vin se montre le plus épicé de la gamme avec une certaine densité et beaucoup de longueur.

 

Domaine Williams Selyem

Williams Selyem Winery a commencé comme un rêve simple entre de deux amis, Ed Selyem et Burt Williams. Les deux ont commencé la vinification de week-end comme passe-temps en 1979, dans un garage à Forestville, en Californie. Il a fallu moins de deux décennies à partir de leur premier millésime commercial en 1981 pour que Burt et Ed créé un domaine culte avec un statut de renommée internationale. Ensemble, ils ont établi une nouvelle norme pour la vinification du pinot noir aux États-Unis, élevant la Russian River Valley (comté de Sonoma) parmi les meilleures régions viticoles du monde. Voici une brève histoire de l'ascension de Williams Selyem dans le monde parfois cruel du Pinot Noir.

 

A ce jour de domaine produit un peu plus de 20 000 caisses es sur de nombreuses parcelles en Sonoma. La qualité première de ce domaine et d’avoir grandi tout en respectant le travail et les soins apporter à la vigne comme du temps où le domaine produisait que quelques caisses. Les vins de ce domaine sont très rares et sont commercialisés uniquement au domaine et sur liste d’attribution.

Particularité : les vins rouges subissent des macérations de 50 jours avec 25 % de grappes entières.

Voici donc quelques vins dégustés au domaine après une visite des vignes est des chais, ce qui est rare dans cette région, car en effet il n’y a pas coutume de faire visiter les vignes aux clients et encore moins les chais !

 

Vins dégustés :

Chenin, 2015, Vista Verde Vineyard (Central Coast) ****(*)

Belle fraîcheur et belle longueur aromatique. La bouche et de belle tension, beau vin et impossible de mettre cette région sur ce vin. Un pur Loire !!

 

 

Pinot Noir, 2013, Weir Vineyard (Yorkville Higlands) ****

Voici un pinot noir qui me rappel certains vins de la côte de Beaune par sa pureté aromatique et sa couleur pas très soutenue. La bouche est délicate et plutôt légère.

 

Pinot Noir, 2013, Foos Vineyard (Russian River Valley) ****

Cette cuvée démontre un vin plus concentré avec une belle structure laissant apparaître une pointe de gourmandise mais sans lourdeur. L’équilibre est bien présent.

 

 

Pinot Noir, 2013, Williams Selyem Estate Vineyard (Russian River Valley) *****

Vin au nez envoutant de grande profondeur et accompagné par une palette d’arômes magnifiques. La bouche est d’un équilibre parfait entre élégance et puissance. Un grand vin à venir !

 

Pinot Noir, 2012, Bucher Vineyard (Russian River Valley) *****  

Très intéressant de voir ce profile de vin avec plus d’évolution aromatique. Des notes de sous-bois et de truffes commences à apparaître et donne à ce vin une dimension encore plus intéressante.

Un magnifique vin de repas !

 

 

Domaine Ceritas

 

Ceritas est dirigée par le duo mari et femme, John Raytek et Phoebe Bass.

John est un fou du vin, d’ailleurs ancien sommelier de grande renommée !

Sa motivation est l’élaboration de vins dans le plus strict respect de l’expression de sols.

Ce vigneron porte un soin extrême à tous les travaux de la vigne y compris dans les parcelles qui ne sont pas sa propriété, car il est en étroite collaboration avec les agriculteurs qui lui fournissent les raisins afin que l’agriculture biologique soit respectée.

 

 

Le travail dans le chai est non interventionniste, comme il dit « je laisse faire la nature en vinification », mais en veillant à ce que cela se produise dans l’hygiène la plus parfaite afin de ne pas intervenir en rattrapage !

Il est très compliqué de trouver les vins de ce domaine et encore moins de les déguster. C’est une chose rare !

Nous avons eu la chance que John est amoureux des Champagnes, car cela nous ouvre la porte ….

 

Vins dégustés :

Chardonnay, 2015, Charles Heintz Vineyard (Sonoma Cost ) *****

Cuvée issue d’un terroir au nord sur un sol volcanique cette parcelle de Chardonnay de plus de 30 ans dévoile un nez une grande délicatesse avec beaucoup de pureté. La bouche est tendue tel les vins d’un certain Roulot, la dégustation commence forte !!

 

 

Chardonnay, 2015, Peter Martin Ray Vineyard (Santa Cruz ) ****(*)

Ce vin est né sur un sol de schistes et argile à 1800 pieds. Au premier coup de nez on observe une plus grande profondeur dans le vins avec aussi beaucoup de minéralité. La bouche est elle aussi très minérale et aussi très salivante, très beau vin !

 

Chardonnay, 2015, Trout Gulch Vineyard (Santa Cruz) ****(*)

Ce vignoble proche de l’océan est composé d’un sol marin à dominante de sables et alluvions. Cela se traduit dans le vin par une ponte de générosité en plus avec une petite sensation de gourmandise mais le tout reste pur et frais !

 

Pinot Noir, 2015, Trout Gulch Vineyard (Santa Cruz) *****

Ce pinot vinifié à 80 % en grappes entières dévoile une grande pureté aromatique. La bouche est savoureuse avec une belle structure et une grande longueur. Un très grand vin !

 

Pinot Noir, 2015, Porter Bass Vineyard (Sonoma Coast) ****(*)

Les schistes et les grès fracturés conviennent bien au chardonnay mais aussi au Pinot Noir comme le démontre cette très belle cuvée. Les pinots cultivés en biodynamie, date d’une plantation de 2001 mais la profondeur dans le vin et déjà au rendez-vous avec une gourmandise supplémentaire, jeune vigne oblige sous ce climat chaud.

 

Pinot Noir, 2015, Elliott Vineyard (Sonoma Coast) *****

Ce pinot cultivé en biologique est né sur sols schisteux, mélangés à des sédiments marins décomposés. Cette plantation date de 1981. C’est un endroit exceptionnel pour le Pinot !

Ce vin est tout simplement magnifique au nez et envoutant ! La bouche attaque avec une grande fraicheur et beaucoup de tension minérale. Les 75 % de grappes entières démontrent une fois de plus que sur des climat chaud cet équilibre est fortement intéressant.

 

 

Domaine Chamboulé

François Morissette (du domaine Pearl Morissette en Ontario, Canada), qui connaît un succès mondial avec ses cuvée du Niagara, se lance dans un nouveau projet : le domaine Chamboulé dans la vallée de Sonoma. La philosophie, malgré la distance, demeure la même : des vins uniques à chaque millésime résultant d'un travail à la vigne dans le plus grand respect de la nature. François c’est associé à un exceptionnel vigneron de la région de Sonoma qui est Matt Taylor. Ici, pas de chichis, pas d’irrigation, et on recherche que les parcelles exceptionnelles du coin.

Les vins dégustés sur fûts étaient totalement déroutants, aucune sensation de vin sudiste et l’impression d’être sur notre continent tant la fraîcheur de ces deniers (autant les blancs que les rouges) étaient de niveau limite ligérien.

 

Les premières cuvées du domaine étaient disponibles courant de l'année 2017.

 

Ce voyage a suscité en moi beaucoup de joie, de plaisir, d’émotions et aussi de frustration concernant ces régions viticoles et surtout ces rencontres avec ces vignerons.

De joie et de plaisir pour ces magnifiques endroits et ces beaux de terroirs dégustés.

De l’émotion avec la rencontre de vignerons passionnés et sincères, qui relèvent des challenges importants.

De la frustration que la grande majorité des vins dégustés ne sont pas importé en France !

Donc, j’ai décidé de rentrer en 2018 mes coups de cœur de ce voyage afin de vous faire découvrir la grande diversité de ces magnifiques vins, non accessibles à ce jour.

Seront disponible environ 15 cuvées sur 5 domaines, ne louper donc pas les nouvelles rentrées de 2018 !!!

 

Viniquement,

Fabrice


Solstice en Alsace

01-07-2017

Solstice en Alsace

Quelle belle région l’Alsace! Autant pour les paysages, l’architecture, les traditions culinaires et bien sûr, le vin!! Une région bien particulière où, les cépages sont à l’honneur dans la traditionnelle bouteille alsacienne. Riesling, gewurztraminer, pinot noir, vins secs, vendanges tardives ou crémants, une large palette aromatique, 52 grands crus, des vins de plaine... franchement, tous et chacun peut trouver son bonheur.


 

Pour le solstice d’été, son 40 ème anniversaire et la crémaillère de son nouveau chai, Christian Binner a fait une grande fête! Après deux mois de boulot fantastique pour le millésime 2014 avec Christian, c’était une escapade obligatoire pour offrir mes voeux de bonheur et santé !

Le domaine Binner est une affaire de famille depuis plusieurs génération car d’après les recherches effectuées, les Binner sont vignerons récoltants à Ammerschwihr depuis 1770. Toute la famille participe, madame Binner mère, Monique, fait encore les vendanges et surveille les opérations de très près, rien ne lui échappe. Monsieur Binner père, Joseph, est prêt à tout chaque matin à l’aube et distille toujours les eaux de vie avec plaisir. La charmante soeur de Christian, Béatrice, vous reçoit au vignoble pour la dégustation et s’occupe du travail de bureau.
 

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Le domaine est certifié bio et biodynamique et, surtout, depuis toujours, les Binner pratique une viticulture paysanne.

Aujourd’hui, 11 hectares de vignes âgées entre une trentaine d’années et dont certaines  ont plus de 70 ans. Des sols granitiques, plus ou moins sableux et des sols loessiques (calcaires éoliens de grande qualité) font partis du terroir. Des rendements autour de 45 hl/ha en moyenne. Pour les vinifications, c’est bien simple, jus de raisins fermenté! non sérieusement, c’est un peu plus compliqué mais toujours naturelle, sans intrant. Propreté et patience, beaucoup de travail dans la vigne, des vieux foudres...

C’est toujours un plaisir de boire les vins de Christian , surtout en bonne compagnie. Des vins digestes, où le terroir domine.

 

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Ardèche - Juillet 2015

04-07-2015

La Vrille et le Papillon( vins d'ardèche)

Excursion en Ardèche juillet 2015

 

Après quelques dégustations dans le vignoble ardèchois et fait le tour des cavistes à la recherche des nouveaux vignerons de la région, j’ai eu le plaisir de déguster une bouteille d’un tout jeune domaine dans un restaurant de Vals les Bains. Ce dernier était un merlot cuvé Chapeau Melon du domaine de la Vrille et le Papillon.

Suite à cette belle surprise j’ai pris rendez vous au domaine le lendemain pour une visite plus approfondie. Ce domaine existe depuis 2012 il est situé à Valvignères à 40 minutes au sud de Aubenas.

 

Méryl CROIZIER et son épouse Géraldine ont repris la maisondes grands parents de Méryl et quelques hectares de vigne (1.5 ha en propriété et 4 en location).

Les cépages cultivés sont le merlot, le cabernet sauvignon, la syrah, le grenache, l’ugni blanc et le viognier. Le vignoble est en culture biologique depuis sont premier millésime 2012 les seuls traitements sont, le cuivre et le soufre en dose homéopathiques. Depuis 2014 des traitements à base de tisanes de plantes ont fait leurs apparitionspour des essais en biodynamie.

Méryl a attrapé le virus de l’amour de la viticulture et surtout de la nature avec ces grands parents maternel et paternel. Ensuite Méryl a eu une piqure de rappel, à 18 ans, en faisant les vendanges chez un certain grand vigneron nature de la région ardèchoise, pour ne pas le nommé Gérald Oustric, domaine du Mazel, un des pionniers du vin nature de la région. De cette révélation et de cette envie de revenir aux sources de son enfance, Méryl a orienté toute sa formation en commençant par la viticulture à Dijon et ensuite l’œnologie à Montpellier ou il sortira avec un DNO. Il s’en suivra ensuite quelques années de professeur en CFPPA et plusieurs saisons en vinifications.

Ici au domaine tout est nouveau mise à part la maison des grands parents ou Méryl et son épouse en ont fait leur petit nid pour élever leurs 3 anfants. Le chai est juste sorti de terre pour accueillir le millésime 2014 dans la précipitation. Ce dernier est fonctionnel permettant de travailler en gravité avec une pompe péristalique, un pressoir pneumatique, des cuves à chapeaux flottants et quelques unes thermo-régulées toujours dans l’esprit de respecter la matière première afin de ne pas intervenir en vinification corrective.

Les vinifications sont faites naturellement avec les levures indigènes propres à leurs terroirs. Il n'y a pas de soufre pendant les vinifications mais Méryl ne fait pas de vins sans soufre en fermant les yeux et priant dame nature que tout se passe bien. Sa formation lui à transmis les connaissances des risques et comment les prévenir. Donc beaucoup de précautions sont prises en amont et beaucoup de suivis d’où la création d'un propre petit laboratoire avec quelques amis vignerons pour la surveillance de leurs vins.

Les cuvées qui en découlent sont toutes mono-cépage et deux familles distingue la gamme. Une gamme avec 10 mg de so2 à la mise et une sans soufre pour les cuvée Z, ces dernières passent en élevage sous bois de plusieurs vins pour un élevage plus long. Les autres sont en cuves inox ou résine afin de garder le croquant du fruit.

 

Les vins de Méryl et Géraldine sont comme eux, sans détour et vibrant de générosité et de vie. Les blancs comme les rouges sont frais et animés d’une grande digestibilité qu’ils soient sans soufre ou avec 10 mg, la pureté est bien au rendez vous et aucune déviance est perceptible. L’acidité et les PH sont surprenants vue la région. Des vins de plaisir et de gourmandise à boire sans soif mise à part pour Z blanc 2013 et Idée Reçue 2012  qui méritent à eux deux chacun de grands plats afin d’accompagner leurs complexités et leurs profondeurs.

Pour résumer en quelques mots c’était un vrai plaisir de rencontrer Méryl dans ses vignes et son chai et aussi de déguster avec lui afin de l’accompagner dans sa passion, un vrai partage et quelle belle découverte pour les vins qui seront à découvrir à partir du 24 juillet en magasin.

 

Commentaire de Fabrice


Australie (Victoria) - Juillet 2013

01-07-2013

Après quelques jours passés en Ontario au Canada dans le vignoble de Niagara (voir la dernière rubrique des escapades), je pars cette fois explorer un vignoble dans l’hémisphère sud. Le vignoble de Victoria dans le sud Ouest de l’Australie !

Je ne peux pas dire que j’ai fait le vignoble australien car cela serait mentir vue la grandeur de ce pays et l’étendue entre les vignobles.

Le vignoble Australien est constitué de nombreuses régions viticoles situées à des endroits climatiques très différentes. Le vignoble s’établit de Sydney (New South Wales 42 621 Ha) à l’est, jusque Perth (Western Australia 11 822 Ha) à l’ouest, pas moins de 4000 Km sépare les deux régions. Mais entre ces deux régions viticoles il y a aussi le vignoble de Victoria (26 498 Ha) près de Melbourne, le vignoble de South Australia 73 409 Ha proche d’Adélaïde et finalement aussi le vignoble de l’Isle de la Tasmanie 1 388 Ha à l’extrême sud de Melbourne. L’Australie compte à ce jour environ 155 000 Ha de vigne, environ 30 000 Ha de plus que le vignoble Bordelais.

 

 

Inutile de vous parlez de la complexité des incidences climatiques liées aux vignobles sud australien : L’océan indien pour la région de Perth, l’océan pacifique pour Sydney et la mer de Tasmanie pour la région d’Adélaïde et de Melbourne, avec en plus la baie de Port Phillip.

Pour ce qui de mon escapade nous allons juste nous concentrer sur le vignoble de Victoria, celui proche de Melbourne.

Géologiquement la région de Victoria est bâtie sur un écoulement de lave du quaternaire à l'ouest, de grès du silurien à l'est et de l'accumulation de sable de l'holocène au sud-est, le long de la baie de Port

 

Phillip où est situé l’ensemble du vignoble. Les sols de granites et les sols argileux sont donc très majoritaires.

Ici dans la région il existe une expression "four seasons in one day" (quatre saisons en un jour) qui fait partie de la culture populaire locale et a été facilement vérifiable lors de mon séjour.

Ces changements climatiques variés et rapides contribuent en grande parti aux caractères organoleptiques des vins en ralentissant les maturités pendant les périodes chaudes de l’été par des soirées fraîches influencées par la baie de Port Phillip. C’est pourquoi dans cette région on rencontre beaucoup de pinots noirs d’une qualité et d’une élégance proche du style bourguignon ce qui est aussi vraie pour le chardonnay et la syrah.

 

Me voyant dans l’incapacité de parcourir l’étendue du vignoble du sud de l’Australie en 15 jours je me devais de trouver un caviste digne de ce nom afin de pouvoir déguster le maximum de vins des autres régions que celle de Victoria dans laquelle j’allais rencontrer des vignerons. Ma grande chance a été de trouver ce caviste face mon hôtel le Old & Rares Wines. Tous les plus beaux vins d’Australie y étaient présent !

 

 

Pour cette escapade j’ai donc dégusté entre 65 et 70 vins de toutes les régions du sud en passant par des blancs, aux rouges et par les sparklings avec une grande diversité de cépages.

Voici quelques photos et commentaires de mes dégustations ainsi que de mes rencontres.

Après 21 heures d’avion et 36 heures de voyage, j'ai juste envie en arrivant d’une visite chez le caviste pour s’imprégner du coin et surtout l’envie de déguster un riesling pour se remettre !

Les deux premiers vins seront donc :

Domaine Henschke Riesling 2012 cuvée Julius (L’Eden Valley) ***

Belle couleur sur des reflets légèrement verts. Le nez laisse entrevoir une belle minéralité avec beaucoup de tension mais un peu trop chargé en CO2. La bouche est serrée sans grande complexité et manque surtout d’une pointe de suavité.

C’est le premier je vais mettre cela sur le compte du voyage…

 

Domaine Frankland Estate Riesling 2012 cuvée Poison Hills (région de Perth) ****

Voici un vin développant une très grande minéralité et beaucoup de verticalité au premier coup de nez. La bouche est très tendue et entièrement basée elle aussi sur l’expression minérale. Un très beau vin frais droit et digeste. Ce vin confirme la qualité des Riesling que j’ai déjà dégusté venant de cette région du sud ouest australien !

 

la liste suivante sont les vins sélectionnés pour une approche des différentes régions à la cave Old & Rares Wines.

 

Domaine Grosset Estate Riesling 2011 cuvée Polish Hill (région Clare Valley) **

Voici un vin avec lequel j’avais des attentes concernant la région de production mais aussi son prix 55 $. La couleur d’un jaune or assez prononcé annonce un vin riche. Ce qui se confirme au nez qui démontre beaucoup d’alcool et de lourdeur. La bouche confirme l’ensemble qui est sur un registre démonstratif manquant d’élégance et de fraîcheur.

 

Avant d’attaquer les commentaires de quelques syrah, voici une petite explication.

A savoir, les vignerons australiens différencient les deux noms, shiraz ou syrah, selon les critères organoleptiques du vin. Si la fraîcheur l’emporte sur la puissance et la structure se rapproche de l’expression européenne elle s’appellera syrah. Par contre quand le vin est plus rond et de grande structure il s’appellera shiraz.

 

Domaine Jamsheed Syrah 2011(région Victoria) ****(*)

Voici donc une très belle syrah et non shiraz !

La couleur de ce vin ressemble beaucoup au vin de la région Rhône septentrional, par de beaux reflets pivoine. Le nez est délicat et aussi aérien sur des notes de fleurs de printemps. La bouche suave en attaque et délivre une grande digestibilité. L’extraction de ce vin est parfaite et le rend limite gouleyant. Très belle bouteille !

 

 

Domaine William Downie Pinot Noir 2011(région Yarra Valley)

******(coup de  cœur)

William Downie est un jeune vigneron qui a créer son domaine en 2003 après avoir travaillé et vécu plusieurs années en Bourgogne. Il a été élu vigneron de l’année 2006 en Australie. La conduite du domaine est biologique et il n’utilise pas de SO2 et aucune filtration.

Voici un vin pour lequel j’ai vraiment eu beaucoup de plaisir à la dégustation. La couleur de ce vin était surprenante car d’un rouge très léger et assez limpide. Le nez m’évoque des notes de griottes légèrements acidulées avec du sous bois en fond de verre. La bouche est délicate en attaque mais d’une texture envoutante sur des notes de fleurs fanées. Très grande longueur avec une structure bien présente mais sans aucune sur-extraction.

Ce vin me fait étrangement pensé aux vins du domaine Pireuré Roch, très gros coup de cœur pour ce domaine.

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Ma première rencontre dans un domaine à eu lieu au domaine Moorooduc Estate. Ce magnifique domaine   est actuellement tenu par Kate (Master of Wine)  la fille de Richard et Jill McIntyre qui ont créé le domaine en 1981. Richard McIntyre est le pionnier des vignerons dans cette sous région de Moorooduc qui est  située dans la péninsule de Mornington. A une heure du centre de Melbourne cette région viticole représente 775 Ha. Ici la situation géographique particulière constitue un microclimat encore plus frais que dans le reste de la région de Victoria. En effet le vignoble ici est situé à la pointe, entre la baie de Port Phillip coté Ouest et la baie de Western port à l’Est. L’apport de fraîcheur qu’apportent les deux baies ralentissent les maturités des raisins et évitent une concentration des sucres trop importante. Le domaine ne pratique donc pas l’irrigation.

Le domaine est composé de 4 hectares sur 4 parcelles provenant McIntyre Vineyard, Garden Vineyard,  Robinson Vineyard et Osborn Vineyard. La production est de seulement 6000 bouteilles par an.

Les bouteilles du domaine sont difficiles à trouver voir impossible chez les cavistes, seul quelques belles tables à Melbourne ont des vins et beaucoup partent au USA.

Kate a été mon guide de référence et m’a ouverte les portes des domaines qui suivront.

Tous les vins sont vinifiés majoritairement en vieux fûts de chênes français sans intervention pendant l’élevage et très peu de So2. 25% de fûts neuf interviennent dans les grandes cuvées. Seules les levures indigènes sont utilisées pour les fermentations. L’âge des vignes est d’une moyenne de 30 ans.

 

Dégustation des vins du domaine :

Devil Bend Pinot Gris 2010 ***

Ce vin à fait sa fermentation en vieux fûts français pendant 8 mois. Ici les malolactique sont partielles et pas forcément recherchées.

Le vin démontre une belle tension qui enrobe une rondeur présente mais non dominante. L’aromatique est pure et respectueuse du cépage. Un très beau vin équilibré.

Devil Bend Chardonnay 2010 ***

Fermentation en vieilles barriques française et cuves inox. Malolactique la aussi partielle.

Attaque sur la fraîcheur mais une certaine rondeur est présente en final laissant un vin assez lourd et manquant d’énergie. Par contre le style et le chardonnay sont bien présent. Le vin ressemble à certains 2003 en Bourgogne dans le coin de Meursault…

Moorooduc Estate Chardonnay 2010 ****

Chardonnay provenant de McIntyre et de Robinson. Macération grappes entières, fermentation et élevage sous fûts français, 25% neuf et le reste en 2 et 3 vins. Malolactique partielle. Le vin reste sur lies pendant 8 à 10 mois avec bâtonnage

Le nez dévoile une belle tension avec une certaine fraîcheur.

La bouche est dirigée par une très belle tension tenue par une sapidité importante permettant un bel équilibre au vin.

Robinson Chardonnay 2011  ****(*)

Même procéder concernant la vinification et l’élevage.  Seuls les raisins sont récoltés un peu plus tôt sur cette parcelle.

Le nez laisse entrevoir une grande profondeur. La bouche est riche en attaque mais aussi très tendue par une superbe minéralité. La sapidité de ce vin laisse une fin de bouche délicate et fine.

McIntyre Chardonnay 2010  ****(*)

Le procéder est toujours identique mais cette parcelle de McIntyre est la plus vieille du domaine plantée en1983, et les rendements les plus faible.

La couleur du vin est plus soutenue. Le nez est concentré et développe une certaine puissance dans la profondeur minérale. Pour ce qui est de la mise en bouche elle est plus basée sur la richesse avec une sensation d’alcool plus présente ou moins fondu pour le moment. Un très beau potentiel mais à attendre 5 à 8 ans.

McIntyre Chardonnay 2011  *****

Sur ce millésime 2010 le vin démontre plus de tension et déploie un nez aérien sur la fraîcheur. Très belle bouteille !

McIntyre Chardonay 2005  *****

Cette même cuvée en 2005 démontre elle aussi une fois de plus que ce vin à besoin de quelques années pour s’épanouir et ainsi développé toute sa finesse, car la aussi la fraîcheur l’emporte sur l’ensemble.

Devil Bend Pinot Noir 2011 ****

Pour ce vin les raisins ont étaient égrappés et macérés dans des cuves en inox ouvertes. La fermentation et l’élevage a eu lieu dans des vieilles barriques française avec un élevage sur lies durant 10 mois.

La couleur  se montre assez légère de type Irancy.

Le vin est très délicat au nez comme en bouche. De superbes notes de pinot élégantes et suaves construisent la texture du vin.

Moorooduc Estate Pinot Noir 2011 ***

Le vin se montre plus coloré, beaucoup plus solaire avec une grande structure tannique. La bouche n’est pas très délicate mais plutôt démonstrative.

Moorooduc Estate Pinot Noir 2010 ****(*)

Le millésime 2010 convient beaucoup mieux à cette cuvée, car le vin est riche, complexe et dévoile une grande digestibilité. La puissante est modérée mais donne beaucoup de charme et de profondeur au vin. Très belle bouteille !

Robinson Pinot Noir 2011 *****(*)(coup de Cœur) 

Une des plus belles parcelles de pinot noir compose ce vin. Les raisins ont étaient égrappés et macérés dans des cuves en inox ouvertes avec une pré-fermentation à froid. La fermentation et l’élevage a eu lieu dans des barriques française, 30% neuves et le reste de 2 et 3 vins avec un élevage sur lies de 14 mois.

La couleur est aussi assez claire est très proche du visuel de nos beaux pinots de la côte de Beaune. Le nez est très délicat sur des notes de fruits à noyaux. La bouche est ronde en attaque et sur une grande complexité aromatique. La finale est délicate et surtout d’une grande digestibilité. Grand Vin !

McIntyre Pinot Noir 2010 ******(coup de Cœur)

Le procédé de vinification est identique à la cuvée Robinson.

Pour ce qui est du pinot noir, celui-ci provient d’une sélection de Dijon des clones 115 et 114 originaires des premiers pinots arrivés en Australie en 1900. Donc une petite rareté !

Rien que la couleur et l’aromatique nous transporte à 17 000 KM en hémisphère nord !

La bouche n’est pas sans reste, j’ai vraiment l’impression d’être sur les vins du domaine de De Montille. La bouche développe des tannins structurés mais d’une extrême précision et finesse, le vin en devient suave et envoutant. Très, très grande bouteille à importer impérativement… !

Moorooduc Estate Shiraz 2009 ****(*)

La Syrah est vinifiée de la même façon que les pinots noirs mais pas de fûts neuf, uniquement des fûts de 2 et 3 vins.

Le sol est identique aux pinots Précédents, sol granitique, argilo-sableux et oxyde de fer par endroits.

Cette cuvée dévoile une très belle concentration dans sa couleur mais aussi au nez sur des notes de fruits noirs fraichement écrasés. La bouche et élégante et digeste sans aucune note de sur-maturité. Un vin qui me fait penser à une certaine Côte Rôtie de Jamet sur le millésime 2007….

Moorooduc Estate Shiraz 2010 ******(coup de Cœur) 

Décidément j’aime beaucoup le millésime 2010 dans cette région car issue d’une année plus froide et plus compliquée les vins démontrent aussi plus de tension et de verticalité.

Cette syrah sur ce millésime à la même concentration et particularité que la précédente mais avec une suavité et une sapidité supérieur. Je retrouve aussi cette tension dans beaucoup de 2011.

Les quelques dégustations que j’ai faite dans ce domaine mon fait redécouvrir une autre version et surtout expression des vins de l’Australie qui m’avaient souvent laissés perplexe sur la définition de la finesse.

Je dois avouer que ce domaine m’a assez bluffé par la finesse des pinots, la complexité des chardonnays mais aussi par la digestibilité de la syrah.

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Le second domaine dans lequel je me suis rendu est TEN MINTES BY TRACTOR, et oui ce nom de domaine est un peu particulier.

Ce nom vient du fait qu’il c’est composé de trois petits domaines existants qui ceux sont regroupés afin de créer en 1999 une seul identité. Les trois domaines étant respectivement à 10 minutes chacun par tracteur le nom été trouvé !

Le personnage à l’origine de ce domaine est encore Richard McIntyre du domaine de Moorooduc Estate.

L’histoire à commencée en 1982 quand Richard à commencer à implanter sont vignoble sur le terroir de Moorooduc. Pour lui seul la qualité des vins et donc la réelle expression des terroirs comptaient. Ce vigneron scientifique (car chirurgien) était constamment à la recherche de la perfection et de la compréhension des climats. Son enthousiasme et la qualité des premiers vins qu’il a vinifiés, a créer une petite révolution dans cette région de la péninsule de Mornington. La qualité et l’identité des vins produits en 10 ans par Richard à fait que en 1990 les familles McCutcheon et Wallis ceux sont engagées à produire elles aussi des vins de qualité et surtout identitaire à leurs  parcelles. Elles ont donc demandées à Richard conseil avant chaque nouvelle plantation afin de savoir quels portes greffes et quels cépages étaient les mieux adaptés pour leurs terroirs.

 

Au milieu des années 1990, The Victorian Department of Agriculture a mené une étude comparative sur le coût de production et la maturité des raisins dans cette région afin de se comparé à d’autres régions viticoles. En est sorti une étude très pointue dont les indices de maturité (voir les graphiques plus bas).

La complicité entre les trois familles de vignerons n’a fait que renforcer la qualité des vins de cette région et a amener en 1996 la Famille Judd à participer à cette expérimentation de collaboration vigneronne.

La conclusion des quatre vignerons après plusieurs années d’échanges a été de se dire que plutôt que d’exploité chacun de son côté mieux valait mettre le matériel en commun est travaillé la vigne chacun sur sa propre surface et élaboré le vin en commun sous un nom de domaine revendiquant chaque vigne et donc trois grands vins de terroirs. Voila comment est né le domaine TEN MINUTES BY TRACTOR .

A ce jour le propriétaire de ce domaine est Martin Spedding, le vinificateur principale Richard McIntyre épaulé par Jérémy Magyar depuis le millésime 2008. Jérémy a passé  le millésime 2007  à la Maison Ambroise Nuits-St-Georges en Bourgogne.

Détail des différentes parcelles:

Judd Vineyard

  • Chardonnay et pinot noir sont nichés dans l'arrière-pays 
  • 5,89 ha, planté pour la première 1990
  • Densité de plantation de 2424 pieds par Ha dans le nord de la parcelle est 1667 pieds  dans le sud de la parcelle
  • Orientation : Ouest, élévation 206m
  • Sol : Volcanique

McCutcheon Vineyard

  • Les plus hautes parcelles de pinot noir et chardonnay
  • 5,43 ha, planté pour la première 1992
  • Densité de plantation de 2667 pieds par hectare
  • Orientation : Pentes douces de l'est, élévation 200m
  • Sol : Volcanique

Wallis Vineyard

  • Pinot noir et chardonnay
  • 4,84 ha,  planté 1992
  • Densité de plantation de 3030 pieds par hectare
  • Orientation : Versant nord, élévation 142m
  • Sol : Volcanique

Cette photo Aérienne de la région viticole de la péninsule de Mornington montre bien les influences maritimes et aussi pourquoi cette région viticole est la plus fraiche de l’Australie. 160 Wineries cultivent la vigne pour les 50 domaines viticoles qui partagent ce territoire viticole de 775 Ha. La largeur de la cette péninsule est d’ environ 20 Km pour environ 50 km de long. Ici le chardonnay et le pinot noir règnent en maître, suivis du pinot gris et de la syrah.

  

Voici quelques infos expliquant certaines similitudes en dégustation avec la Bourgogne.

 

 

 

Les flèches horizontales sur les cartes représentent le temps moyen entre le débourrement et la récolte à Main Ridge (208 jours) et la Bourgogne (161 jours).

L'intervalle de 100 jours est bien connu entre la floraison et la récolte, Bourgogne en fait 104 jours mais il faut 132 jours à Main Ridge. Le débourrements, de la  floraison et à la véraison est environ 33% plus tard à Main Ridge qu'en Bourgogne, mais, curieusement, la période de maturation finale de la véraison à la récolte n'est que de 11% plus longue - 57 jours à Main Ridge,, contre 48 jours en Bourgogne, ce qui explique la grande tension acide dans les vins de cette région d’Australie .

 

Dégustations des vins du domaine

10X Sauvignon 2011 (6 gr de S.R) ***

Sauvignon vinifié en barrique de plusieurs vins. Le vin se montre frais droit et typique de son cépage. Belle fraîcheur en bouche, parfait pour accompagner un curry.

 

10X Pinot Gris 2012 ***

Un beau vin sur une belle élégance au nez et une digestibilité

augmentée par une belle structure minérale.

 

10X Chardonnay 2012 ***

Cette cuvée est issue d’un assemblage des différents terroirs.

Vinification en vieilles barriques françaises pour 88% et 12% en neuves pendant 10 mois. Malolactiques partielles.

Le vin dévoile beaucoup de finesse aromatique mais surtout une sensation de minéral très intense. La bouche confirme par sa structure tendue et sa buvabilité.

 

Estate Chardonnay 2011 ****

Cuvée composée de 73% du terroir de Wallis et de 27% de McCutcheon. Altitude 150m de moyenne. Fermentation avec levures indigènes et élevage en barriques françaises dont 27% de neuves pendant 9 mois.

Les terroirs très volcaniques à cette altitude permettent au vin d’avoir une expression minérale encore plus présente au nez.

La bouche est aussi construite et dirigé par le minéral laissant entrevoir une texture suave due à une maturité des raisins parfaite. Les rendements pour cette cuvée sont de 18,6 HL /Ha.

 

Wallis Chardonnay 2011 *****

Voici une des premières cuvées issue à 100% d’un des terroirs. Les rendements pour cette cuvée produites à 187 caisses sont de 16,2hl/ ha. Les fermentations sont avec levures indigènes en fûts dont 25% neuf provenant de Tronçais de chez François frères. L’élevage dure environ 9 mois sur lies avec un léger bâtonnage. Le vin ne subit pas de filtration et pas de collage avant la mise en bouteille, juste un léger sulfitage.

Ce vin développe un Ph de 3,25 ce qui lui permet d’exprimer une tension minéral importante mais aussi laisse toute se puissance s’exprimée. La bouche est concentrée sur des notes de fruits à chaires blanches et de pierres chaudes. Une superbe et longue final amplifie le volume du vin bouche.

Très belle bouteille.

 

McCutcheon Chardonnay 2011 *****(*)

22hl /ha et 3,20 de Ph pour ce chardonnay. La vinification est identique au précédent, seulement 92 caisses produites !

La malolactique est aussi partielle à environ 45%.

Le vin démontre un nez plus sur la puissance et la richesse mêlant des notes de pommes et poires. La bouche est puissante en attaque et dévoile une grande tension minérale et une très belle digestibilité en final. Un vin plus dans le style Chassagne-Montrachet.

 

Estate Pinot Noir 2011 *****

Cette cuvée de pinot noir est issue des deux différentes parcelles.

Les raisons 100% éraflés subissent une macération pré-fermentaire pendant 4 à 6 jours afin de garder un beau croquant. Fermentation naturel pendant 18 jours avec les peaux. Elevage en fûts français dont 27% neuf pendant 15 mois.

Mise en bouteilles sans filtration.

La couleur de ce vin est brillante et aussi vivante. Le nez laisse entrevoir de belles notes de pinot sur la finesse. La bouche confirme la sagesse du vin et sont élégance aromatique. Ce vin avec 3,40 de Ph est tendu droit et à la fois ferme. Un superbe Pinot !

 

McCutcheon Pinot Noir 2011 ******(coup de Cœur) 

Les rendements pour cette cuvée sont de 23 hl /ha et son Ph de 3,43.

Le vin à subit 20 jours de macération et ensuite un élevage de 15 mois en fûts dont 22% neuf. Les quantités de bouteilles sont faible, 140 caisses par an.

Voici encore une très belle couleur sans sur-extraction et développant au nez des notes de pétales de roses fraîchement tombées ainsi que des notes de cerises fraiches. La bouche est structurée en attaque par des tannins d’une grande finesse. L’élégance et la subtilité domine ce magnifique vin. Une réelle découverte !

En conclusion, j’ai vraiment beaucoup aimé les vins de ce domaine original qui s’est construit autour de la réflexion de plusieurs vignerons recherchant la qualité intra sec de leurs parcelles et donc des originalités de leurs terroirs. Mais surtout avec quelle intelligence et maturité d’esprit ils ceux servirent de l’atout de cette magnifique région viticole concernant sa situation géographique unique entre les deux baies.

Jamais je n’aurais pensé  partant pour l’Australie être face à des vins issus de chardonnay et de pinot noir pouvant exprimer autant de finesse et d’une grande qualité de maturité.

J’espère vous faire découvrir les vins des deux domaines ci-dessus dans nos prochains arrivages courant novembre 2013, affaire à suivre … !

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Le domaine que je vais vous parler cette fois est situé à distance égale de Moorooduc Estate et de Ten Minutes by Tractor. Ce dernier se nome : DARLING PARK WINERY.

 

Il est né en 1989, et est composé de 8Ha sur 7 sites différents. La différence des sites, et donc des parcelles est très importante sur cette langue de terre qui sépare  les deux baies, car à 15 Km de distance la maturité est différentes de 3 semaines. Le domaine est situé à 140m d’altitude. Ici, tous les 40 mètres d’altitude on compte 1°c de moins, pour  info le domaine Moorooduc est à 40m d’altitude et Ten Minutes By Tractor à environ 200m, pratiquement au sommet du vignoble de Mornington.

 

La vinificatrice et la responsable du vignoble est JudyGifford. Elle est à la tête de ce domaine depuis 2005. Judy a faite ses études à Dijon. Cette femme au tempérament de feu et de grand caractère se révèle être une grande vinificatrice passionnée par le vin et ô combien passionnante et attachante.

Le domaine est proche de la certification biologique qui devrait voir le jour d’ici peu. Plus de produits chimiques sont utilisés depuis 2006 mais en 2011 il y a eu besoin de traitement afin de sauver la récolte d’une année très compliqué, cela fut un déchirement pour Juddy !

 

Toute la vinification des vins est faite en fûts de chênes de plusieurs vins et sous levures indigènes. Judy travaille beaucoup en milieu réducteur sur lies afin de ne pas utiliser de grosses de doses de soufre. Le vin naturel est toujours et de plus en plus son leitmotiv !

 

Le domaine comme  beaucoup d’autres domaines dans cette péninsule fait aussi restaurant. Ici tout est bon dans l’assiette; beaucoup de produits locaux ou de plats cuisinés avec des recettes de quelques mamies locales. Bref un pur bonheur de partager quelques beaux verres de vins avec des produits locaux rigoureusement sélectionnés et surtout servis par une équipe que nous n’avons pas trop envie de quitter car tellement attachante !

 

Voici la liste des vins dégustés en compagnie de Judy :

Pinot Gris 2012 ****

Quelle surprise de rencontrer un pinot gris d’une aussi belle intensité au nez respectant à la fois le cépage sans aucune lourdeur mais encore plus son terroir de granite. La bouche est parfaitement équilibré et d’une grande tension minéral.

Un superbe vin d’apéritif  rafraîchissant !

 

Pinot Gris cuvée Olivarni 2012 *****

Encore une fois un pinot gris d’une extrême précision avec en plus cette fois une matière plus construite et plus imposante en bouche. La structure minérale est elle aussi un model pour ce genre de vin bien souvent plus aromatique que précis. Ici l’utilisation de barriques de plusieurs vins est très judicieuse et respecte totalement l’expression de ces 2 pinot gris en leurs permettant une plus libre expression aromatique. Un coup de maître Judy !

  

Viognier 2012 ***(*)

Viognier australien… déjà qu’avec les viogniers extérieurs à Condrieu j’ai un peu de mal, voila que le défi se présente à 17 000 Km en hémisphère sud …!

La couleur de ce vin est plutôt limpide sans richesse apparente. Le nez se distingue par une attaque franche et vive sans note de fruits confits ou de fruits exotiques. La bouche est droite et  fraiche tenue par une belle sapidité sur des arômes de pêches blanches. Je dois avouer que je suis assez bluffé par ce viognier, encore une fois une très belle maîtrise.

 

Chardonnay  2011 ****

Beaucoup d’arômes de fleurs blanches et des notes de pommes vertes contribuent à l’expression verticale de ce vin.  La bouche permet de constater une grande minéralité qui construit l’ensemble du vin et lui donne toute sa personnalité.

Une belle bouteille à ouvrir sur des belles crevettes avec l’épice à satay.

 

Hercules Chardonnay  2010 (non noté) 

Cette cuvée est un essai de Juddy. Elle a réalisé en 2010 sur 2 barriques de chardonnay une macération en grappes entières et sous gaz carbonique.

Le vin se montre très alcoolisé au nez sur des notes exotiques d’ananas très mûrs.

La bouche est très démonstrative avec une pointe d’oxydation mais non intégrée à la l’harmonie du vin. Il est évident que ce vin est un ovni, on aime ou on déteste, pour ma part je n’accroche pas. 

 

Chardonnay  Réserve 2011 ***(*) 

La malo a été bloquée pour la vinification de ce vin, ce qui pour ma part le rend moins élégant et plus lourd, je ne retrouve pas la digestibilité du premier chardonnay.

Il est vrai aussi que 2011 est un millésime plus solaire pour le vignoble de Victoria.

La bouche est très dense en attaque sur des notes fruits exotiques, mais une grande minéralité est présente et peut-être que ce vin doit vieillir quelques années. 

 

Rosé de Pinot Noir 2011 ****

Dommage que ce domaine est loin et que les valises étaient plaines, car ce vin aurait été mon partenaire d’apéritif pour cet été !

Cette cuvée de rosé est issue tout simplement d’un jus de pinot noir vinifié naturellement en barrique de chêne sans aucune manipulation. Le vin comporte 3 gr de sucres résiduels en bouteille. Je l’aime pour son côté désaltérant mais aussi rassurant : des notes de cerises écrasées, de la rhubarbe de la fraîcheur et une pointe de gourmandise. Que pouvons-nous demander de plus à un rosé pour l’été !

Pinot Noir 2010  ****

Voici encore un beau pinot noir de cette région. La couleur est légère, laissant entrevoir un grand respect de la matière première. Le nez laisse entrevoir une belle fraîcheur de fruits rouges légèrement acidulés. La bouche est délicate en attaque et tenue par une belle suavité. Un très beau jus de pinot sans artifice.

 

Shiraz 2010 *****

Cette très belle syrah qui vient du terroir de Mooroduc et me fait étrangement pensée d’ailleurs aux syrahs qu’élabore Kate du domaine Moorooduc Estate. Il est vrai que ce terroir à une altitude de 40 à 50m et reste donc un peu plus chaud et permet  d’exprimer toute la texture et la suavité de ce cépage. Mais le fait que la fraîcheur de cette région est tout de même importante permet aussi à la structure de rester serrée et élégante sans sur-maturité.

De belles notes de truffes mêlant des note de lauriers et de poivres blancs rendent l’aromatique envoutante. La bouche déploie une texture suave et délicate à la fois.

Cette cuvée issue d’une partie de grappes entières permet à la structure tannique d’être  bien présente par des tannins fin et de bels maturités.

Une très belle syrah, oh pardons shiraz !

Judy grande gourmande de la vie élabore aussi quelques vins moelleux.

 

Pinot Gris VT sur sarments coupés *****

Voici une vendange tardive originale, les sarments ont étaient coupés sur les fils avec les grappes afin que ses dernières puises le restant de la sève pour concentrer leurs acidité et sapidité. Les grappes vont restées ainsi sur sarments entre 6 et 8 semaines. Une vinification en fûts terminera ce long processus.

Le nez laisse apparaître des notes de coings, de gingembre et pommes caramel.

La bouche et dirigée par une très grande acidité cristalline. Une très belle bouteille.

Un très grand merci à Judy pour son accueil et le partage de sa passion pendant toute cette dégustation. Les vins de Juddy sont à son image : passionnants, bourrés d’énergie et sans artifices. La digestibilité est vraiment ce qui ressort de toute la dégustation des vins du domaine. Ce nouveau domaine me confirme une fois de plus  la qualité et surtout le potentiel de cette région viticole.

J’adresse un grand merci à touts les vignerons qui m’on reçu pour ce petit pèlerinage et ainsi permis de déguster autant de vins dans les meilleurs conditions. Merci aussi aux différents cavistes qui m’ont permis de découvrir les autres vignobles australien en sélectionnant les vins les plus représentatifs.

Je teins à remercier tout particulièrement Kate pour son accueil et son rôle de guide qui m’a permis de rencontrer les meilleurs domaines de la péninsule de Victoria dans cette magnifique escapade.

 

Plus je parcours la planète afin de découvrir les vignobles, plus le vin me procure ce plaisir de partage et de rencontrer d’autres cultures et par ce partage de devenir un peu plus humble à chaque voyage.

Fabrice 


Vignoble de l'Ontario (Canada)

01-06-2013

Vignoble de l'Ontario (Canada) Juin 2013

 

Voici quelques-unes de mes découvertes lors de mon dernier voyage viticole en juin 2013.

 

Ce dernier m’a transporté au Canada, plus exactement en Ontario, vignoble de Niagara, célèbre dans le monde entier pour ses chutes d’eau. Ce vignoble est situé à 700 kilomètres à l’Ouest de Montréal proche de la frontière Américaine. Il est vrai que le Canada évoque plus le cidre de glace que le vin ! Mais cela change doucement et très favorablement.

La vigne en Ontario existe depuis environ 90 ans, mais elle n’a jamais fait coulée beaucoup d’encre des journalistes viticoles et encore moins coulée de vin dans les verres des amateurs. Pour la défense des journalistes et des amateurs, il est aussi vrai que les vins produits dans cette région n’étaient pas d’un très grand intérêt gustatif, mais plutôt d’une motivation économique pour combler les désires des nombreux touristes qui viennent dans la région pour les fameuses Chutes de Niagara.

Cette page est bien tournée maintenant. Depuis environ 10 ans, le vignoble c’est doté d’exploitations qui tirent la qualité vers le haut et innovent en matière de viticulture. Quelques vignerons souhaitent aussi découvrir les typicités des différents terroirs qui les entourent.

 

Une des plus grandes particularités du vignoble Ontarien est la  grandeur du lac Ontario qui tempère les vents et limitent les températures glaciales. Moins affectées par le froid, les vignes permettent aux raisins de mûrir plus longuement. On retrouve ce phénomène dans le vignoble de Central Otago en Nouvelle Zélande.

Grâce à ce micro climat unique, les vignerons ontariens utilisent les mêmes variétés de vignes comme les grands vignobles tempérés de la planète: La France, l’Italie, l’Espagne…

 

Les vignes hybrides ne sont pratiquement plus exploitées dans la région contrairement au vignoble québécois qui, qualitativement, est maintenant totalement dépassé.

Les sols dans la région sont argilo-sableux le plus souvent, mais on rencontre aussi des galets roulés qui ressemblent fortement au sol bordelais de la région des Graves. Ceci explique peut-être la qualité des cabernets qui sont remarquables sur ce type de sol. Il y a aussi un peu de sol calcaire mais beaucoup de limons. L’altitude ne dépasse pas les 350 mètres.

Aujourd’hui, le vignoble représente 27 500 acres soit environ 11 128 hectares (1 hectare = 2,47 acres) pour 476 wineries et 1300 vignerons.

Carte du Vignoble de Niagara près du Lac Ontario qui s’étend sur 18 760 Km2 !

 

Stratus winery

Ce domaine est assis sur 62 acres près de la frontière sud-est du Lakeshore Niagara. Il partage les avantages de la région avec ses voisins, tout en profitant des avantages qui sont uniquement le sien. Le vignoble est assez loin de l'influence modératrice du lac Ontario. Ici on croise des cépages qui ont besoin de températures plus chaudes.

 

Onze variétés de rouge et sept de blanc en Vitis vinifera.

Ici au le matériel agricole fonctionne sur bio-diesel, et le vignoble est 100% sans herbicide.

 

Jean-Laurent Groux le vinificateur vient de la Loire plus exactement de Chinon. Le matériel mis à sa disposition pour la vinification et l’élaboration des vins ferait pâlir de nombreux vignerons français car ici tout ce qui ce fait en matériel de vinifications respectueux de la matière est présent dans les chais high-tech !

Tout la conception du chai a été réalisé afin qu’aucunes manipulations soient faites avec pontage, donc tout est par gravité jusqu’aux pressoirs sur plateformes à vérins.

Après le tri, les raisins et les jus tombent naturellement de l'étage supérieur vers les cuves de fermentations. Après une macération prolongée de 3 à 4 semaines, les vins passent en barriques où ils séjourneront deux années en fûts de chêne français. Winemaker de l'année en Ontario J.L Groux applique alors l'art de l'assemblage, mêlant habilement le meilleur des barriques dans le but de créer des expressions complexes et élégantes afin de représenter le millésime.

 

Vins dégustés :

Stratus Blanc 2009 **(*)

Cuvée issue de 33 % se sémillon, 30 % sauvignon blanc, 18 % de chardonnay 16 % de Gewurztraminer et 3 % de viognier.

Le vin laisse apparaître une robe doré avec beaucoup de gras. Le nez exprime des notes de boisé toasté avec des fruits exotiques laissant une impression d’opulence. La bouche est riche en attaque sur des notes de fruits exotiques et de vanille. Cette dégustation laisse une impression de lourdeur et un grand manque de fraîcheur.

 

Stratus Riesling Réserve 2008 *****

La couleur de ce vin me rappel certain riesling allemand avec un reflet vert et un cristallin important.

Le nez déploie des notes d’herbes fraîches de type fougère avec une belle verticalité sur des notes de citrons confits. La bouche est délicate et construite sur une belle structure minérale délivrant beaucoup de sapidité.

Un très beau vin tendu et suave.

 

Stratus Rouge 2009 ***

Assemblage de 42 % de cabernet francs, 22 % cabernet sauvignon, 18 % de syrah, 13 % de petit verdot et 5% de tannat.

Le vin démontre une belle couleur dans la profondeur avec de beaux reflets brillants. Le nez est assez gourmand sur des notes de fruits rouges de grandes maturités. La bouche est suave en attaque

 

Stratus Syrah 2010 ****(*)

Couleur sombre de belle densité.

Le nez laisse entrevoir une belle fraîcheur avec des notes de poivres noirs et de violettes. La bouche est construite sur une très belle suavité tendue par une acidité bien présente. L’ensemble donne au final une grande digestibilité au vin.

 

Stratus Icewine Riesling 2008 *****

Couleur magnifique sur un or orangé avec une brillance éclatante.

Le nez est d’une grande concentration sur le coing et la datte mais étincellent par sa fraîcheur. La bouche est d’une sapidité extrême en attaque, puis laisse apparaître une palette de fruits blancs confits et envoutantes. La finale de ce vin est délicate et toujours sur la fraîcheur.

Magnifique vin !

Domaine Henry of Pelham

Voici un domaine créé en 1989, où 170 acres de vignes sont cultivées depuis 2004 par la famille Speck. Ici, 65 % des raisins proviennent des vignobles de Short Hills Bench. Les autres 35 % sont issus de petits vignobles familiaux des autres meilleures sous-appellations de la Péninsule Niagara. 

Les vins de ce domaine sont élaborés dans un style plutôt classique avec une approche œnologique assez moderne qui ne laisse que très peu de place à de réelle expression terroirs pour la grande majorité de la gamme.

 

Vins dégustés :

Riesling 2011 ***

Couleur verdâtre avec une belle brillance.

Nez pétrolé avec une belle fraîcheur. Bouche dirigé par une acidité mordante plutôt citrique.

 

Riesling Cuvée Réserve 2008 ****

Nous voilà encore rien qu’au regard sur la couleur d’un riesling Allemand.

Le nez de démenti pas, tout est présent, verticalité et notre légèrement pétrolée, mêlée à du citron confit. La bouche est délicate et pointue sur de belles notes de fleurs blanches. Belles expression minéral !

 

Chardonnay 2011 **

Vin aussi lourd au nez que à la mise en bouche, du gras de l’opulence mais aucune fraîcheur.

 

Chardonnay Réserve 2011 *

Même combat mais avec des notes de boisé désagréable !

 

Pinot Noir 2009 Réserve **

Le nez laisse entrevoir des notes de verdure et un manque de matière.

La bouche confirme le nez, ce vin manque d’assise et surtout de structure.

 

Cabernet/merlot Réserve 2010 **(*)

La matière sur ce vin est belle et la maturité du cabernet très délicate et digeste, mais un bois trop imposant dessèche le vin, dommage !

 

Baco Noir cuvée classic 2011 ****

Voici un cépage cousin du baco blanc que l’on trouve dans le Sud-Ouest de la France, mais interdit en France car faisant partie des cépages teinturiers. La couleur de ce vin est foncée et dense. Le nez dévoile une explosion de fruits rouges compotés, mais avec beaucoup de fraîcheur. La bouche est très gourmande et suave mais aussi digeste. Une réelle découverte et un petit coup de cœur !

 

Baco Noir cuvée Réserve 2011 **(*)

Après un beau vin maîtrisé, ici, le boisé excessif apporté dans cette cuvée réserve retire toute l’élégance et la suavité du vin. 

 

Après avoir dégusté environ 80 vins de la région sur trois jours et beaucoup de cépages différents j’étais arrivé au constat que cette région était très intéressante pour le Riesling, les cabernet, la syrah et aussi le baco noir, mais j’étais assez réticent pour le pinot noir et aussi pour le chardonnay. Opinion obsolète depuis mon passage au domaine Pearl Morissette !

 

Domaine Pearl Morissette 

 

Voici une magnifique rencontre avec François Morissette le vigneron vinificateur de ce domaine. François gère le domaine viticole et élabore les vins tandis que son associé Mr Pearl gère la partie financière.

Ce domaine n’est pas encore connu par les amateurs européens, car il n’a organisé aucune dégustation en Europe. Chose qui devrait être faite en octobre par nos soins …!

Les Techniques utilisées ici pour la viticulture sont dans le plus grand respect de la biologie, mais aussi dans la biodiversité. En effet le domaine est dans une ferme ou l’on côtoie de magnifique animaux dans des près qui leurs sont dédiés. Ici tout est réfléchi et au finale ressemble au jardin d’Eden. Pour ce qui est de la vinification et de l’élevage des vins, François a travailler une petite dizaine d’année en France et a vinifié dans des domaines comme Roulot à Meursault et Frédéric Mugnier à Chambolle-Musigny. Inutile de vous dire qu’ici on ne cherche pas la couleur et la concentration, mais plutôt l’élégance et la finesse des cépages, accompagné par la structure des terroirs.

Pour ce qui est de la viticulture le domaine est composé de Riesling, Chardonnay, pinot Noir et  Cabernet franc. Plusieurs parcelles sur des terroirs et des expositions différentes sont répertoriés. Le plus contraignant pour François et que dans cette région la viticulture qualitative n’existe que depuis une petite dizaine d’années et donc les vignes sont un peu trop jeunes pour exprimer la quintessence des terroirs.

Concernant la vinification c’est très différent car François à  beaucoup voyager et c’est construit un parc d’outils les mieux adaptés pour vinifier avec précision les beaux raisins issue de ces belles vignes en plaines adolescences. Ici on essais tout. Le domaine cherche et cherchera toujours la perfection dans la définition des vins. C’est pourquoi comme vous pouvez le constater sur les photos des Fûts français sont utilisés, des foudres alsaciens, des cuves inox, des œufs béton et même des fûts en inox ! 

 

Vins dégustés :

Riesling 2012 ++++ (sur foudre)

Le démontre une couleur brillante avec beaucoup d’éclat pour un vin en foudre à cette époque. Le nez est très net et déplie un côté tendu et aérien. La bouche est fraîche en attaque et démontre une trame acide de belle qualité avec une longueur importante sans lourdeur.

 

Riesling 2010 +++++ ( 68 caisses en productions)

La couleur de ce vin n’est pas sans me faire rappeler une fois de plus les vins Allemands dans leurs reflets brillants légèrement verdâtres. Une grande verticalité sur des notes de citrons verts s’exprime de ce vin. La bouche est de belle tenue, incorporant une matière dense mais dessinée par une structure minérale stricte. Très beaux vin !

 

Riesling 2011 ++++

Nez plus complexe sur les fruits blancs mais aussi plus riche

Laissant entrevoir une sur-maturité dû au millésime un peu torride dans cette région en 2010. Le vin en bouche se tient tout de même très bien par sa minéralité précise et vive, un vin qui accompagnera parfaitement des crevettes aux épices.

 

Chardonnay 2011 ++++

 Couleur brillante et sans aucune trace d’oxydation dû à la sur-maturité. Le nez est délicat et tendu par un beau minéral. La bouche livre une attaque franche sans aucune lourdeur et respectant totalement le cépage et son sol. Premier Chardonnay de qualité rencontré dans mon séjour !

 

Chardonnay 2009 +++++

Voici u magnifique chardonnay pouvant rivaliser avec les plus beaux de la côte de Beaune dans un style entre puligny- Montrachet par son côté aérien et Meursault par sa structure.

La bouche de ce vin est de grande profondeur mais aussi d’une réelle tension laissant le vin délicat et d’une grande finesse. A découvrir !

 

Pinot Noir 2012 ++++ (sur fût)

A la couleur et au nez de ce vin, nous voyageons 6000 km de l’autre côté de l’atlantique en côte de Beaune ! Le vin pinote dans sa plus elle et libre expression. La finesse est présente au nez comme en bouche, sur des arômes de fruits à noyaux, la longueur est belle et suave. Remarquable Pinot Noir!

 

Pinot Noir 2011 ++++(+)

Couleur soutenue mais brillante dans les reflets. Nez sur des notes de cerises noirs. La bouche est d’une grande tension mais développant une suavité importante par la matière dense mais délicate. Très belle bouteille !

 

Cabernet Francs 2010 +++++ (672 caisses en production)

J’avais remarqué lors de mon séjour que les cabernets développés de très beaux potentiels dans cette région mais je n’avais pas encore rencontré un tel niveau de finesse et de complexité.

La couleur de ce vin est d’une extrême profondeur dans l’opacité, mais reste brillante et vive. Le nez déploie des notes de fruits rouges de type mûres et cerises écrasées relevées par une pointe de truffe tonifiant le vin. L’attaque en bouche ce fait sur une texture suave et envoutante. Les arômes sont multiples et l’équilibre du vin remarquable. Gros coup de cœur !

 

 Fabrice Parisot


Rencontre Jura 2013

18-04-2013

Rencontre Jura 2013


Me voici de retour d'une semaine de vacances en famille dans la région du Jura près d'Arbois.

 


Vacances entre guillemets car mon épouse n'est pas trop de cette avis avec une visite par jour parfois 2 dans différents domaines.....

 

Tout d'abord les vins du Jura en quelques mots.

Ce vignoble représente actuellement un peu plus de 1800 ha à une altitude de 200 à 400 m et fait partie des plus petits vignobles de France. Il est important de savoir que sur cette surface 250 ha sont en culture biologique, ce qui représente une surface très importante et un modèle dont devraient s'inspirer beaucoup de régions viticoles car le climat ici est assez rude et complexe pour la culture de la vigne.

J'aime beaucoup cette région viticole et leurs vignerons. J'ai tout simplement l'impression que le temps ici s'est arrêté il y a un siècle et que la viticulture moderne n'est pas passée ici. Les paysages sont à l'image des vignerons et de leurs vignoble authentique et sans artifice.

 

 

J'ai toujours beaucoup défendu les vins du Jura en valorisant leurs vins avec pas moins de 30 à 40  références et toujours 6 à 7 producteurs en magasin. Je suis revenu cette fois encore plus motivé que jamais après les magnifiques vins que j'ai dégusté. C'est pourquoi 30 nouvelles références sur 5 producteurs seront présentes dans les prochains jours.

Voici quelques photos et résumés de certaines de mes dégustations.

La découverte !

Domaine Amélie Guillot à Molamboz

.

Amélie Guillot, œnologue de formation, s'est installée dans ce petit village de 80 habitants il y a plus d'une dizaine d'années.

Le domaine compte actuellement un peu plus de 2,5 ha, Notamment une très belle parcelle de vieilles vignes de savagnin reprise à Maurice Chassot un monsieur de 90 ans aujourd’hui qui a arrêté son activité en 1990. Ce domaine était très réputé pour les vins jaunes.

L’ensemble du domaine est composé de belles parcelles de vignes plutôt assez âgées, ce qui permet en dégustant les vins d’entrevoir de belles structures.

Amélie travaille la vigne sans produit systémique et s’oriente de plus en plus vers une agriculture biologique. Le travail à la cave est non interventionniste. Elle élève les vins dans des fûts bourguignons de 3 à 4 vins sans ajout de SO2. Aucun levurage et pas de filtration, juste un élevage sur lies fines et un léger sulfitage à la mise en bouteille.

Les vins de ce domaine méritent réellement le détour, premièrement car Amélie est une femme charmante et aussi parce que les vins sont vraiment très bons ! La finesse l’emporte sur l’ensemble de la gamme, des vins d’une grande buvabilité.

 

Notes de dégustations des différents vins du domaine. ( notes sur *****)

 

Poulsard Vieilles Vignes 2010 ***°
Ce vin se distingue par une robe de couleur ambrée typique de ce cépage.
Le nez montre beaucoup de finesse sur des arômes de pétales de roses fanées et de petites cerises. La bouche est suave en attaque, légèrement acidulée avec des notes de sous-bois.
Le vin idéal pour les premiers barbecues du printemps !

 

Trousseau Tartot 2011 ****
Couleur légèrement pourpre un peu tuilé.
Des odeurs de tabac de type cigare et des notes de fraises s’expriment au nez. La bouche est délicate et d’une grande digestibilité sur des arômes de fruits rouges acidulés.
Accompagnez ce vin de charcuterie ou même d’un saumon grillé.


Trousseau Vieilles vignes 2010 ***
La couleur de ce vin est plus soutenue mais avec toujours autant de beaux reflets ambrés.
L’aromatique est cette fois sur des notes de fruits rouges et de prunes à l’eau de vie. La bouche laisse apparaître une structure plus tannique avec une pointe de gourmandise en finale accompagnée d’épice.
L’accord sera parfait sur un pigeon ou sur une volaille au four.


 


Chardonnay Vieilles Vignes 2010 ****
Magnifique couleur avec un reflet vieil or.
Le nez très expressif exhale des notes de fruits exotiques mais sans aucune lourdeur, laissant entrevoir beaucoup de finesse avec une légère oxydation apportant toute la complexité. La bouche est gourmande en attaque avec un gras important sur des pointes de truffes blanches et d’épices.
Bel accord avec des poissons et viandes blanches.
 

Savagnin Vieilles vignes 2007  ****

Brillante et étincelante sont les deux mots qui nomment la robe de ce vin. 
Le nez libère des notes d’épices de type curry et d’amande douce. La bouche est complexe en attaque et d’une grande longueur avec une belle note de pomme verte et de poivre blanc. Pour sortir des classiques je vous propose pour ce vin des gambas au curry.

 

Vin Jaune 2006 ***** 

La robe de ce vin est soutenue et marquée par de beaux ambrés.
Le nez est d’une remarquable profondeur alliant les épices et la noix.
La bouche démontre une grande structure sur des notes de raisins secs et de curry. Beaucoup de complexité aromatique dans ce vin et une longueur qui n’en finit pas !
La poularde au vin jaune pour ce vin est parfaite mais le homard aux épices serait le must !
 

Macvin Rosé ***°

Ce « vin » dévoile au nez des notes de raisins frais mais aussi des notes de cuir. La bouche est gourmande accompagnée d’une belle sucrosité sans aucune agression de l’alcool.
Bel accord sur une tarte tatin.

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Domaine Jacques Puffeney dis le PUFF !

 

Je ne vais pas vous présenter ce magnifique domaine de Montigny les Arsures nommé par les vignerons de cette région comme le Pape du Vin Jaune ! Mais voici un petit récapitulatif concernant ce domaine pour celui qui le découvre actuellement.

Jacques Puffeney est à la tête d’un domaine depuis maintenant plus de 55 vendanges, le vignoble est composé de 5 ha . Les cépages cultivés sont le Poulsard, le Pinot noir, le Trousseau, le Chardonnay et le Savagnin.

Jacques est un personnage très attachant et d’une grande simplicité attaché aux traditions locales et vivant en harmonie avec la nature qui l’entoure.

Le domaine travaille en méthode on ne peut plus traditionnelle pour cette région viticole.

Tout d’abord à la vigne, travail des sols, ici pas de désherbant et pas de systémique.

A la cave le travail se fait en vieux foudre de 38 hl d’environ 40 ans de moyenne comme vous pouvez le voir sur les photos.

Les vins du domaine qu’ils soient : blanc ouillé ou naturé voire même rouges déploient tous cette même élégance et surtout profondeur. Les couleurs sont brillantes et limpides et les nez d’une grande précision aromatique.

Voici quelques notes de ma dégustation prise le 25 Janvier 2013.

 

Poulsard 2011 ****

Il y en a qui trouvent ce cépage sans aucun intérêt, je vous avoue que je ne comprends pas pourquoi, moi je l’adore ! Il est vrai que ceux qui recherchent la couleur et la sucrosité peuvent passer leur chemin, ici c’est finesse et digestibilité. Mais attention ce cépage qui paraît mort dans le tonneau par sa couleur claire donne après quelques années de vieillissement des vins beaucoup plus concentrés et complexes avec même une structure tannique rivalisant avec de beaux gibiers, comme une bécasse…

Pour ce qui est de cette cuvée en 2011 le vin se montre sous des notes de pétales de roses avec une pointe de fraise des bois. La bouche de belle vivacité et de bonne structure laisse envisager un beau vin de garde pour 8 à 10 ans. Actuellement ce vin serait parfait sur un pigeon.

 

Poulsard 2003 *****

Jacques vient de ressortir un 2003 à la vente qui demander un peu de temps suite à une année complexe en maturité.

Le nez me transporte en Bourgogne, le vin pinote et ce n’est pas rare avec des vieux Jura rouge.

Le début de bouche est suave en attaque et libère au bout de quelques secondes une structure de vin du Rhône lui procurant une persistance magnifique sur des notes de fruits noirs. Epoustouflant !

 

Trousseau cuvée les Bérangères 2011 *****

La couleur de ce vin est assez impressionnante car noir encre ce qui est rare avec ce cépage. De superbes notes de terre humide et de fruits noirs donne à ce vin un côté sudiste. La bouche est harmonieuse et minérale à la foie. Superbe bouteille !

 

Chardonnay ouillé 2011 ****

Nez élégant avec des pointes de fruits blancs confits style pêche. La bouche laisse entrevoir une grande complexité aromatique dès le départ mais aussi une très belle digestibilité.

 

Cuvée Sacha ****°

Ce vin est non millésimé car issu d’un assemblage de chardonnay 2011, de savagnin 2008 et de savagnin 2009. Le vin paraît envoûtant à la première approche sur des notes d’épices. La bouche dévoile un vin de caractère avec une certaine puissance mais beaucoup de salinité.

J’adore !

 

Savagnin 2009 *****

Cette cuvée de savagnin a subit un élevage sous voile de 3 ans et et contient 340 mg  d'Ethanal ( l'éthanal avec la molécule de sotolon participent aux arômes de noix ou de curry). Sachez que pour avoir l’AOC Vin Jaune les vins doivent avoir au minimum 250 mg par litre, une bêtise selon les grands vignerons car cela n’est pas assez important pour marquer les vins de leurs caractères authentiques. Des vignerons comme Aviet, Gahier, Overnoy ou encore Puffeney font des Jaunes entre 500 et 750 mg par litre.

Donc pour revenir à cette cuvée 2009….cette dernière est marquée par une belle typicité oxydative mais très aérienne. La bouche est d’une grande tension minérale avec une complexité aromatique passant de la pomme verte aux épices douces. Magnifique bouteille.

 

Vin Jaune 2005 ***** (Cave sèche)

Que dire de ce vin, si ce n’est qu’il me rappelle mon plus beau souvenir de jaune un 1989 de Pierre Overnoy !

Le nez est d’une profondeur abyssale et envoutante qui mêle les épices aux notes de miels et de raisins secs (500 mg d'éthanal par litre). La bouche emboite le pas avec le safran et le rhum le tout dominé par une suavité qui nous emporte je ne sais où …bref que du bonheur, merci le PUFF !

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Domaine Camille Loye

Quand je vous disais que dans cette région le passé n’est jamais parti et voire même anime le présent.

Il n’y a pas de plus belle rencontre possible pour rendre réelle cette phrase écrite ci-dessus que ce rendez-vous d’un matin d’hiver avec Madame et Monsieur Loye.

Pour la petite histoire, ce domaine n’existe plus ou tout du moins ne produit plus depuis 1990, dernier millésime du domaine. Monsieur Loye, du haut de ses 92 ans, nous donne une leçon de modestie en même temps qu’une leçon d’histoire de la région et de la viticulture dans le siècle dernier.

Ici pas de savagnin et pas de vins naturés, quand je lui demande pourquoi, il me répond : " Moi j’ai eu le chardonnay et le trousseau et ma sœur le poulsard et le savagnin ! "

La particularité de Monsieur Loye a toujours été de faire vieillir ses trousseaux avant la mise en vente des vins afin de leur permettre de développer tout leur potentiel. Et aussi de se faire une petite réserve de vieux vin pour la retraite….un peu de beurre dans les épinards comme il dit ! mais aujourd’hui, comme vous pouvez le constater sur les photos, les stocks sont pratiquement terminés et d’ici quelques mois je pense qu’il n'y aura plus de vin en vente. Ce domaine faisait également de très beaux chardonnays les derniers millésimes dégustés étaient 88, 87, 85 et je me souviens que c’était magnifique.


Pour mon plus grand plaisir j’ai réussi à avoir une petite allocation de Monsieur Loye sur les 
 millésimes suivants avant que cette page des vieux vins d’Arbois se tourne à jamais.

 

Les vinifications se faisaient on ne peut plus traditionnellement en vieux tonneau de 220 litres en levures indigènes avec un léger méchage des tonneaux avant l’arrivée de la vendange. Tout au long de l’élevage, il n'y avait pas de soutirage pas d’ajout de SO2, rien jusqu’à la mise en bouteille qui, elle aussi, était faite sans soufre. Les rendements étaient d’environ 40 hl / ha sur une propriété de 6 ha.

 

Trousseau Cuvée St Paul 1990 ***°
Couleur orangée avec une belle consistance et de beaux reflets.Le nez domine par des notes de fruits rouges macérés dans l’alcool, avec une note d’humus. La bouche est de grande puissance avec une structure tannique encore bien présente mais une très belle aromatique sur des notes de truffes. "Trop jeune" me dit Monsieur Loye !

Trousseau Cuvée St Paul 1989 ****

La couleur est plus soutenue avec des reflets brillants sans être ambré. Le nez montre plus de puissance et de finesse avec  une certaine gourmandise. La bouche confirme une belle onctuosité et une belle fraîcheur dans ce vin sur des notes de cerises, de prunes, très belle bouteille.

 

Trousseau Cuvée St Paul 1988 ***** 


La couleur de ce vin est impressionnante  par sa profondeur et son côté étincelant. Au nez, une des notes de fruits rouge de type mûre et groseille fraichement écrasées et une finesse incroyable. La bouche livre la même sensation : un vin jeune suave et gourmand avec une complexité digne d’un Hermitage de 20 ans. Incroyable ! Je savais que les rouges du Jura étaient magnifiques au vieillissement mais ce 88 est absolument extraordinaire !

 

Trousseau Cuvée St Paul 1987 *****

Au nez je sens une petite oxydation mais la bouche est délicate et complexe, j’en fais part à Monsieur Loye, et il me répond, c’est possible il est ouvert depuis 1 semaine … ! C’est incroyable la qualité de ces vins au vieillissement.

La nouvelle bouteille ouverte est totalement différente. Le nez est sur les fruits noirs et des notes de truffe se mêlent afin de donner une aromatique envoûtante. La bouche est magnifique en attaque, délicate et suave avec une superbe longueur. Le vin pinote tel un grand Bourgogne de la Côte de Nuits. Jamais je n’ai goûté un 87 de ce niveau !

Merci Madame et Monsieur Loye pour ce magnifique voyage au pays des vieux vins d'Arbois.

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Domaine Lucien et Vincent Aviet (Caveau de Bacchus) 

Je me souviens il y a quelques années, j’avais fait une très belle dégustation au domaine et j’ai ouvert récemment quelques vins de ma cave qui avaient vraiment bien évolué .

Ce petit domaine est basé à Montigny les Arsures, Lucien le père a passé la main au fils Vincent depuis maintenant quelques années, mais Lucien est toujours dans la cave et veille aux foudres !

Le domaine n’est pas en biologique mais le travail des sols existe depuis plusieurs générations et le patrimoine des vignes est âgé. La vinification est faite en foudre à l’ancienne sans levurage. Les vins subissent un long et lent élevage sur lies fines où il vont puiser leurs structure pour la garde.

 

Vins dégustés :

Trousseau Cuvée des Géologues 2010 ****° 

J’aime beaucoup les rouges de ce domaine surtout leur trousseau.

Pour ce 2010 la couleur est noir encre avec une matière soutenue. Le nez développe des notes de fruits noirs frais et un côté très aérien sur l’élégance. La bouche est délicate mais démontre en milieu une structure importante fondue dans un vin satiné et à la fois gourmand. Vite une bécasse !

 

Trousseau Cuvée des Géologues 2002*****
J’aime beaucoup les vignerons qui ne rangent pas toujours leur cave car parfois ils tombent
sur des vins oubliés, comme ce superbe 2002 !

La couleur est soutenue, légèrement tuilée sur les bords. Le nez libère des notes de fleurs sèches et de feuilles mortes mais avec en fond une pointe de sucrosité  très gourmande. La bouche est d’une digestibilité digne d’un Chambolle issu d’un beau millésime, avec une aromatique pleine de fruits frais. A ne pas rater !

 

Arbois blanc Meulon à Rouge Queue cuvée des Docteurs 2010 ****

Le Melon à Queue Rouge est une variété de Chardonnay dans le Jura. Ce vin élevé avec ouillage sur lies fines pendant plus d’un an avant la mise en bouteille.
Le nez déploie des notes d’agrumes fraîches avec une belle verticalité et finesse. La bouche est délicate et de grande structure minérale sans aucune lourdeur dirigée par une belle sapidité. Très beau vin !

 

Arbois blanc Savagnin cuvée Réserve du caveau 2009 ****

Ce savagnin sous voile développe un nez magnifique sur le curry, la noix verte et la pomme. La bouche est délicate en attaque et prend un volume important en milieu de dégustation laissant place à une très belle longueur sur les notes de poivre blanc. Superbe savagnin naturé.

 

Vin Jaune 2003 *****

Voici un magnifique Vin Jaune comme je les aime : plus de 8 années en fûts en cave demie sèche et développant plus de 600 mg par litre d'éthanal. Le nez explose sur des note de fruits secs ré-humidifiés dans un rhum ambré et boostés par une note de cannelle et de clous de girofle. La bouche somptueuse est d’une matière énorme sans jamais être lourde et monolithique mais d’une grande élégance et une sapidité. Je rêve de déguster ce vin sur un cigare de type Partagas Lusitania.

 

Fabrice


Rencontre avec Bernard Van Berg à Meursault

18-03-2013

Pour beaucoup d’entre vous ce domaine reste mal connu voir inconnu. C’était mon cas encore il y a quelques semaines avant qu’un ami me parle de quelques flacons dégustés dans un restaurant. Après quelques recherches sur ce domaine l’envie me vint de téléphoner afin d’avoir un rendez-vous au domaine pour percer le mystère des vins de Bernard Van Berg.

Avant d’être vigneron, Bernard Van Berg, Belge d’origine, était photographe de grande renommée internationale. Il a vécu 50 ans à Bruxelles et a voyagé a travers le monde afin de prendre les plus beaux clichés de scènes humaines. Il était avant tout un passionné, un passionné de vin avec un grand V. Sa passion du vin l’a toujours poussé a rechercher la libre expression du terroir sans aucun masquant, comme des vinifications abusives ou des sols maltraités. Cette vision le poussa un jour à franchir le pas afin d’essayer d’élaborer le vin qu'il aurait aimé déguster.

L’aventure commence il y a dix ans quand Bernard Van Berg réussit a acquérir quelques parcelles en Bourgogne. Pour Monsieur Van Berg les parcelles de vignes doivent être en dehors des parcelles cultivées en agriculture raisonnée ou conventionnelle et surtout entourées de friches afin de préserver une faune et une flore permettant de garder un écosystème autorégulateur et ainsi d’éviter insecticides, herbicides et toute intervention abusive. Il est évident qu’avec cette philosophie, les parcelles en appellations premiers crus de renommée sont introuvables car elles sont enclavées de mille et une vignes autour. Le choix revient donc d’aller dans les appellations génériques comme les bas de coteaux et sur la plaine de Meursault où la vigne côtoie les friches.

A ce jour le domaine est composé de huit parcelles allant de Meursault à Rully pour une totalité de deux hectares. Chaque parcelle représente un méso climat et a sa propre régulation naturelle. Le domaine est travaillé sans intervention mécanique, pas moins de quatre personnes travaillent sur cette exploitation où tous font un travail de jardinier. Le système de taille est tenu en gobelet pour la majorité avec deux coursons de deux yeux chacun, ce qui représentera après ébourgeonnage une charge de deux à trois grappe par cep, expliquant les rendements entre cinq et douze hectolitre/hectare pour le domaine. La production est de mille deux cent bouteilles par an en moyenne.

Vous comprendrez que cet artisan-vigneron élabore ses vins sans aucune limite dans la quête de l’expression la plus pure des terroirs. Ce qui explique un coût de production très important. Huit cuvées sont élaborées selon les années en blanc, rouge et rosé et même des vins de voile : un rosé et un blanc, élevés dans des fûts de 28 litres. Inutile de vous dire que les quantités sur ce domaine sont extrêmement faibles, voir inaccessibles, car Bernard Van Berg ne fait aucune démarche commerciale, ne reçoit pas de particuliers au domaine, ne fait aucune visite aux professionnels, cavistes ou restaurateurs. Son commerce se fait juste par le bouche-à-oreille, comme ce fût le cas pour moi-même. Mais ses vins trouvent leur place sur les plus grandes tables de restaurants comme Le Géranium au Danemark (Bocuse d’or), où un de ses vins est le plus cher de la carte, dépassant les vins du domaine Leroy.

Les vins de Bernard Van Berg peuvent créer la polémique sur la politique de prix pratiquée car tous les vins sont déclassés en Bourgogne Grand Ordinaire. Mais ayant dégusté ses vins, du blanc en passant par le rouge et terminant avec le vin sous voile, je peux vous affirmer que toute la gamme de ses vins expriment une liberté aromatique et une digestibilité comme rarement rencontrées en Bourgogne avec une profondeur et une énergie digne des vins de Laloux-Bize Leroy… Les rouges expriment une verticalité minérale soutenue par un fruit croquant et soyeux, laissant place à une interminable suavité. Pour ce qui est du vin de voile, jamais je n’ai rencontré une telle qualité de finesse, de profondeur, de complexité, et surtout une aussi grande vivacité et digestibilité dans un vin de ce type. Imaginez le grand vin jaune 1989 de Pierre Overnoy avec une minéralité envoûtante, laissant place à tous les fantasmes organoleptiques.

 

Fabrice


Italie, du Piémont à la Toscane 

01-07-2011

Italie, du Piémont à la Toscane 

La France est souvent citée comme le pays produisant les plus grands vins rouges et blancs. Il est vrai que nous avons la chance d’avoir beaucoup de microclimats et une géologie très variée et complexe pour un si petit pays et donc une diversité de vins importante directement liée à la multitude de cépages par région de production.

Cela est en partie vrai pour les vins blancs mais moins pour les vins rouges. En effet, depuis maintenant de nombreuses années, j’ai eu la chance de déguster beaucoup de vins français mais aussi étrangers grâce à des voyages à travers le monde.

 

Il y a un pays qui m’a toujours surpris et enthousiasmé par la qualité de ses vins rouges, c’est l’Italie. Que ce soit en dégustation plaisir entre amis, à refaire le monde ou en dégustation comparative à l’aveugle, les grands vins rouges italiens m’ont toujours ébloui par leur suavité, leur digestibilité et leur équilibre. Autant le bouquet de ces vins est délicat et envoûtant, autant les sensations organoleptiques n’en reste pas moins d’une extrême complexité et d’une réelle harmonie.

Je me devais absolument d’aller à la rencontre de ces vignerons et de leurs vins pour lesquels mes papilles ne me laisse jamais de marbre, afin de comprendre pourquoi, sous un climat aussi chaud, ces vins sont toujours aussi élégants et équilibrés.

 

Vignoble du Piémont

Le Piémont et une région absolument magnifique sur plusieurs points, tout d’abord par la beauté des paysages (comme vous pouvez le constater sur ces quelques photos) et par la gastronomie, nous ne parlerons même pas des truffes blanches d’Alba, mais juste de ses noisettes…mais restons concentrés sur le joyau qui nous intéresse ici, ses grands vins.

 

Ce vignoble situé de la chaîne des Alpes à la plaine du Pô est surtout reconnu pour le seigneur des vins d’Italie, le Barolo, issu du cépage nebbiolo, qui représente 1 285 ha. Mais ce cépage ne représente pas plus de 3% de l’encépagement du Piémont. Le cépage le plus repandu dans cette région est le barbera, suivi ensuite par le dolcetto pour les vins rouges. Pour les vins blancs le moscato domine la région, mais n’oublions pas un autre très beau cépage blanc l’arneis pour l’appellation Roero Arneis qui totalise un peu plus de 480 ha situés sur les collines  ensoleillées qui donne sur le Tanaro (second cours d’eau le plus important du Piémont après le Pô).

 

Nous avons commencé notre découverte des vins du Piémont par une visite au domaine certainement le plus respecté du Piémont, le domaine Aldo Conterno à Montforte d’Alba. Ce domaine fut créé par Aldo qui était revenu des USA après cinq années passées outre-Atlantique à élaborer des vins avec son oncle. Aldo est revenu malgré lui en Italie retravailler au domaine familial créé au XIXème siècle. Après quelques années, Aldo a souhaité mettre en application les techniques plus modernes qu’il avait acquises aux USA. C’est pourquoi, en 1969, Aldo créa son propre domaine afin de donner une nouvelle impulsion à l’image qu’il avait du vin de Barolo, à l’époque un vin austère demandant 20 ou 30 ans pour être consommé !

 

Aujourd’hui, le domaine de 30 ha à une altitude d’environ 400 m est tenu par Giacomo et ses frères.

 

Dégustation des vins :

Barbera d’Alba Conca Tre Pile 2008                                  16,5/20
Vignes de barbera de 45 ans.
Macération de 10 jours en cuve acier et fermentation de 27 jours.
Elevage en fût neuf pendant 14 mois.
Alcool : 14,5 % vol.
Acidité : 6,2 g.
Nez : riche, profond sur des notes de mûres avec une puissance alcoolique modérée.
Bouche : attaque sur une très belle finesse, vin digeste et de grande gourmandise. Les fruits sont très mûrs mais aussi très délicats et frais, très belle longueur.

 

Barolo 2007                                                                          17,5/20
Vignes de nebbiolo de plusieurs parcelles.
Macération de 30 jours en cuve avec fermentation.
Elevage en cuve inox 5 mois et élevage en foudres de Slavonie de 25 hl pendant 27 mois.
Alcool : 15,45 % vol.
Acidité : 6,5 g.
Nez : note de fleurs type rose, violette, avec beaucoup de verticalité et de fraîcheur.
Bouche : la finesse domine ce vin du début à la fin de la dégustation, aucune austérité et l’ensemble est d’une grande élégance.

 

Barolo Colonello 2007                                                         18,5/20
Vignes de nebbiolo de 70 ans, une seule parcelle produisant 5 200 bouteilles.
Macération de 30 en cuve avec fermentation.
Elevage en cuve inox 5 mois et élevage en foudres de Slavonie de 25 hl pendant 32 mois.
Alcool :15,50 % vol.
Acidité : 6,3 g.
Nez : beaucoup de concentration et une sensation de profondeur intense sur des notes de poivre vert.
Bouche : opulente et de grande structure tendue par une grande minéralité du sol riche en manganèse.

 

Barolo Cigala 2007                                                              19/20
Vigne de nebbiolo de 40 à 45 ans, une seule parcelle produisant 5 300 bouteilles.
Macération de 30 jours en cuve avec fermentation.
Elevage en cuve inox 5 mois et élevage en foudres de Slavonie de 25 hl pendant 30 mois.
Alcool :15,50 % vol.
Acidité : 6,4 g.
Nez : nez extrêmement envoûtant sur les épices et le cèdre.
Bouche : l’attaque est de grande structure avec beaucoup de puissance et de nervosité. Notes de fruits noirs très mûrs et grande suavité en finale.

 

Barolo Grand Bussia 2005                                                  19,5/20
Vignes de nebbiolo  des lieux-dits Romirasco (70%), Cicala (15%), Colonnello (15%), avec une production de 3 960 bouteilles. Cette cuvée n’est produite que les meilleures années.
Macération de 30 jours en cuve avec fermentation.
Elevage en cuve inox 5 mois et élevage en foudres de Slavonie de 25 hl pendant 48 mois, puis 18 mois de remise en cuve et 12 mois en bouteilles
Alcool : 15,90 % vol.
Acidité : 6,4 g.
Nez : délicat, mêlant des notes d’évolution de sous-bois et de truffe, avec en fond de belle notes de fruits frais type groseilles.
Bouche : l’équilibre est absolument fabuleux, savoureux, délicat et cachant une puissance importante. L’aromatique est complexe passant des fruits frais aux herbes sèches.

L’équilibre le plus parfait de tous les Barolos du domaine, un vin de grande classe !

Un grand merci à Giacomo pour cette magnifique dégustation de toute la gamme et ses explications. La dégustation a montré des vins complexes où la précision et l’élégance dominent sur chaque cuvées.

 

 

La deuxième dégustation a lieu dans un domaine aussi très reconnu : Luciano Sandrone.

Dans ce domaine de 27 ha, l’élaboration des vins est dans un style un peu plus strict avec des vinifications plus modernes, des suivis de températures et des règles d’hygiène plus orientés œnologie interventionniste, parfois peut-être un peu trop restrictive pour la libre expression des vins. Mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit de vins de grande qualité, notamment en ce qui concerne deux Barolos reconnus dans la région.

 

Après une visite complète du domaine  nous avons dégusté l’ensemble de la gamme, encommençant par le Dolcetto d’Alba.

Ce vin est issu de ce cépage dolcetto et provient d’une vigne de 25 ans. Il révèle la typicité principale de ce cépage, une grande gourmandise et beaucoup de suavité. Les dolcettos sont des vins assez gouleyants, mais toujours avec des amers bien prononcés ce qui en fait des beaux vins d’été. Pour ma part, ce vin est de belle qualité et mérite le 14,5/20.

 

La suite de la dégustation nous amène sur le Barbera d’Alba 2009. Ce vin, issu de vignes de 30 ans sur sol sablonneux, dévoile des notes de boisé d’élevage encore assez apparentes certainement dues à un élevage avec 35% de fût neuf français de 500 litres. La bouche est concentrée, puissante, avec une très belle acidité donnant du mordant et du relief au vin, acidité tout de même de 6,5 g. 16/20.

Le troisième vin est la cuvée Valmaggione 2009 appellation Nebbiolo d’Alba. Cette cuvée, issue d’un terroir riche en sable et issu de vignes de 25 ans sur une magnifique parcelle (voir photo de gauche), laisse apparaître une couleur beaucoup plus claire, reflet du cépage nebbiolo. Le nez dévoile des notes de griottes fraîches et la bouche une structure tannique très présente sur une belle fraîcheur, mais la complexité gustative n’est pas encore présente pour ce vin. 15/20.

La dégustation d’un millésime 2005 de cette même cuvée nous a permis de constater une très belle évolution aromatique, ainsi qu’une complexité gustative intéressante, sur des notes de cacao, de sous bois et de fruits secs. Une confirmation une fois de plus que ce cépage demande quelques années supplémentaires de vieillissement afin d’exprimer toute sa grâce. 17/20.

 

Voici enfin la dégustation des deux grandes cuvées de Barolo du domaine qui font référence dans la région. Le premier est la cuvée Le Vigne 2007, issue de trois parcelles. La première est située sur  Barolo avec une exposition ouest sur un sol argilo-calcaire et des vigne âgées de 20 ans, la seconde sur Novello, sol de marnes et calcaires de vignes de 25 ans et la troisième parcelle à Montforte d’Alba sur un sol de marnes-calcaire aussi, mais avec un vignoble âgé de 45 ans. La macération ce déroule entre 10 à 15 jours en cuve acier, la fermentation 28 jours en cuve acier aussi et l’élevage en tonneau de 500 litres français donc ¼ neufs pendant 4 ans et ensuite 20 mois en bouteille avant commercialisation. Le procédé de vinification est le même pour la cuvée Cannubi Boschis 2007.

La cuvée Le Vigne 2007 montre une belle couleur soutenue avec des reflets tuilés, le nez laisse entrevoir beaucoup de finesse et un bouquet aromatique complexe. La bouche livre une structure tannique importante en attaque, découlant sur une grande longueur avec une acidité très présente, 5,9 gr pour 14,4% d’alcool. Un très beau vin mais qui demande beaucoup de temps pour développer toute sa complexité. 18/20.

Pour ce qui est du Barolo cuvée Cannubi Boschis 2007, issu d’une seule parcelle le Cannubi, réputée pour la grande qualité de ses vins.

Il montre une couleur plus soutenue avec moins de reflets tuilés. Les arômes sont sur un registre plus lourd avec des fruits noirs et une pointe de gourmandise. La bouche est plus concentré et aussi plus compacte. Ce vin a moins d’élégance dans sa jeunesse mais laisse apparaître lui aussi un gros potentiel de vieillissement avec une acidité de 6 gr et 14.5% alcool. 17,5/20.

 

Les deux Barolos de ce domaine sont assurément des très grands, mais les élevages sont aussi très importants et laissent apparaître sur la dégustation des vins jeunes des traces de stress dues à la manipulation des vins et des bois marqués. Ces deux vins demandent quelques années pour pouvoir absorber l’élevage et ainsi dévoiler l’expression réelle de leur potentiel.

 

La troisième visite en Piémont a eu lieu au domaine Elio Altare.

Ce domaine a connu une révolution quand, conscient du besoin d’aller voir en dehors des frontières comment se faisait le vin, Elio effectua son premier voyage en Bourgogne en 1976. Ce fut pour lui une révélation, tout comme pour Aldo Conterno aux USA. Elio rapporta de ses voyages des connaissances et une autre approche de la vinification et de l’élevage, toujours dans le but de respecter au mieux la matière première et donc la libre expression des terroirs.

Le domaine a aujourd’hui 10 hectares dont 40 % de nebbiolo, 25 % de barbera, 5 % de cabernet-sauvignon et 5 % d’autres variétés…

Le vignoble est conduit en agriculture biologique, avec une densité de plantation de 4000 à6000 pieds hectare permettant de réaliser environ 60 000 bouteilles par an.

 

Dégustation des vins :

Dolcetto d’Alba 2010
Parcelles : La Morra et Dogliani.
Age des vignes : 20 à 40 ans.
Sol : calcaires dans certaines zones, mais aussi du sable.
Vinification et élevage : macération pelliculaire à température contrôlée 2 à 3 jours, élevage en cuve.
Très belle attaque sur le fruit et la gourmandise, l’acidité et les amers sont parfaitement équilibrés, révélant un beau vin de plaisir. 16/20.

 

Barbera d’Alba 2009
Parcelle : La Morra.
Ages des vignes : 10 à 30 ans.
Sol : calcaires et sable
Vinification et élevage : macération pelliculaire à température contrôlée 2 à 3 jours, passage en fûts de chêne français pendant 5 mois et ensuite en cuve.
Couleur sombre, nez concentré, dense sur les fruits rouges. Bouche sur une très belle attaque fraîche et vive, de belles notes de fruits laissent entrevoir une grande suavité. 17/20.

Langhe rosso La Villa 2007
Parcelle : La Morra
Cépages : 60% barbera et 40% nebbiolo
Sol : sables et tufeaux
Vinification et élevage : macération pelliculaire à température contrôlée 2 à 3 jours, vieillissement en fûts de chêne français (100% neuf) pendant 18 mois.
La couleur de ce vin est d’une grande profondeur, le nez nous plonge dans l’ambiance d’un grand Barolo, fruits à noyaux, cèdre et truffe sont au rendez-vous. La bouche est puissante et à la fois d’une très grande élégance, un vin absolument remarquable. 17,5/20

Barolo 2006
Parcelle : La Morra, Castiglione Falletto
Cépages : 100% nebbiolo.
Age des vignes : 20 à 30 ans.
Sol : argilo-calcaire
Vinification et élevage : macération pelliculaire à température contrôlée 2 à 3 jours, vieillissement en fûts de chêne français pendant 24 mois.
Le nez de ce vin n’exprime que de la finesse et de la suavité avec beaucoup d’intensité sur les épices. La texture du vin à la dégustation dévoile une grande minéralité accompagnée de beaux tannins présents et soyeux le tout sur des notes de truffes et de terre humide. 18,5/20.

Barolo Ceretta Vigna Bricco 2005
Parcelle : Serralunga
Cépages : 100% nebbiolo
Ages des vignes : 10 ans.
Sol : argilo-calcaire, marnes et grès.
Vinification et élevage : macération pelliculaire à température contrôlée 2 à 3 jours, vieillissement en fûts de chêne français pendant 24 mois et en bouteille en cave pendant 24 mois avant commercialisation.

Ce millésime est le premier pour cette cuvée, le vin montre une couleur soutenue avec de beaux reflets orangés. Les arômes qui se libèrent sont d’une extraordinaire complexité, mêlant des notes de sous-bois, de fleurs fanées et de truffe. La suavité du vin et l’équilibre dévoilent un vin parfaitement équilibré sur le niveau des textures et dirigé par une grande sapidité. 19,5/20.

Voici donc comment s’est achevé ce périple dans la région du Piémont à la découverte des secrets des vins de Barolo.

 

Après une semaine passé dans le vignoble du Piémont à arpenter les vignes et rencontrer les vignerons et surtout à travailler durement dans les bars à vins et chez les cavistes….ce que j’ai remarqué concernant les vins de Barolo c’est une nouvelle impulsion par rapport aux vins qui étaient élaborés il y encore une quinzaine d’années. Les vinifications actuelles sont plus soignées et les vigness mieux entretenues, donnant ainsi plus de place à l’expression des terroirs. Mais attention, nous avons aussi observé une course à l’œnologie outrancière et parfois rencontré des chais approchant la propreté de salles d’opérations.

 

Il est évident pour moi maintenant que les vins de Barolo font partie des plus grand vins rouges du monde. Ce cépage le nebbiolo, peut parfois être difficile à comprendre jeune car c’est un cépage de terre et de caractère qui trouve son équilibre phénolique à environ 15 % vol et 6,5 gr d’acididé. Mais détrompez-vous, jamais il n’est capiteux ou encore plus mordant quand il est vinifié dans les règle de l’art, c'est-à-dire en Barolo ou encore en Barbaresco. Car une des choses les plus importantes pour ce cépage est son élevage. C’est un vin qui a besoin de beaucoup de temps en cave pour se fondre et développer toute sa complexité aromatique. Nous avons remarqué aussi que beaucoup de vignerons en Italie comme Aldo Conterno utilise des  foudres de chêne qui viennent de Slavonie (vaste plaine de forêts en Croatie, réputée pour la qualité de ses arbres), un bois qui à un grain très fin, créant une micro-oxygénation des vins très lente.

 

Voici ci-dessous un petit récapitulatif pour l’obtention de quelques appellations.

DOCG (Dénomination d'origine contrôlée et garantie) « AOC française »

Barbaresco DOCG 
Vieillissement minimum de deux ans en cave soit un an au moins en tonneau (cinq années de vieillissement pour le Barbaresco Riserva).

Barolo DOCG
Vieillissement de trois ans dont deux en tonneau (cinq années pour le Barolo Riserva).

 

 

La deuxième partie de ce voyage en Italie nous amène en Toscane, plus exactement à Montepulciano.

Ici les paysages sont très différents, on a quitté les versants escarpés des montagnes pour un mélange de champs de blé avec des forêts, parsemées ici et là de vignes sur de belles collines. Ce n’est pas une légende, la lumière en Toscane est absolument magique.

Le nebbiolo a laissé place au sangiovese. Ce cépage, malheureusement connu pour sa médiocre qualité quand il sert à élaborer les mauvais chiantis que l’on trouve en France dans les pizzeria, est vraiment loin d’être ce cliché. Le sangiovese est dans cette région le grand cépage à l’origine de l’élaboration des grands Brunello di Montalcino, des Vino Nobile di Montepulciano mais aussi des Chianti Classico.

 

Justement, nous allons commencer cette exploration au sud de Sienne dans le beau territoire des Chianti, à Castelnuovo Berardenga au domaine Le Boncie. Ce domaine de 5 ha ,tenu par Giovanna Morganti est conduit en agriculture biologique depuis maintenant 1990.

L’élaboration des vins par Giovana est faite dans le plus grand respect du raisin mais aussi et surtout par un travail très méticuleux à la vigne, un vrai petit jardin.

Cette cuvée de Chianti Classico est issue de sangiovese mais avec aussi quelques rangs épars de cépages plus rares comme le colorino ou le mammolo qui peuvent se glisser dans cette cuvée. Ici le sol est constitué de gros blocs calcaires assez durs.

Les raisins sont transportés enpetites caissettes d’un maximum de 15 kilos jusqu’au cuvier.Après égrappage, la fermentation dure environ 20 jours dans des petites cuves de

chêne français ouvertes, âgées de 10 à 15 ans. L’élevage dure environ 26 mois, soit en barriques, soit en foudres de chêne d’environ 15 ans d’âge. L’objectif du domaine est de se diriger sur des élevages en foudres de Slavonie plutôt que des barriques, afin d’avoir un meilleur échange avec le vin. Les vins sont mis en bouteille à partir du mois de novembre deux ans après les vendanges, puis commercialisés. La production moyenne est de 55 à 65 hectos/ha, celle-ci pouvant descendre à 45 hectos.

Chianti Classico 2008

Ce vin étonne par la brillance et l’éclat de la robe. Le nez fin et délicat laisse entrevoir de belles notes de fruits rouges frais accompagnées de magnifiques notes d’épices, d’humus et de pruneaux en fond de verre. La bouche est de moyenne puissante, avec une structure tannique présente mais non dominante. L’acidité de ce vin est son point fort, car elle lui apporte la finesse, la fraîcheur mais aussi la digestibilité. Un vin qui fera merveille cet automne en accompagnant d’un beau pigeon de  Bresse à défaut de la Toscane. 17/20.

 

Comme en France en Italie et d’ailleurs dans toutes autres régions viticoles dans le monde, il y a toujours un domaine qui sort du lot des producteurs de la région. Soit par son caractère, sa qualité ou encore, et souvent cela va souvent de soi, par son prix.

Pour la région de Montalcino et même de la Toscane le domaine qui répond à tous ces 
critères est  Case Basse Soldera. Le producteur de ce domaine est Monsieur Gianfranco Soldera. Il créa cette propriété en 1972 au Sud-Ouest de Montalcino dans un endroit perdu entre forêts et collines. Aujourd’hui le domaine compte 23 hectares mais uniquement 9 sont en production. Le cépage utilisé est bien évidement le sangiovese, car nous somme sur l’appellation Brunello di Montalcino. Le domaine est entièrement conduit en méthode biologique à l’image d’un petit jardin de passionné, un modèle pour la viticulture. Les sols qui composent le domaine sont des calcaires et des schistes situés en moyenne à 320 m d’altitude. Les rendements sont très faibles de l’ordre de 25 à 30 hl / ha.

La vinification

La macération et les fermentations ont lieu en cuves de bois de Slavonie de 138 hl, ouvertes avec remontage. La cave d’élevage des vins se situe à 14 mètres sous terre avec une température de 13°C et une hygrométrie de 85%. Les contenants sont des foudres de Slavonie de 25 hl à 85 hl de plusieurs années (assez vieux pour certains !). La période d’élevage dure entre 4 à 6 ans en foudre puis 6 à 12 mois en bouteilles avant commercialisation.

 

Nous avons dégusté deux millésimes sur foudre, le premier était le Riserva 2008.

La couleur de ce vin est tous simplement envoutante, couleur sombre, profonde avec de superbes reflets tuilés. Le nez me transporte en vallée du Rhône dans les caves de Monsieur Reynaud au château Rayas, tout y est la finesse, le côté tertiaire, mais aussi les fruits macérés, le nez est magique ! La bouche est suave et la texture soyeuse masquant la puissance réelle de ce grand vin taillé pour la garde. La complexité en bouche se mélange entre fruits à l’eau de vie et côté balsamique. Un vin magnifique et envoûtant ! 19/20.

 

C’est avec beaucoup d’émotion et d’interrogation que je me dirige vers le tonneau marqué Annate Riserva 2006.

Je vois encore la couleur du vin à travers la pipette, rien que cette couleur me donnait l’envie de l’observer pendant des heures. Parfois, on rencontre des vins qui ont un bouquet tellement complexe qu’aucun arôme ne prédomine sur un autre. Pour ce vin, cette alliance merveilleuse produit une palette aromatique variée, comme les champignons et les bois précieux. La bouche est somptueuse, digne des plus grands vins que j’ai eu occasion de déguster, digne de l’équilibre des grands Musigny. 20/20.

Afin d’avoir une idée plus complète de la production des vins de la région de Toscane, plus précisément de la région de Montepulciano et de Montalcino, je suis allé faire beaucoup de dégustations dans des enoteca. Voici une petite liste des différents vins que j’ai dégustés pour se rendre de compte des différents styles et montrer quelques belles découvertes.

Notamment cette magnifique dégustation comparative de quatre des plus grands vins d’Italie.

 

Biondi Santi – Brunello Di Montalcino 2004
Couleur : assez peu soutenue avec des reflets tuilés.
Nez : beaucoup de finesse sur une belle évolution, avec des notes de céleri branche qui donne de la fraîcheur au vin et du relief.
Bouche : attaque délicate, suave et basée sur grande digestibilité, l’équilibre est parfait autant du point de vue de l’aromatique que de la structure. Très beau vin de caractère. 17,5/20.

 

Tenuta San Guido – Sassicaia 2008
Couleur : sombre et profonde.
Nez : belles notes de fruits rouges très mûrs donnant une légère sensation de sucrosité.
Bouche : délicate dans un premier temps, puis le vin révèle rapidement une belle puissance, le tout dans un équilibre laissant apparaître une palette de fruits noirs et de sous-bois. La bouche est fabuleusement suave et délicate. Magnifique vin. 19,5/20.

 

Tenuta Dell’Ornellaia – Ornellaia 2008
Couleur : très foncée et profonde.
Nez : ce vin laisse apparaître des notes assez confiturées avec des notes de jacinthe et d’iris.
Bouche : l’attaque est puissante et montre une structure tannique très importante, avec des amers rendent la finale un peu sèche. Un vin bien fait mais assez moderne. 15/20.

 

Dal Forno Romano – Valpolicella Superiore 2005
Couleur : noir encre et impénétrable !
Nez : puissance aromatique très intense sur des notes de menthe et de caramel.
Bouche : l’attaque est sur une sensation de sucrosité et très tannique, voire asséchante en milieu de bouche. Les arômes évoquent plus un vin démonstratif de l’outre-Atlantique qu’un vin d’Italie. Un vin très décevant pour la notoriété de ce domaine. 13/20.

 

Mais aussi …..

Poggio Di Sotto - Rosso di Montaclino 2006. 18,5/20, superbe vin équilibré.

Sesti Castello Di Argiano - Brunello di Montalcino 2006. 19/20, magnifique vin.

Siro Pacenti Pelagrilli - Brunello di Montalcino 2006. 17,5/20, délicat et fin.

Col d’Orcia - Brunello di Montalcino 1995. 19/20, splendide évolution.

Salicutti Piaggione - Brunello di Montalcino 2006. 17,5/20, grand équilibre.

I

sole e Olena - Chianti Classico 2008. 17/20, superbe Chianti Classico.

Sestadisopra - Rosso di Montalcino 2009. 14/20.

La Ciarliana - Vino Nobile di Montepulciano 2007. 13/20.

Nostra Vita - Rosso di Montalcino 2009. 14/20.

Poggialgallo - Rosso di Montalcino 2009. 9/20.

 

Valdipiatta - Vino Nobile di Montepulciano 2008. 13/20

Avignosesi - Vino Nobile di Montepulciano 2007. 16/20

Poliziano Asinone - Vino Nobile di Montepulciano 2006. 15,5/20

 

Les vins de Brunello sont pour moi des vins beaucoup plus intéressant que les vins de Vino Nobile. Leur complexité aromatique et leur structure leur donnent beaucoup plus de charme et de profondeur car le terroir semble marquer beaucoup plus les vins.

 

Petit rappel pour les caractéristiques d’agrément des vins :

Vino Nobile di Montepulciano DOCG
Cépage : sangiovese 100 %
Vieillissement obligatoire sous bois : 2 ans en fûts de chêne
Vieillissement obligatoire en bouteilles: 6 mois
Disponible à la vente : 3 ans après l'année de vendange (4 ans pour le Riserva)

Brunello Di Montalcino DOCG
Cépage : sangiovese 100 %
Vieillissement obligatoire sous bois : 2 ans en fûts de chêne
Vieillissement obligatoire en bouteilles: 4 mois (6 mois pour la Riserva)
Disponible à la vente : 5 ans après l'année de vendange (6 ans pour le Riserva)

 

Ce séjour en Italie avec la rencontre de différents 
vignerons était très intéressant.
Le premier point important est la qualité des vins produits dans ces deux régions viticoles et la philosophie avec laquelle les vignerons travaillent et élaborent leurs vins. Notamment, ce que j’ai remarqué dans pratiquement tous les domaines, c’est la façon dont les vignerons sont proches de leur terre, ils parlent d’eux comme de paysans ou de fermiers travaillant la terre de la ferme et de leurs ancêtres. Le rapport avec la terre et l’histoire de la famille y est très important. J’ai ressenti beaucoup de sincérité et de respect dans leur discours concernant leurs vins.

Le deuxième point qui me viens immédiatement à l’esprit est l’équilibre, la digestibilité, la suavité et la complexité aromatique de tous ses vins dégustés en Piémont et en Toscane. Il va de soit que dans une région aussi ensoleillée qui donne régulièrement des vins en moyenne entre 14 et 15% vol, nous nous attendions à des vins plus puissants que délicats, mais c’est bien souvent l’inverse !

En effet l’équilibre est très souvent au rendez-vous donnant des vins d’une extrême digestibilité et suavité. Je pense que ce qui permet à ces cépages, le nebbiolo, le sangiovese, et aussi le barbera, un tel équilibre est dans un premier temps le caractère acide très important au départ, frôlant bien souvent les 6 à 6,5 gr d’acidité par
litre. Le deuxième point non négligeable que j’ai observé
est l’élevage. Ce point est surtout très important pour le nebbiolo et le sangiovese, ces deux cépages montrent, malgré leur équilibre acidité / alcool de départ, une structure tannique très importante due à l’acidité haute qui créée un rôle de révélateur de tannins et rend donc les vins un peu asséchants dans leur prime jeunesse. L’élevage long pour le Brunello, le Vino Nobile et le Barolo devient donc très important. Les phénomènes d’oxydoréductions et d’échange gazeux à travers les parois des foudres vont permettre aux vins de se bonifier et donc d’atteindre un équilibre structural et aussi un potentiel aromatique des plus complexes. Les vins produits dans ces régions peuvent subir des périodes d’élevage allant de deux ans minimum en foudre mais pouvant atteindre parfois 5 à 6 ans pour certains vins qui ont un gros potentiel au départ. L’élevage reste pour ma part les clés importantes de la qualité et la complexité des vins de ces régions.

 

Inutile de vous dire qu’après ce pèlerinage en Italie et ces belles découvertes beaucoup de ces vins seront disponible courant septembre 2011 à la cave …

Bonnes découvertes !

Fabrice


Nouvelle Zélande - Partie 1 L'île de Waiheke

18-04-2010

Il y a des voyages qui vous font rendre compte de la réalité des choses et vous démontrent, par la beauté des paysages et la sincérité des gens qui vivent dans des endroits reculés, que la vie est parfois un conte de fées et qu’elle peut être en harmonie complète avec la nature.

Notre dernier voyage œnologique nous a poussé très loin de nos frontières. Dix-huit mille km soit 42 heures de voyage. Oui c’est long et fatiguant mais quel dépaysement et quel régal pour les yeux en arrivant dans ce pays absolument magnifique.

De retour en France un mois plus tard, avec 56 heures d’avion aller-retour et après avoir parcouru 2 400 km en avion et 500 km en voiture (en conduite à gauche…) en Nouvelle-Zélande, rencontré 10 vignerons dans leurs domaines et dégusté en 12 jours près de 200 vins. Voici le temps de vous faire partager  un petit récit de notre voyage et nos découvertes œnologiques.

En deux mots l’histoire de la viticulture de la Nouvelle-Zélande :

Introduite en 1819, la culture de la vigne fut grandement développée par Jean-Baptiste Pompallier, missionnaire mariste français. Envoyé en Océanie en 1837, il s'installa à partir de janvier 1838, développa le vignoble néo-zélandais, devient le premier vicaire apostolique en 1842 puis en 1848 le premier évêque d'Auckland. (source : www.wikipedia.fr)

Après les aléas de production dus d'abord au phylloxéra puis à la Première guerre mondiale, ce vignoble recommença à reprendre de l'extension au cours de la Seconde guerre mondiale où sa superficie doubla. Puis, de 1973 à 1980, il passa de 2 000 à 5 000 hectares. En 1995, 185 producteurs contrôlaient 85 % d'une production de 560 000 hectolitres. (source : www.wikipedia.fr)

L’objectif lors de ce voyage était de découvrir le maximum de vins et d’origine différentes, afin d’avoir une approche des différent terroirs qui composent cette complexe région. Première difficulté qui s’avère être en fait un réel plaisir, la Nouvelle-Zélande est composée majoritairement de deux grandes îles. L’île du Nord (au sud) et l’île du Sud (au nord), mais aussi de beaucoup d’autres îles. La plus importante en terme viticole est au sud d’Auckand, l’île de Waiheke.

Commençons donc par ce vignoble.

Nous avons passé une journée complète à découvrir la région et son climat et visiter trois domaines viticoles.

Caractéristiques climatiques de l’île : conditions idéales pour la viticulture, climat frais, avec des étés chauds et des automnes doux. Les sols pauvres sont principalement composés d'argile avec un mélange de pierres volcaniques et de roches cassées. Le vent et le sol créent un environnement de croissance à faible vigueur  permettant à la vigne de produire de petits rendements, avec des baies concentrées.

Les courants marins chauds augmentent la température de l'île d'un maximum de 2 degrés centigrades, tandis que les brises de mer l’après-midi, réduisent les effets de l'accumulation de chaleur excessive. La température sur l’île atteint tout de même régulièrement les 32°C et confère au vin des arômes de grande maturité avec bien souvent des déséquilibres acides.

Le premier domaine que nous avons découvert était FOSSIL BAY.

C’est le domaine phare pour les écoles d’œnologie dans la région et c’est un peu ici que les œnologues de la région viennent prendre leur premier contact avec les vinifications et la viticulture, donc un domaine à la pointe dans les méthodes culturales mais toujours en respect avec l’environnement. Ici, le problème ne vient pas des maladies de la vigne ou des herbes, mais simplement des oiseaux qui ravagent les récoltes en quelques jours. Le Chardonnay que nous y dégustons est plutôt sur un côté exotique et facile d’approche mais exprimant une certaine minéralité sans grande lourdeur. Un vin agréable mais manquant un peu de personnalité.

Le deuxième domaine où nous nous rendons est assez réputé sur l’île. C’est le domaine OBSIDIAN. La dégustation était très intéressante à ce domaine car nous avons dégusté différents cépages : viognier, cépages bordelais, syrah et même du montepulciano.

Je dois avouer que le climat ne se prête guère sur l’île au viognier le rendant trop caricatural, sur des notes d’abricots confits. Idem pour la syrah qui manque de fraîcheur et d’étincelle. Le montepulciano m’a assez agréablement surpris par sa finesse et le respect de l’expression de ce cépage. Les deux vins présentés avec des assemblages de cépages bordelais 70 % cabernet et 30% merlot pour le premier ne m’a pas donné une belle impression, car trop sévère et austère, dévoilant des notes de surmaturité importante et totalement déséquilibré. La grande cuvée 2007 sur un assemblage à part égale était plus équilibrée, rappelant certains Bordeaux type Haut-Médoc légèrement bodybuildé.

Le troisième domaine était CABLE BAY. La référence sur l’île !

Ce domaine est assez impressionnant avec ses airs de chai futuriste, tel un vaisseau qui vient d’atterrir sur une île déserte. Le domaine travaille de façon assez moderne en vinification, sans se cacher de rechercher un style assez riche et démonstratif, certainement dans un but de se faire une place dans le style de leurs voisins australiens.

Nous commençons cette dégustation par un Viognier 2009 **½.Ce vin se montre sous les mêmes aspects gustatifs que le domaine précédent, avec une finesse supplémentaire. La surprise de ce domaine est venue d’un Chardonnay 2008 *****. Le vin dévoile au nez des notes fruits blancs, frais et denses, rappelant l’aromatique de certains Chassagne. La bouche est puissante en attaque, mais extrêmement minérale, donnant à ce vin un réel intérêt (premier vin acheté personnellement sur cette île !). Les rouges, syrah pour l’un et assemblage bordelais pour l’autre, laissent apparaître eux aussi des lourdeurs et des manques d’acidité importants afin de créer un équilibre gustatif intéressant.

Notre conclusion sur les vins de l’île de Waiheke est assez négative pour notre part : des vins trop lourds dûs à une chaleur assez étouffante le jour comme la nuit et déroulant sur des manques de structure acide. Je les trouve pour ma part peu représentatifs des vins de la Nouvelle-Zélande, comme vous allez les découvrir dans les commentaires qui vont suivre.


Nouvelle Zélande - Partie 2 Auckland et son vignoble

17-04-2010

Notre voyage nous amène cette fois à Kumeu au domaine KUMEU RIVER à 30 Km à l’Ouest d’Aukland où  le paysage est absolument dépaysant avec des allures de Far Ouest !

Ce domaine représente 40 hectares. La vigne est conduite en lyre et la vinification de manière   bourguignonne, en fût de chêne français, pour la grande majorité.

Voici la liste des vins dégustés dans ce domaine :

 

- Pinot Gris 2008****

- Chardonnay 2008***

- Chardonnay Estate 2006****

- Chardonnay Coddington 2007*****

- Chardonnay Hunting Hill 2006 ******

- Chardonnay Matés 2007*****

- Sauvignon 2007****

- Pinot Noir rosé 2008****

- Pinot Noir 2008****

- Pinot Noir Estate 2006****½

- Merlot 2006 et Merlot / Malbec 2000****.

 

Toute la gamme des vins de ce domaine est absolument remarquable !

Les maîtres mots pour ce domaine sont : élégance, pureté et équilibre sur la digestibilité.

Les cuvées de chardonnay sont dignes des plus belles expressions de la Côte de Beaune de type Meursault ou Puligny. La longueur et l’élégance de ces vins procurent un plaisir comparable aux expressions de Meursault de la  maison Albert Grivault. Pour ce qui est des rouges, les pinots noirs sont très délicats et démontrent beaucoup de finesse et de pureté dans leurs expressions variétales et non végétales. Pour ce qui est des assemblages bordelais, je dois reconnaître que l’équilibre et les maturités sont belles sans êtres trop riches, donnant des vins équilibrés et respectant les cépages. Un gros coup de cœur pour ce domaine de l’île du Nord.

Pour la prochaine visite et afin d’avoir une idée de ce que représente l’industrie du vin pour la Nouvelle Zélande nous sommes allez faire une dégustation au domaine VILLA MARIA à 20 minutes de Auckland. Ce domaine est le plus gros du pays. La visite du chai fait réellement peur ! Voyez les photos. Mais ici pas de faux discours, la vérité est de mise.

Deux seuls chiffres pour vous donner une idée : 4 000 barriques dans le chai et 3 millions de bouteilles par an. Oui c’est énorme….

La dégustation avec l’oenologue du domaine était très instructive. Nous avons passé en dégustation 18 vins de régions différentes et de cépage différents et vinifié dans un même style, ce qui est intéressant pour observer les nuances climatiques des différents terroirs.

Il est évident que les vins sont technologiques mais loin d’être mauvais pour la plupart.

La plus belle surprise est venue du sauvignon d’un domaine qu’ils ont racheté il n’y a pas très longtemps. Ce domaine est implanté sur un terroir particulier de calcaire dur, situé sur un ancien lit de rivière. Il se nomme ESK VALLEY en 2009. Ce vin se rapproche d’un sauvignon de Sancerre. Droit, tendu et de matière délicate et digeste. Un très beau vin pour les huîtres de la région qui sont d’ailleurs superbes.


Nouvelle Zélande - Partie 3 Vignoble de Central Otago

18-05-2010

Après ces quelques visites dans l’île du Nord, nous avons pris un vol pour l’île du Sud. Plus exactement, à Queenstown dans le vignoble Central Otago.

Nous avons commencé par déguster dans un bar à vins de la ville différents échantillons afin de nous donner une idée des domaines à rencontrer. En passant, que c’est instructif et agréable d’arriver dans un pays ou nous avons aucun repère géographique et aucune idée d'où sont les beaux terroirs et les bons producteurs! Cette expérience est absolument intrigante et stimulante. Suite à cette dégustation, le premier domaine sur la liste où nous sommes allés était HAWKSHEAD.

Cette dégustation commença par un Riesling 2009 *** qui était sur un beau fruit frais revendiquant fortement son cépage. Ensuite, un Pinot Gris 2008 ***½ qui nous a confirmé une fois de plus que ce cépage avait réellement sa place en NZ.

Mais la grande surprise de ce domaine est dans la réalisation et l’expression qu’il donne, ou plutôt laisse avoir à ses Pinot Noirs. Une série de 3 vins tout les trois dans leur libre expression nous a démontré le potentiel de cette région Central Otago.

- Pinot Noir 2008 ***½ : très beau nez sur des notes de cerises à l’eau de vie. La bouche est fraîche et délicate avec une attaque assez gouleyante.

- Pinot Noir First Vines 2007 ****** : nez giboyeux profond et assez puissant, rappelant certains Côte de Nuits. La bouche est tenue par un grand minéral et beaucoup de suavité.

- Pinot Noir Bannockburn 2008 **** : le vin se montre plus monobloc et encore fermé dans sa jeunesse, mais son potentiel est réel et très prometteur.

Le domaine qui a suivi était le domaine PEREGRINE. Nous avons dégusté huit vins.

- Pinot Gris Karea 2008**

- Riesling 2009**

- Riesling Rastaburn 2006 (18 gr de SR)***½

- Chardonnay 2008 **

-  Sauvignon 2009 ***

- Gewurztraminer 2008 ***

- Pinot Noir 2006 **

- Pinot Noir Karearea 2007 ***½

Les vins de ce domaine sont dans un registre assez classique plutôt à l’image des locaux et du point de vue qui ressemble plus à des produits dirigés vers une clientèle de touriste. Des vins propres un peu trop soufrés et sans beaucoup d’âme, loins d’être notre âme sœur.

Il est maintenant 12h00 quand nous sortons de ce domaine, il est temps de prendre un bain de soleil pour le pique-nique avec une vue imprenable sur les montagnes. Le paradis existe nous y sommes ! Les lieux sont magiques et nous donnent des leçons de modestie à chaque regard que nous leurs portons.

13h30 et 100 mètres plus bas dans la montagne, notre rendez-vous de cet après midi. Le domaine MOUNT EDWARD, petit domaine de 14 ha conduit en méthode biologique et en route vers une approche de la biodynamie. Après un échange chaleureux et fort sympathique la dégustation commence par :

- Riesling 2007 **** : nez précis, frais, bouche pure, délicate et de grande élégance sur une belle minéralité rappelant son sol de vieux schistes.

Riesling The Drumlin 2009 ****** : une grande verticalité et beaucoup de fraîcheur se dégagent du verre. La bouche est simplement exceptionnelle me faisant penser au plus beaux Rieslings allemands type spätlese, par son équilibre parfait.

Pinot Blanc 2009 *** : attaque franche mais les amers contrebalancent l’alcool et créént un léger déséquilibre en bouche, doit se fondre.

Riesling VT 2009 ****** : superbe aromatique sur des notes de fruits exotiques, de mangue mais dans un ensemble très harmonieux. La bouche est de grande digestibilité avec des acides donnant beaucoup d’énergie au vin et d’étincelle. Grand coup de cœur !  

Pinot Noir 2008 ****½ : une grande élégance se libère du bouquet sur des fruits rouges frais. La texture en bouche est suave et très précise sur des notes de griottes.

Pinot Noir Muirkirk 2008 ****** : Expression aromatique plus discrète, bouche plus ferme, car tendue par le minéral, donnant un vin ferme et vif. Ce vin doit se trouver car le potentiel est remarquable.

Le domaine MOUNT EDWARD est une réelle révélation pour nous et donne une image tellement représentative de ce que promet la Nouvelle Zélande, avec ses terroirs vierges de pollution et libres de tellement d’expressions différentes. Pour vous donner une idée, 90 % de la surface de la Nouvelle Zélande n’a jamais connue le moindre produit chimique et la majorité des vignes est franche de pieds.

Suite à cette dégustation nous avons décidé de creuser encore un peu plus dans la diversité et l’expression selon les terroirs des Pinots Noirs de la région Central Otago. Pour cela, une visite s’imposait au domaine Rippon à 90 km d’ici. Nous avons donc pris notre voiture et traversé la région pour aller sur les rives du lac Wanaka. Quel paysage à travers les montagnes, les lacs et les rivières. A chaque virage un paysage de carte postale !

Arrivé sur place, on ne peut que contempler la beauté du paysage qui entoure le domaine RIPPON. Ce petit domaine a pour simple vue ses vignes qui plongent dans le lac entouré de montagnes où, même l’été, les sommets sont blancs, j’en rêve encore la nuit !

Mis à part l’endroit magique ou est ancré le domaine Rippon, les vins du domaine, qui fait partie des plus vieux domaines de la Nouvelle Zélande, se reconnaissent et se démarquent par l’élégance que l’on rencontre sur chaque cuvée et cela quels que soient les cépages. Vins dégustés sur place :

Osteiner 2008 ***½ (Clone de Riesling et de Sylavner) : une plantation de 1992 pratiquement les premières du domaine. Le nez rappel certains Grüner Veltliner dans son approche abrupte et une pointe austère. Texture en bouche gourmande et légèrement sucrée mais équilibré par une belle acidité.

-Sauvignon 2008 **** : vignes issue de plantation de 1987 et 1992. Ce vin est parfaitement équilibré et dévoile beaucoup de charme sur une aromatique agréable et délicate avec des notes de poire et de cassis.

Gamay rosé 2008 *** : un vin friand gourmand et digeste. Un très beau vin de terrasse (de plage !).

Pinot Noir jeunes vignes 2008 ****½ : Vignes de 6 à 15 ans de plantation. Le nez est très Bourguignon, la bouche pure et élégante, structurer et digeste. Quel beau respect du cépage.

Pinot Noir 2007  ****** : vignes plantées en 1986 et 1991. Ce vin issu d’un sol de schiste et de gravelle démontre un nez digne des plus beaux Pinots Noirs des grands crus de la Côte de Nuits sur un style Gevrey-Chambertin ! La bouche est profonde et de grande richesse, déployant une suavité exemplaire. On dirais que le passage en Bourgogne au domaine de la Romanée Conti a inspiré Nick Mills, le vigneron !

Le dernier domaine que nous avons visité avant de repartir le lendemain vers l’île du nord était AMISFIELD. Ce domaine est assez important est représente 80 ha dans la région Central Otago. Nous avons dégusté l’ensemble de la gamme soit 14 vins au total. Voici quelques commentaires des vins qui nous ont réellement fait plaisir.

- Sparkling cuvée Arcadia brut  **** : 3 ans sur lies. Cette cuvée issue de 60 % de Pinot Noir et 40 % de Chardonnay est vraiment très, très proche de nos Champagne au niveau de la finesse et de l’expression des cépages. Assez surprenant je dois reconnaître !

- Sparkling cuvée Arcadia brut Blanc de Noirs ***** : 8 ans sur lies. Elaboré à partir de 100 % Pinot Noir, ce vin montre une très grande similitude avec un certain producteur de champagne qui travail ses vins avec une oxydation ménagée. J’ai vraiment beaucoup aimé cette cuvée sur des notes de moka et de sous-bois.

Pinot Noir 2006 **** : dense et puissant en attaque ce vin se montre représentatif de ce que nous avons aimé dans les grands Pinots de cette région, une alliance de puissance mais toujours domptée par l’élégance et la fraîcheur.

Pinot Noir Rocky Knoll 2006 **** : cuvée haut de gamme du domaine produite uniquement dans les années 2003 et 2006 au nombre de 300 caisses et au tarif de 110 dollars soit 58 euros. Cette cuvée a subie un élevage de 15 mois en barrique dont 50 % neuves et de France. Le vin ce dévoile sur un style méditéranéen assez prononcé avec des notes d’oxydation avancée due à une maturité un peu trop haute. Ce vin ressemble un peu plus à un style australien.

Sauvignon Liquoreux 2008 ****** : 230 gr de SR 200 caisses produites 15 hl /Ha. Quelle belle expression de Jurançon dans ce vin. Il me rappelle un Jurançon, mais d’un certain Dagueneau, tant la précision en est arrogante ! En bouche, des notes de truffe blanche se mêlent aux notes d’abricot sec pour créer une polyphonie gustative exceptionnelle. Je peux juste vous confirmer qu’il y en a une bouteille en France maintenant….. !

Voila pour ce qui est de nos visites dans les domaines. Ensuite nous avons beaucoup dégusté, je veux dire travaillé …dans les restaurants afin de voir comment ces vins réagissaient sur les plats. Je peux juste vous dire que nous avons eu beaucoup de très beaux accords et passé de grands moment de convivialité autour de ces vins qui se révèlent être de merveilleux compagnons de table.

Les autres endroits où nous avons découvert beaucoup de vins étaient dans les caves où le vin était servi au verre, en particulier à Queenstown au Wine Tastes Bar ou plus de 80 vins sont disponibles au verre, dont les plus grands de la région ainsi que leurs plus belles cuvées. De ce travail, très pénible je vous l’accorde, voici une liste avec les notes de nos plus belles découvertes.

Blancs :

Seresin Chenin 2007 **** ½

Clayridge Pinot Blanc 2008 *****

Hunter’s Riesling 2008 ******

Te Mata Chardonnay Elston 2008 ****½

Seresin Pinot Gris 2007 *****

Carrick Pinot Gris 2009 *****

Greenhough Sauvignon 2009 ****½

Pegasus Riesling 2008 ******

Mt Difficulty Sauvignon 2007 ****½

Mt Difficulty Chardonnay 2007 *****

Dog Point sauvignon 2009 ****

Forest Estate Chardonnay 2004 ******

Neudorf Chardonnay 2008  *****

Vinoptima Ormond Gewurztraminer 2004 ******

 

Rouges

Pegasus Pinot Noir 2007 *****

Pegasus Merlot/ Cabernet F 2006 ****½

Valli Pinot Noir 2007 ******

Neudorf Pinot Noir 2007  *****

Felton Road Calvert Pinot Noir 2008 *****

Te Mata Pinot Noir 2007 *****

Te Mata Bullnose Syrah 2007 ******

Te Mata Coleraine 2007 *****

Craggy Range Syrah 2007 *****

Prophet’s Rock Pinot Noir 2007 ******

Après avoir déguster près de 200 vins des différentes régions viticoles de la Nouvelle Zélande comme Auckland, Hawkes Bay, Nelson, Gisborne, l’île de  Waiheke ou encore Marlborough, je dois vous avouer que j’ai un réel penchant pour les vins de la région Central Otago. Ce penchant vient de l élégance et de la finesse des vins de cette région. Qui je pense est due à une réelle notion de terroir, lié à une incidence climatique de paysages viticoles influencés par la chaleur des après-midi chauds environ 27°c et la fraîcheur des nuits car l’été le froid descend des montagnes enneigées pour abaisser la température entre 6 et 8°c. Cette différence de température entre le jour et  la nuit est responsable d’une période de mûrissement de la vigne d’un mois supplémentaire par rapport à la France pour les mêmes cépages.

Inutile de vous dire que dans quelques mois une gamme de 25 à 30 références de nos plus belles découvertes alimentera notre rayon des vins, d’ailleurs en exclusivité France.


Promenades viticoles - Pays de la Loire

01-08-2009

Promenade vitivinicole en pays de Loire : Aout 2009

Domaine du Clos Naudin

Notre ballade œnologique commence au domaine Foreau à Vouvray.

Nous ne présenterons pas ce domaine connu par grand nombre d’amateur de part sa notoriétéet sa constance d’année en année à élaborer des Vouvray d’exceptions.

   

Après une visite des caves dans les entrailles du tuffeau ou ce dévoile des cave époustouflante autantpar les belles bouteilles que le domaine conserve que par sonarchitecture ancienne et la sérénité reposante quelles dégagent, nous remontons à la surface pour commencer une dégustation de la gamme complète du domaine.

Philippe Foreau ouvre le bal avec une série de deux effervescents le 2004 et le 2002, et je dois avouer que j’aime beaucoup les méthodes traditionnelles de Philippe, car elles dévoilent une effervescence combinée et un bel équilibre.

Ensuite la série des secs arrive avec en tête de liste un 2008, 2007. Les secs de cette maison font tous simplement parti des plus beaux chenins sur le plant de la structure minérale.

Puis viens les demies secs avec un 2007, 2008 et une surprise de taille un 1980 qui nous illumine de part sa fraîcheur et son équilibre qui commence à seulement apparaître.

 

Vient maintenant la série tan attendu des moelleux. 2008, 2007 Réserve, 1989 Réserve, les moelleux tourne au environ d 110 gr à 160 gr de sucre par litre de résiduels, mais l’équilibre minéral et l’acidité de ce magnifique cépage digère la totalité des sucres pour ne lisser apparaître que de la souplesse et de la suavité.

Le clou du spectacle est à notre grande surprise l’ouverture par Philippe d’un moelleux 1947 ! 

Si je regarde mon carnet de note concernant cette dégustation, il y a juste un vin sans commentaire, ce 1947. Il ya des vins qui se passe de toute rédaction, car parfois les mots ne suffises pas ou simplement ne peuvent reproduire les sensations perçu et c’est pourquoi, que plus de vous parlez de mon ressenti envers ce vin, je vous souhaite juste de pouvoir un jour avoir le privilège d’accéder à ce genre de bouteille.

Un grand merci à Philippe Foreau pour ce grand moment de partage et qui le fait dire que les vins du domaine Foreau sont à l’image de Philippe, des vins rigoureux, stricte mais tellement élégant et jamais dénuder de charme.

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Château de Coulaine à Chinon

Rencontre culturelle et philosophique avec Etienne de Bonaventure à Chinon dans la propriété familiale.

Etienne n’a rien du bourgeois gâté par la noblesse, bien au contraire. Etienne est une personne simple qui cultive le respect et d’une simplicité hors norme. Les vignes du domaine sont depuis  1990  travaillées en biodynamie date de reprise en main du domaine par Etienne.


La dégustation de la gamme commence par un très étonnant et bon Chinon blanc issue de cépage chenin, vin assez rare dans cette AOC. Puis viens la série des rouges en commençant pas la cuvée domaine en 2007, les Picasses 2007, l’envoutante cuvée la Diablesse 2007 issue d’un sol argilo calcaire donnant à ce vin une élégance folle et beaucoup de personnalité, suivit de la cuvée le Clos de Turpenay 2006 ou les notes d’évolutions commencent à donner à ce dernier une profondeur irrésistible.

Etienne nous fait la surprise de nous faire déguster un franc de pieds de 2007 issue d’une parcelle graveuleuse. Ce vin était tout simplement une pure merveille et un modèle de fraîcheur qui nous fait une fois de plus nous poser la question comment étaient les vins avant l’invasion du phyloxéra et l’arriver des portes greffes …?

 

 

Les caves de ce domaine sont à l’image des vins, envoutantes, mystérieuse et une ambiance de bien être y règne, certainement dû en grande partie à Etienne qui fût un guide merveilleux de cette belle expression de ce terroir si diverse et complexe qui est Chinon.

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EARL des Roches à Chinon

 

Ici le temps c’est arrêté ou il n’a jamais pris place ?

La famille Lenoir est propriétaire de ce domaine de 3,5 hectares depuis le débute 1900, soit 4 générations de vignerons paysans.

Ce vignoble si petit soit-il à toujours était travailler dans la tradition, sans produits chimiques. La moyenne du vignoble est de 60ans.

 

Les méthodes de vinifications sont simples comme le dis Alain le père « ont fait rien, ont presse, ont metdans les vieux tonneaux et on attendque le vin se fasse ».

Parfois 3 parfois 4 ans en élevage, sans filtration, sans soutirage et sans ajout de soufre sont nécessaire pour sortir la cuvée.

Les vins de ce domaine sot assez époustouflant, car jamais nous ne pensions que des Chinon pouvaient avoir cette capacité de garde et surtout supporter de tels élevages. La dégustation nous a bien confirmé cette capacité et ce besoin de vieillissement. Actuellement le domaine commercialise les 2003, 2002, 1990, 1989, 1985 et encore un peu de 1976.

Le 1989 dévoile une jeunesse assez remarquable nous rappelant certains grand Bourgogne et Bel Air Marquis d’Aligre des années 1970. Pour ce qui est du 1976 ce vin dévoile encore un potentiel de vieillissement de 10 années sans problème, mais nous régale déjà les papilles.

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Château de Pierre Bise

Découverte de la diversité des parcelles en Layon avec Claude Papin.

Si il y a une personne en Anjou qui peu vous expliquer le pourquoi du comment de chaque parcelle et vous donner de raison de ses expressions organoleptiques, c’est bien Claude !

Claude a travailler en étroite collaboration avec le comité de recherche et d’identification des parcelles en Anjou et sur la notion d’expression des sols et des origines des parcelles U.T.B (Unité de Terroir de Base). Cette recherche des expressions de terroirs a permise à Claude d’acquérir une connaissance importante sur la corrélation des sols et des vins.

Lors de chaque parcelles visitées, Claude nous fait part de ses propres remarques qu’il observe en conséquence des différentes méthodes de culture qu’il applique à ses parcelles. Lors de cette découverte des parcelles de vigne par secteur, ce qui paraît le plus important à la dégustation est la qualité et la structure minérale que Claude métrise et permet à travers son travail à la vigne une droiture et une structure minérale qui dirige la digestibilité de ses vins.

Les vins liquoreux de la maison sont riches mais jamais gagner par une lourdeur les rendant monobloc. L’acidité et le minérale sapide, constitue et donne toujours une verticalité et une fraîcheur à ses magnifiques Coteaux du layon.


Visite au domaine André Kientzler : Juillet 2009 

18-07-2009

Visite au domaine André Kientzler : Juillet 2009 

Le domaine Kientzler fait partie des rares domaines viticoles en Alsace à élaborerdes vins en recherchant un équilibre minéral sec et tendu, plutôt que des textures alliant la richesse et la sucrosité.

André kientzler parle de ses terroirs à travers ses vins en expliquant qu’il recherche toujoursla fraîcheur pour la gamme complète de tout les cépages qu’il élabore, afin de laisser libre expression de ses sols et ainsi de faire découvrir à ses clients qui ceux procurent ses vins, la pureté et la complexité de l’Alsace et de ses cépages.

Ici l’expression des sols n’est pas gommée par de faux équilibres, mais dirigé et élevé à travers l’expression des cépages qui reflète les véritables origines de ses derniers, grasse à une sapidité et une minéralité qui fait vibrer la véritable revendication des sols du domaine.

Toute la gamme des vins représente cette philosophie, du muscat au riesling grand cru en passant par la cuvée ‘’K’’ en auxérois.

Voici un domaine qui vous fera redécouvrir l’Alsace avec sa véritable expression, ainsi que la  mosaïque de sols qui constitue la richesse de cette grande région viticole aux mille expressions. 

Lors de notre entretien dégustation avec André Kientzler, nous avons fait un enregistrementde sa propre approche du terroir, dont voici ci-dessous la mosaïque des mots ressortant de son discours, laquelle nous rappel t-il lui propre.


Rencontre avec Pierre Boyer du Château Bel Air Marquis d'Aligre : Juin 2009

18-06-2009

Rencontre avec Pierre Boyer du Château Bel Air Marquis d’Aligre : Juin 2009

Ici le temps c’est arrêté au début du 20e siècle, rien à changer de la vigne aux quelques ceps préphyloxérique  qui ce promènent au milieu de parcelles plus ou moins parsemées de ceps ou des manquants de plusieurs mètres de sont pas rare, mais portant un certain témoignage d’une viticulture ou les méthode de culture et la philosophie du travail de la vigne était bien différente hier, que les vignes aujourd’hui qui entourent la propriété de monsieur Boyer .  

Monsieur Boyer n’élabore pas un Margaux de grande structure ou la couleur ressemble plus à une syrah que à un vin issu des cépages bordelais. Non, Pierre Boyer élabore des vins ou les couleurs ressemblent  plus à des vieux pinots et où les bouquets d’arômes exaltent leurs finesses de fleurs séchées et de sous bois des matin d’automne.

L’équilibre et l’élégance qui résultent des vins de ce domaine, prennent naissance en partie dans se chais ou les vins fermentes en vieilles cuves béton comme autrefois et ne vois que les vieux fûts de chêne après leurs fermentations pour un élevage de 3 à 4 années. Voici la méthode de Pierre Boyer, comme il le dit si bien  « mon vin je le fait dans mes vignes, ensuite l’élevage fait le reste »

Ici comme vous pouvez le constater les vins sont à l’image de ce labo, ils ne sont pas technique, juste des vins vivant ou la modestie l’emporte et le tout chargé d’émotion et de vérité, comme l'atteste la dégustation des millésimes suivants: 1947, 1948, 1961, 1970, 1973, 1978,1982,1985,1986,1995,1996, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002 et 2003.

Pour info sachez que tout ses millésimes sont encore disponibles en notre cave, mise à par pour le 1982 épuisé au domaine.

 

Pierre  au milieu de ses vignes, ou plutôt de son jardin secret ou il ne peu passer sans caresser ses ceps et leurs rendre hommage à travers chacune de ses paroles en leurs déclarant tout  l’amour et le respect qu’il  éprouve pour elles à travers chacun des regards qu’il leurs portent tel une relation avec de vraie être humains.


Randonnées œnologiques en Bourgogne : Juin 2009

01-06-2009

Randonnées œnologiques en Bourgogne : Juin 2009

Petite visite dans les vignes avec madame Bardet avant la décente à la cave pour la dégustation du millésime 2007, dont une émotion particulière pour le Clos des Perrières qui fera date dans le registre des cuvées mythique pour ce domaine.

Le « petit » Clos des Perrières fort de ses 0,63 ha entourer de son clos en pierre représente un Meursault que nous comparons d’année en année de plus en plus proche de l’expression des grands cru qui son ses voisin de quelques mètre sur la même bande calcaire.

Une verticale de 2000 à 2007 nous confirme une fois de plus la qualité au vieillissement de ses grands vins de terroir.

Nous continuons notre périple en Bourgogne par une visite au domaine Hubert de Montille, afin de déguster la aussi le millésime 2007 en rouge et blanc.

Dans ses caves règne une ambiance de sagesse et de bien être, un peu comme l’émotion

Que nous procure le déroulement de cette dégustation. Du simple Bourgogne rouge au Vosne Romanée les Malconsorts toute la gamme des 2007 est sublime, sublime de suavité et envoutant de complexité et de digestibilité, avec une émotion assez intense pour le Corton grand cru les Pougets 2007, qui nous a donner une grande leçon de respect pour le cépage pinot noir.

Nous ne pouvons pas aller en Bourgogne sans faire une visite au domaine Michel Lafarge à Volnay, ou monsieur Lafarge père s’il vous plait nous attend pour une dégustation comparative des 2006 versus 2007 sur la gamme des Volnay.

Cette dégustation fut en tout point remarquable dévoilant deux millésimes assez différent avec des 2006 qui commence à ce refermés mais dévoilant un potentiel assez exceptionnel et qui sera de longue garde en conséquence des structures tannique et des beaux acides qui construise ce millésime.

 

Pour ce qui est du millésime 2007 les vins du domaine déploient une grande  complexité et un équilibre déjà parfait, à l’image de cette bouteille en équilibre, ou la finesse de ce millésime et soutenue est fonder sur des bases solides et charnues . Des vins déjà fort charmeur et non dénuder de complexité à l’image de la famille Lafarge . Incontestablement 2006 et 2007 sont de véritable coups de cœurs.

Après un parcourt en côte de Beaune un détour s’imposer an côte de Nuits au domaine Georges Chicotot à Nuits Saint Georges. Ici il y a pas de place pour les courbettes, les Chicotot sont à l’image de leurs vins: Franc, droit et sans détour !

 

Le millésime 2007 au Domaine Chicotot se dévoile sur l'ensemble des parcelles de Nuits Saint Georges comme des vins denses, puissants, et de longue garde. La dégustation d'un 1972 nous démontre une fois encore le potentiel des vins de cette maison mais surtout la finesse et la complexité que prennent les vins du domaine au viellissement.

Une belle rélevation pour cette appellation à découvrir. 


Cidre Michel Jodoin: Mars 2009

01-03-2009

Cidre Michel Jodoin: Mars 2009

Voici lors de mon dernier voyage au Canada, une découverte fort intéressante en terme de nouveau repères gustatifs mais aussi de rencontre de personnes attachantes, à l’image de Michel JODOIN le propriétaire de cette cidrerie artisanale un peu hors norme située dans La Petite Caroline à ROUGEMONT à quelques km de Montréal (Québec).

Michel Jodoin est issu d’une lignée de quatre générations de pomiculteurs. En 1901, le patriarche Jean-Baptiste Jodoin achète un verger d’une centaine de pommiers aux enchères du dimanche sur le parvis de l’église. Son fils Ernest Jodoin hérite du verger familial en 1937 et acquiert d’autres terres durant sa vie, qu’il donnera plus tard à ses fils. Il assure d’ailleurs la relève familiale avec ses treize enfants. Seize ans plus tard, Jean Jodoin achète une partie du verger et en cède à son tour une section à Michel Jodoin en 1980.

 

D’abord initié à la cidriculture par son père et son grand-père qui, comme tant d’autres pomiculteurs, produisaient du cidre en cachette avant qu’il soit légalisé, Michel Jodoin parfait ses connaissances en Bretagne, en Normandie et à Épernay dans la région de la Champagne. Il y a puisé la majeure partie des techniques de vinification et du procédé de prise de mousse, ainsi que la vinification en fût de chêne.

 

Enfin, en 1999, il obtient un permis de distillateur qui lui permet de fabriquer trois spiritueux uniques à base de pommes. La cidrerie devient ainsi la première micro-distillerie au Canada et une destination incontournable du circuit des cidreries québécoises.Très belle bouteille en devenir !

 

La dégustation des différents cidres montre une qualité commune à l’ensemble de la gamme. Une pureté se traduisant par un beau respect de l’arôme primaire des pommes. 

 

Cidre Léger non Pétillant

Voici une approche différente de nos cidres français. L’attaque de ce cidre se montre sous de très belle notes de pomme fraîche, la bouche est légère et très digeste avec une sensation acidulée persistante.

 

Cidre léger pétillant

Très belle effervescence combinée à la matière, ce qui surprend sur ce cidre est la structure minérale qui lui donne une certaine pointe d’austérité qui, je pense, ferait merveille sur des crêpes bretonnes !

 

Cidre pétillant Rose

Voici une rareté de Michel Jodoin. Ce cidre est issu de pommes roses de la variété Geneva à chair rouge, qui ferait pâlir quelques Champagnes rosés...

 

Le nez de ce cidre évoque des notes de fruits rouges type cerise et fruits rouges à belle acidité comme des groseilles fraîchement écrasées dans la main un jour d’été. La bouche est délicate et tenue par une belle effervescence, totalement combinée dans l’opulence de ce cidre et n’ayons pas peur de dire de ce vin ! Car toutes les qualités d’un grand vin sont présentes dans cette superbe bouteille !

 

Cidre rosé fort tranquille 11%vol

Michel Jodoin élabore aussi un cidre rosé non pétillant, Ce cidre, je dois le dire, m’a assez surpris déjà par rapport à son degré alcoolique important. Du départ à la finale, nous sommes sur la structure et texture d’un vin rosé avec des amers un peu plus prononcés. Ce "vin" fera merveille sur les apéritifs de cet été 2009 !

 

Nous ne pouvons pas parler du Canada sans parler des cidres de glaces !

 

Cidre de glace

Nez de grande précision avec beaucoup de fraîcheur, la bouche est digeste et de grande pureté, l’acidité est magnifique et donne une belle tension à ce cidre, sur une finale aromatique se développant sur des belles notes d’ananas. J’imagine ce cidre sur des ananas rôtis au beurre de la maison Bordier... !

 

Cidre de glace rosé

Il est évident que ce cidre devait être tenté par Michel Jodoin, et je dois dire que c’est un coup de maître ! Nous retrouvons le même élégance au nez que le précédent, mais avec une profondeur plus importante, la bouche est plus structurée avec une tannicité bien plus présente due à la la pomme rouge Geneva. A découvrir absolument !

 

Un grand merci à Nathalie (http://www.foodwithapoint.com) pour m’avoir fait découvrir ce domaine et les prochaines à en venir assez rapidement !


Champagne Jérôme Prevost : Novembre 2008 

01-11-2008

Champagne Jérôme Prevost : Novembre 2008 

Voici mes notes et quelques photos d’une agréable après-midi en compagnie de Jérôme PREVOST sur le terroir de Gueux.

 

Les notes de dégustation suivantes montrent que le vin change radicalement au vieillissement.

 

Cuvée Les Béguines Millésime 2006

Couleur : marquée mais avec beaucoup d’éclat

Nez sur une structure verticale et bien minérale, assez étonnant pour le style jeune des champagnes de Jérôme.

La bouche est tendue et de belle maturité déjà bien équilibré par un minéral qui structure le vin.

Une très belle bouteille en devenir !

 

Cuvée Les Béguines Millésime 2005

Couleur : vieil or assez sombre.

Le nez est très riche avec des notes de ferments de bière et des de fruits compotés.

La bouche est puissante, chaleureuse et charnue, sur des notes de mirabelle de Lorraine. Le style solaire du millésime déséquilibre encore le vin pour le moment.

A laisser quelques années en cave pour faire disparaître ces traits climatique.|

 

Cuvée Les Béguines Millésime 2004

Couleur : moins soutenue avec une belle brillance.

Note de pralin au nez avec une touche gourmande et suave. La bouche est structurée sur une attaque plus sévère et moins charnelle.

Un vin issu d’un millésime où l’acidité a gardé son mordant.

Il sera dans l’avenir plus direct que gourmand.

 

Cuvée Les Béguines Millésime 2003

Couleur : sombre et soutenue donnant sur l’or brillant.

Le nez est sur des notes de viennoiserie au beurre qui annonce beaucoup de gourmandise.

La bouche est surprenante de fraîcheur et d’élégance, avec une texture savoureuse et délicate. Etonnant pour un millésime aussi solaire, mais la minéralité a réussi à structurer ce vin et à l’équilibrer parfaitement.

Magnifique bouteille de repas |

 

Cuvée Les Béguines Millésime 2002

Couleur : soutenue, profonde et brillante.

Le nez est absolument magnifique de précision et d’équilibre, avec une palette de fruits et d’épices complexe et polyphonique.

Le vin, riche et tendu, mais de grand élégance, développe un toucher de bouche absolument irrésistible. Ce 2002 est, pour ma part, le plus beau vin dégusté de ce domaine.

 

Cuvée Les Béguines Millésime 2001

Couleur : Vieil or mais gardant un certain éclat.

Le nez est plus sur un style oxydatif prononcé mais sans caricature, avec une palette aromatique de belle qualité évoluant sur des notes d’épices et de champignon.

La bouche est à l’image du millésime, un peu maigre mais sans grand défaut, manquant juste un peu de longueur et de complexité, mais avec un équilibre assez réussi. Je suis agréablement surpris par cette bouteille, car dégustée il y a quelques mois, elle était assez fatiguée et paraissait en fin de vie.|

 

Cuvée Les Béguines la Closerie d’ailleurs (élevage prolongé en fût 18 mois) Millésime 2000

Couleur : Vieil or mais étincelant.

Le nez est riche et attaque aussitôt sur des notes de coing et de fruits type mangue fraîche. Il se montre surtout d’une grande verticalité et j’ai l’impression d’être sur un vieux chenin de Vouvray demi-sec ; le vin me rappelle une magnifique bouteille de Huet 1953.

La bouche est tout simplement magnifique d’élégance, de subtilité et de raffinement. La complexité aromatique est prodigieuse, alliant épices, sous-bois et fruits frais de type reine-claude.

Cette bouteille certainement des plus belles réussites de Jérôme, pour le moment !

 

Cuvée Les Béguines la Closerie Millésime 1999

Couleur : assez brillante et claire pour le millésime.

Etonnant, le nez s’exprime directement sur une pointe minérale de grande verticalité.

Les arômes sont plus de style agrumes et miel d’acacia.

La bouche, elle aussi, attaque directement sur le minéral, avec l’impression de goûter le caillou, avec même des pointes de minéral type schiste ( ?)

Ce vin me déroute un peu car cette bouteille me semble la plus minérale et précise de la dégustation, je ne dit pas la meilleure, mais la plus ‘‘terroir’’ ! Le domaine, sur ce millésime, était à l’époque en biodynamie depuis 1998. Cette coïncidence me fait encore poser davantage de questions sur l’expression minérale des vins travaillés en biodynamie !


Roussillon: Août 2008

18-08-2008

Voici quelques photos et commentaires de ma dernière escapade en Roussillon au mois d’août 2008.

 

Le Casot des Mailloles à Banyuls

Cette escapade commence avec Ghislaine et Alain Castex au Casot des Mailloles à Banyuls. Comment rester de marbre devant un tel spectacle ? La vue de la parcelle la Goudie située à 250 m d’altitude nous dévoile un paysage de carte postale sur l’ensemble du vignoble se jetant dans la Méditerranée.

 

Mais assez de contemplation, nous sommes tout de même venus pour arracher l’herbe car la sécheresse commence à se faire sentir sur Banyuls. La moindre concurrence avec la vigne à cette époque peut lui être fatale. Donc, comme dit Alain: perception des chadics !

 

Comme vous pouvez le constater le désherbant ici à disparu depuis dix ans et la pioche ou plutôt le chadic est réapparu. Inutile de vous dire que taper du chadic à Banyuls dans le schiste est comme donner un coup de pioche dans le béton sous 32°C à 8 heures du matin. Mais comme dit Alain, la symbiose avec la vigne est telle que chaque coup d’oeil me prouve que mon travail est récompensé.

 

Voici la seule mécanisation du domaine, un motoculteur qui permet de griffer les schistes, tout du moins avec le peu de lame qui lui reste. Point important, ne pas l’utiliser par temps de sécheresse car les étincelles sur les cailloux pourraient mettre le feu à la garrigue. Je ne vous explique pas l’effort qu’il faut produire pour monter la bête dans cette superbe parcelle de syrah implantée dans le lieu dit Gratteloup à plus de 350 m, sans chemin !

 

Magnifiques grappes de cabernet-sauvignon dans un état sanitaire parfait et déjà gorgées de sucre, ce qui ferait rougir les Bordelais. Et oui, du cabernet à Banyuls et les résultats sont assez stupéfiants ! Alain, passionné par les cépages et la géologie, a créé au sein de ces parcelles un véritable laboratoire ampélographique avec pas moins de 29 cépages en complantassions.

 

La gamme des vins d’Alain Castex est à son image, des vins qui peuvent parfois paraître bourrus dans leurs jeunesses mais qui sont bourrés de sincérité et revendiquent leur terroir d’origine. Il y a des rencontres avec des vignerons qui créent en nous une émotion profonde. Je dois dire qu’Alain Castex et Pierre Overnoy font partis de mes plus belles rencontres avec ces vignerons dévoilant à travers leur métier une belle leçon de modestie et une grande leçon de vie.

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Domaine Vaquer

Ma deuxième escapade m’emmène 30 kilomètres dans les terres à Tresserre. Changement de paysage et de terroir, nous sommes sur des petites collines culminant à 60 mètres sur des sols argilo-siliceux. Il y a quelques années, Frédérique Vaquer a repris le domaine seule, à la mort de son mari. Ce domaine élabore depuis fort longtemps des vins en tout point remarquables et d’une grande fraîcheur pour cette région qui souffre de sécheresse depuis de nombreuses années. Le domaine fut créé par son beau-père, le premier vigneron à vendre du vin en bouteille en Roussillon, innovateur de beaucoup de procédés de vinification dans cette région.

 

La gamme des vins du domaine Vaquer est étendue. Elle commence par des blancs secs et va sur de vieux millésimes dans les deux couleurs sur plusieurs cuvées, en passant par un muscat de Rivesaltes et de vieux Rivesaltes ambrés. Une des particularités du domaine est la vinification parcellaire de macabeu et l’élevage tardif en bouteille de vieux millésimes qui représentaient le style Vaquer originel du beau-père.

 

Il est vrai que depuis la reprise du domaine par Frédérique, les vins ont changé de style. La vinification est plus stricte et oenologiquement plus correcte, donnant aux vins une plus grande gourmandise et beaucoup de rondeur mais sans rien retirer de leur magnifique digestibilité. Le travail à la vigne n’a pas changé, c’est toujours le beau-père qui, à plus de 70 ans, s’occupe de la culture. Et, comme le montre cette magnifique étiqueteuse sur la photo de gauche, le travail se fait toujours à l’ancienne.

 

La dégustation commence avec un très beau rosé 2007 nommé l’Ephémère, issu de carignan et syrah, un vin gourmand d’une belle profondeur. Elle s’enchaîne rapidement sur une gamme de vins blancs 100 % macabeu, millésimes 1985 et 1986. Le 85 paraît plus frais et plus aérien que le 86 qui est plus sur un style oxydatif avec des notes de miel et se montre beaucoup plus riche et profond. Je craque pour ce dernier !

 

Arrive la dégustation des rouges : pas moins de 10 vins différents ! En voici 4 en commentaires :

Expression de carignan 2006, des notes de thym, de fleurs, de garrigue, la bouche est subtile, quelle élégance !

 

Arrive l’Exception 2001, magnifique évolution au nez sur des notes de pétale de rose, la bouche est encore gourmande et d’une grande fraîcheur.

 

Rouge Fernand Vaquer 1986, quel beau nez de vieux Bourgogne, le vin pinote comme un Gevrey, la bouche dévoile des notes de santal et montre encore un beau potentiel.

 

Rouge Fernand Vaquer 1980 celui-ci évoque plus un Hermitage avec de la réserve et de beaux arômes de cuir et de fruits rouges, la bouche est magnifique ! Également une belle révélation pour un Rivesaltes Hors d’âges en solera depuis 30 ans en cuve béton, où la puissance et la gourmandise se fondent pour laisser place à une complexité gustative absolument remarquable.

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Domaine de la Tour Vielle

Ma troisième étape se passe à Collioure au domaine de la Tour Vieille. Trois vignerons sont à l’origine de ce domaine, né en 1982 : Christine Campadieu, Jean Baills et Vincent Cantié. Le domaine représente aujourd’hui 15 hectares sur Collioure et Banyuls.

 

Le domaine travaille à la méthode ancienne de Banyuls, sans mécanisation dans les vignes. Des essaies en palissage ont été faits sur des terrasses de schiste avec du mourvèdre. Les résultats sont assez intéressants mais pas encore convaincants. Sur les coteaux nord, à une altitude de 300 m, cela donne une prise au vent de la tramontane qui produit pas mal de casse au niveau des sarments.

 

Ici, la vigne est comme un animal dans la jungle ; seuls les plus résistants survivent au climat et à ce terroir de l’extrême qu’est Banyuls. Le manque d’eau permanent incite les ceps à aller chercher la moindre fissure verticale des schistes afin de puiser l’humidité. Parfois, les ceps déploient 2 à 3 mètres de racine à même le sol jusqu’à trouver une faille verticale qui va leur permettre de plonger pour survivre !

 

Jean Baills montrant la charge d’un jeune cep : le maximum est de 4 à 5 grappes après une vendange en vert. A droite, une grappe de vermentino déjà gorgée de sucre le 13 août.

 

La gamme de vins de la Tour Vieille représente toute la diversité des terroirs de Collioure et Banyuls. Elle débute avec un Collioure blanc, la dernière AOC de cette région, puis une série de 3 Collioure rouge de parcelles différentes. Elle se poursuit par une gamme de 5 Banyuls, blanc, rouge rimatge et 3 cuvées anciennes issues de solarisation, dont, pour moi, le plus beau Banyuls de cette région est la cuvée Vin de Méditation, issue d’une base de soléra de 1952. Sans oublier 2 magnifiques rancios : Mémoire d’Automne, 4 ans sans ouillage et la superbe cuvée rancio sec Cap de Creus, environ 30 ans d’âge, l’ancêtre du banyuls.

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Clos des Fées

Ma quatrième étape me propulse à 20 kilomètres au nord-ouest de Perpignan, plus exactement dans le village de Bélesta. Un endroit absolument magique où le Canigou, culminant à plus de 2700 m, a créé une mosaïque géologique en contractant les plaques contre le massif de Maury. Ici, les terroirs se chevauchent mais ne se rassemblent pas.

 

C’est dans cette multitude de terroirs qu’un jeune couple, Eric et Léa Monné, a créé son domaine en 1995 par l’achat de quelques hectares de vignes, guidés et conseillés par Hervé Bizeuil du domaine du Clos des Fées. La première vinification du Clos de l’Oum a lieu en 2001, avec des vins élaborés par Lèia, d’origine japonaise.

 

Le domaine est constitué de plus de 30 parcelles totalement différentes. Il donne naissance à 3 cuvées de vin rouge et une cuvée de vin blanc depuis maintenant 2 ans. Aujourd’hui, le domaine comprend 15 hectares en production dont 33 parcelles sur les terroirs de Belesta et Maury, aux sols de granit, gneiss et schistes. L’altitude des vignes va de 350 à 600 m. Le mode de viticulture est biologique certifié, sans herbicide ni engrais chimique ni produit systémique. Les sols sont revitalisés pour la préservation de la biodiversité et la recherche d’une fraîcheur optimale.


Sud Ouest - Juillet 2007

01-07-2007

Quelle agréable région, d’Irouléguy à Jurançon, les paysages nous dévoilent toute la beauté et le charme du Sud Ouest.

Une entrée dans le village d’Irouléguy au bon vouloir de quelques vaches en route pour la traite de 17h00.

 

Terrase d’Irouléguy aux environs de 450 M d’altitude Le vignobe d’Irouléguy est installé dans une large dépression circulaire de 15 Km de diamètre il est composé de 210 Ha de vigne. Les sommets les plus hauts atteignent 1000 m le sol est composé majoritairement de grès et de calcaire jurassique ainsi que d’argiles gréseuses. Le cépage dominant en rouge est le Tannat et ensuite Cabernet Franc et Sauvignon. Les blancs sont composés de gros et petit Manseng ainsi que du Petit Courbu pour quelques puristes restant sur cette AOC

 

Cette parcelle qui permet au domaine Arretxea d’élaborer leur plus belle cuvée est composée de Tannat sur un terroir de grès cultivé en terrasses. La cuvée Haitza 2005 est composé de 70 % de Tannat et 30 % de Cabernet Sauvignon elle a subit un élevage de 14 mois en foudre de 400 et 600 litres sur lies fines. Le vin se montre riche mais sur une attaque suave et douce la minéralité et dèjà bien réelle. Cette cuvée sera disponible début septembre en magasin à noter aussi la superbe cuvée Hegoxuri 2006 issue de 55 % Gros Manseng, 35 % Petit et 10 % Petit Courbu.

 

Quel agréable moment de partage avec la famille Hours et Frédéric Laplace où nous avons dégusté toute la gamme des vins des deux vignerons et aussi d’autres producteurs, ensuite nous avons effectuer un bon repas élaboré par Charles et servi par Marie !

Le vignoble du domaine du Clos Uroulat entour la maison qui surplombe la vallée. Ici une parcelle de petit Manseng enherbé un rang sur deux. Les vins secs élaborés par Charles Hours font véritablement partis des plus beaux de la région, le millésime 2006 est parfait, riche et minéral. Les moelleux du domaine sont suaves et de grande profondeur alliant puissance et générosité.

 

Une visite dans le vignoble de Jurançon sans passer au domaine de Souch n’est pas envisageable si l’on veut réelement se rendre compte du potentiel des vins de cette appellation.

 

Le domaine de Souch est situé dans l’arrière pays, à quelques minutes de la commune de Laroin, arrivé dans ce village il faut encore faire plusieurs kilomètres dans les collines puis vous arrivez dans un endroit où vous avez l’impression que le temps s’est arrêté. La propriété d’Yvonne Hegoburu est située au sommet d’une colline, d’un côté la forêt à l’état sauvage et de l’autre sur le versant Sud, toutes les parcelles de vignes tel un amphithéâtre qui a pour scène la chaîne des Pyrénées. La majorité des vignes sont cultivées en terrasses

Les vignes du domaine bénéficient d’une exposition parfaite dont beaucoup de vignerons rêveraient d’avoir pour leurs propres vignes. Ici les vignes se fondent aux fôrets et aux prairies dans un décor de rêve, où le seul souci est, que cet instant de bonheur s’arrête. C’est certainement cet endroit qui permet à Yvonne d’élaborer chaque année les petites merveilles dont elle seul à le secret.

 

Que d’émotions lors de ma rencontre avec Yvonne et ses deux chiennes Patou dont elle ne se sépare jamais. Une grande leçon de modestie ! Il y a pas d’autres mots pour d’écrire cette discussion de deux heures avec cette grande dame. Les vins du domaine sont à l’image de la personnalité d’Yvonne, vifs, élégants et toujours raffinés, qu’ils soient secs, moelleux ou liquoreux.


Vallée du Rhône - Printemps 2007

21-04-2007

Visite chez Thierry Lallemand

Après une visite de différentes expositions des vignes, nous avons effectué une remarquable dégustation sur fûts des millésimes 2004 et 2005 de plusieurs parcelles du domaine.

Les vins sont d’une pureté et d’une finesse remarquables, certainement dû à un élevage sans SO2.

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Agréable rencontre avec Laurent du Domaine Combier le Clos des Grives.

Remarquablement installé dans une cave moderne et pratique qui lui permet de travailler en gravité dès l’arrivée des raisins jusqu’au remplissage des fûts, Laurent respecte au plus près les raisins du domaine qui est en agriculture biologique depuis 1970.

 

Profondeur et fraîcheur caractérisent le millésime 2004 (actuellement en bouteille).

Nous mettons ce domaine au sommet de l’AOC Croze-Hermitage !

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Moment rare, Madame Clape avec le fils, 3e génération à ouiller les foudres, dont certains ont plus de 60 ans.

Encore un grand moment de partage avec Pierre Clape, le fils de l’illustre Auguste Clape, qui est très certainement le père de l’AOC Cornas.

Ici dans cette maison, la modestie est de mise, et pourtant quel talent de vinificateur et surtout de vigneron. Les vins sont d’une grande profondeur et d’une réelle sincérité.

Ils revendiquent haut et fort leurs terroirs, à défaut parfois de choquer certains amateurs qui les boivent trop souvent jeunes.

Après quelques années ces vins sont d’une grande finesse rappelant son voisin du dessus, l’Hermitage, avec tout de même plus de puissance.

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Nouvelle découverte Maxime Graillot, un garçon fort sympathique, débordant d’énergie et les pieds bien sur terre !

En dégustation chez Alain Graillot, nous avons rencontré Maxime, le fils d’Alain, qui nous a fait découvrir son tout premier vin de son domaine, le DOMAINE DES LISES. Un très beau Croze-Hermitage rouge 2004.

Le vin se montre d’une structure profonde et suave, l’équilibre est déjà bien présent. Très certainement un domaine qui risque de faire parler de lui assez rapidement !


Jura - Janvier 2007

10-01-2007

De la Normandie au Jura, il n’y a qu’un pas !

C’est ce pas qu’a franchi Jean Marc Brignot, normand de pure souche. Sa destinée était un jour de faire du vin, et quel vin !

 

Après avoir obtenu son BTS viti-oeno Jean-Marc parcourt quelques vignobles, de la Loire au Beaujolais en passant par la Champagne et un séjour chez Pierre Overnoy et Emmanuel va l’inspirer. C’est pourquoi il décide de s’installer dans ce si beau vignoble qu’est le Jura.

 

Il ne choisit pas la facilité, dans ce climat au combien hostile pour la viticulture et les vignerons. Il décide tout de même de travailler en méthode biologique dès le départ et de ne pas utiliser de soufre en vinification.

 

Jean-Marc fait les vins à son image. Généreux sans artifice et de grande franchise, du cépage chardonnay au savagnin en passant par le poulsard et le trousseau, les vins respectent toujours cette ligne de conduite. Un personnage au combien attachant qui, seulement en trois millésimes dans le Jura, retranscrit avec le plus grand respect le vrai visage de ces cépages autochtones.

 

Il commence et sera incontestablement une figure emblématique de la défense et de la sauvegarde de la véritable identité des vins du Jura, au même titre que Pierre Overnoy et Emmanuel Houillon. Encore merci pour ce superbe accueil et cette remarquable dégustation.

 

Un maître et son grand élève

 

Voici un bel exemple de transmission du savoir, d’amour du vin et de la terre entre deux vignerons, surtout quant- il s’agit de Pierre Overnoy et Emmanuel Houillon.

Pierre Overnoy, voilà un vigneron qui mérite toute notre admiration pour la maîtrise et la compréhension des vins nature et sans soufre, mais aussi pour toute l’humilité que cet homme de la terre nous inspire. C’est toujours un grand moment de bonheur et d’émotion que j’éprouve à chaque rencontre avec Monsieur Overnoy . Sa maîtrise du vin sans soufre, il la doit à sa rencontre avec Jacques Néauport et ensuite à l’inspiration et la maîtrise du grand Jules Chauvet pour lequel il avait beaucoup d’amitié.

 

Emmanuel est maintenant à la tête du domaine depuis quelques années, mais rien n’a changé dans la manière d’élaborer les vins. Emmanuel s’interroge toujours, afin de savoir quelle méthode il faut qu’il adopte afin d’extraire au plus haut niveau la vérité de ces terroirs. Peut-être une direction vers la biodynamie risque-t-elle de voir le jour dans assez peu de temps. Mais le plus important n’est pas là. La qualité première de leur production reste dans la sincérité qu’expriment leurs vins et la digestibilité qu’ils nous procurent lors de leurs dégustations. Il y a des vins en dégustation pour lesquels recracher est de la plus grande difficulté, en particulier ces nectars qu’ils nous élaborent dans la plus grande modestie !

Pour les amateurs qui recherchent leurs vins, les deux seuls problèmes demeurent la petitesse du domaine, environ 5 ha, et les rendements minuscules. Au final, peu de bouteilles produites. Et comme si cela ne suffisait pas, les élevages sont très longs, pouvant aller parfois jusqu'à 14 ans sur certains vins jaunes dans le millésime 1990. La particularité de la maison est de faire aussi, différentes petites mises en bouteilles sur le même millésime, ce qui rend parfois l’attribution de certaines bouteilles comparable au parcours du combattant : le vin jaune 1998 va prochainement sortir à environ 300 bouteilles pour cette mise.


Loire 2006: Séquence émotion avec Nady Foucault

18-04-2006

Grand moment de rencontre et de dégustation avec Nady Foucault, à Chacé prés de Saumur.

 

Le plus dur en arrivant à Chasé est de trouver le N° 15 rue de l’église. Il y a qu’une seule maison à Chacé où il n’y a pas de plaque, celle du Clos Rougeard.

Il suffit juste de pousser la grille pour trouver un peu plus loin par hasard, le N° 15 sur un rebord de fenêtre, bien à l’abri des regards.

Nous descendons dans cette cave extraordinaire, aux multiples chemins où l’on voit encore les coups de pioche à même la voûte.

L’endroit paraît étrange avec ces pièces partout implantées dans la roche, par les visiteurs qui comme à Lourdes veulent marquer leur passage.

Nous commençons par déguster sur fûts les rouges du millésime 2005 qui se révèle être un millésime qui fera date dans cette région. Puis 2004, un peu plus acide lui donnant une grande fraîcheur, il faudra l’attendre, je pense, au moins 10 ans.

Ensuite les rouges en bouteille Poyeux et Bourg 2003, Poyeux et Bourg 2002 et pour finir Poyeux et Bourg 1996. Les 96 sont actuellement sur des notes de truffe et toujours aussi jeunes en terme de fraîcheur.

 

Puis ensuite, il sortit la pipette et nous servit un blanc coteau de Brézé 2004 sur fût, puis 2002, 2001 et finit cette série de blancs secs sur un 1953. Le vin était d’une structure époustouflante et encore d’une grande jeunesse !

 

Il finit par nous sortir une bouteille de coteau de Saumur de 1997, très certainement un des plus beaux liquoreux que j’aurai l’occasion de boire cette année !


Savoie 2006 : Visite chez Noël Dupasquier

18-12-2006

Rencontre fort sympathique avec Noël Dupasuier. Très intéressante dégustation avec les explications des différents terroirs qui composent le domaine. Toute la gamme des vins est remarquable, de la simple Jacquère au plus prestigieux Cru Marestel, sans oublier la superbe Mondeuse 2000.

 

Le Cru Marestel est un terroir assez exceptionnel qui peut atteindre à certains endroits une pente de plus de 60 %. Il est composé pour la plupart d’éboulis calcaires. Les vins produits sur ce cru sont destinés à une longue garde. Les 1988, 1990, 1995 dégustés récemment montrent le potentiel de ce cru rappelant bien souvent de beau riesling grand cru.


Bourgogne - Juin 2006

01-06-2006

Voici quelques photos et mots sur ma dernière escapade en Bourgogne lors de ce mois de juin 2006.

 

Domaine Albert Grivault

Quelle agréable rencontre et moment de dégustation avec Michel Bardet, arrière-petit-fils de Albert Grivault, qui est actuellement à la tête du célèbre Clos des Perrrières en Meursault.

Ce dernier est un monopole de la propriété depuis 1873.

 

Les vins sont remarquables de minéralité et d’expression du "simple" Bourgogne blanc à 10.90 € au Grand Clos des Perrières, en n’oubliant pas le Pommard 1er cru Clos Blanc qui revendique au plus haut niveau son appellation, notamment le remarquable 1999 à 26 € la bouteille.

 

Domaine des Epeneaux

Dégustation des 2005 avec Benjamin Leroux au Clos des Epeneaux. Né en 1975, Benjamin est un tout jeune vigneron passionné et surtout passionnant. Adepte de la biodynamie il conduit le plus renommé des Pommard, le Clos des Epeneaux comme un chef d’orchestre.

 

Le vin du Clos des Epeneaux 2003 a puisé dans ce beau terroir une fraîcheur extraordinaire dûe à une minéralité donnant au vin toute sa pureté et son élégance, sans aucune lourdeur en bouche, un modèle pour les Pinots Noirs de ce millésime caniculaire.

 

Domaine de Montille

Rencontre avec certainement un des domaines élaborant les vins les plus fins et authentiques de Bourgogne, le domaine de Montille à Volnay.

 

Domaine ô combien emblématique dirigé par Hubert de Montille qui possède 8 hectares dans les appellations Volnay, Rugiens et Pommard . Avocat et vigneron, il a géré durant toute sa vie les deux activités pour nourrir sa famille. Rappelez-vous juste son apparition dans le film "Mondovino" !

 

Puissants, parfois impénétrables dans leurs jeunesses mais charmants et de grande élégance au viellissement ! Les 2003 en Volnay 1er cru et 1er cru Les Champans sont merveilleux de générosités et de délicatesses à encaver de toute urgence !


La Bourgogne - Grands Jours Mars 2006

20-03-2006

Des superbes dégustations et rencontres en Bourgogne

 

Grand moment de dégustation au Clos Vougeot où il n'y avait pas moins de 149 grands crus en dégustation parmi lesquels domaines les plus prestigieux : Confuron-Cotetidot, Bertagna, A.Gros, Mugneret-Gibour, Prieur.... Il est rare, voire exceptionnel de pouvoir comparer autant de producteurs. Il en ressort un enrichissement extraordinaire.

Le millésime 2004 qui risque d’être écrasé par le 2005 (via la presse) s’annonce pourtant assez exceptionnel sur le plan de la qualité. Aussi bien en rouge qu’en blanc, on retrouve les terroirs.

 

Il y a eu beaucoup de découvertes pendant cette semaine mais aussi de belles rencontres avec des vignerons passionnants, pour n’en citer que trois :

 

Jean Louis Trapet, ses vins sont d’une élégance comme seul le pinot sait le devenir dans les mains de grands vignerons. Laurent Juillot à Mercurey, de ses Mercurey 2003 à son Corton-Charlemagne 2001, en passant par son Corton Perrières 2002, tout est bon.

Les vins sont d’une grande pureté et respectent le cépage.

 

Nous avons fait une rencontre forte agréable avec la famille Guillot du domaine, Les vignes du Maynes à Cruzille dans le Mâconnais. Un domaine qui est en bio depuis 1954 et qui n’utilise pas de SO2 depuis cette date. Les vins sont tout simplement grandioses et sont un modèle pour les vinificateurs sans soufre ! En rouge comme en blanc et en gamay comme en Pinot Noir. Notamment une cuvée appelée Auguste en 2003 en Pinot Noir qui a été récoltée après quelques pluies après avoir été séchée sur pieds par la canicule. Le vin est une énigme, cela ressemble à une Amarone mais tout en gardant le fruit du Pinot, à découvrir absolument !


 

Des vins et champagnes sélectionnés par des spécialistes à Reims

Au fil de ces pages, vous pourrez découvrir l’établissement et ses nombreux services, choisir votre vin parmi les 4.000 références présentes en cave, acheter en ligne des vins sélectionnés par des spécialistes, réserver une séance de dégustation ou vous inscrire à l’un des nombreux évènements à La cave ou à L’annexe.

Ouvert du Lundi au Vendredi de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 19h30
Le Samedi de 10h00 à 19h30 en NON-STOP

10, rue Courmeaux - 51100 REIMS

+33 3 26 79 15 15

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